mardi 27 août 2019

Émotions et pensées négatives : comment s’en libérer (3 idées pour modifier notre esprit).




Un des livres qui ont inspiré cet article.


Cet article est la suite de celui-ci.

Nous faisons tous face à des émotions et pensées négatives. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ne sont pas agréables. Elles ont la capacité de nous mettre dans tous nos états, de nous pourrir nos journées, voire notre vie.

Pourtant, les émotions et pensées négatives vivent en nous. Chacun de nous ressent et entend un amas très spécifique d’émotions et pensées désagréables. Même si les autres peuvent éprouver le même genre d’émotions, on n’est jamais à leur place et on ne peut jamais être sûr de l’intensité de ce qu’ils ressentent. On ne peut pas savoir s’ils pensent exactement la même chose que nous dans une situation donnée : si elles semblent universelles, en réalité, les émotions et pensées négatives sont très personnelles. Il n’y a que nous pour ressentir et entendre les propres émotions et pensées désagréables qui nous assaillent.

Donc la première victime de nos émotions et pensées négatives, c’est nous-même. Mais de nombreuses autres personnes peuvent être impactées par elles indirectement et en souffrir elles aussi. Pourquoi ? Parce qu’on va être en colère après notre boss et l’on peut aussi manifester cette colère lorsqu’on est auprès de nos collègues, de notre famille, de nos amis, d’un passant ou d’un vendeur.

Mais est-on contraint de subir nos émotions et pensées négatives, d’en être victime ? On se dit souvent que le problème, c’est l’autre. Ce sont les autres qui ont provoqué ces émotions et pensées négatives. Et on peut penser alors qu’il suffit de trouver la bonne formule pour changer les autres. Pour qu’ils ne prennent pas autant d’ascendant sur nous, on peut également s’évertuer à dire non aux autres.

Émotions et pensées négatives : s’en débarrasser ?

Mais comme nos émotions et pensées négatives proviennent de nous – puisque nous sommes les seuls à les ressentir et entendre –  peut-on y faire quelque chose à notre niveau ?

Un nombre incalculable de personnes cherche depuis des milliers d’années à se débarrasser des émotions et pensées négatives, à en limiter le nombre, à les amoindrir. S’en débarrasser complètement est sans doute illusoire et certainement pas la bonne solution, car les émotions et pensées négatives peuvent avoir leur utilité : si par exemple Tartempion mange 3 hamburgers par jour et se met à avoir des pensées négatives de type « Ce n’est pas bien ce que tu fais ! Tu ne devrais pas manger autant de ces cochonneries ! », certes, ce n’est pas agréable et il ressent sans doute des émotions désagréables associées, mais cela peut lui permettre de modifier son alimentation pour manger plus sainement. Donc les émotions et pensés négatives peuvent entraîner des effets bénéfiques, même si on ne le discerne pas au premier abord.

Toutefois, ce n’est pas le cas de l’ensemble des émotions et pensées négatives, loin de là. Trop souvent on ressent et entend des propos négatifs venant de l’intérieur de nous-même (de notre petite voix) qui ont juste pour effet de nous faire nous sentir mal et qui n’ont pas de réelle utilité. Mise à part celle de nous faire dire que décidément, on s’en passerait bien de ces émotions et pensées négatives qui nous pourrissent notre quotidien !

À force de pratique, on peut parvenir à réduire les émotions et pensées négatives, leur nombre et leur impact.

C’est l’un des multiples bénéfices que vous obtenez lorsque vous améliorez de façon saine et durable votre estime de vous-même ou lorsque vous pratiquez la méditation.

Émotions et pensées négatives : neutraliser leurs effets ?

Réduire le nombre d’émotions et pensées négatives que vous avez est un pas énorme. Cela améliore considérablement votre vie, mais ce n’est pas pour autant que vous n’en ressentez pas, que vous n’entendez plus de propos désagréables dans votre tête. Et heureusement, en un sens car comme on l’a vu plus haut, cela peut vous être utile.

Si l’on peut réduire mais non éviter les émotions et pensées négatives, comment aller plus loin ? Comment réduire encore plus le nombre de celles qui ne sont pas appropriées (qui n’apportent aucun bénéfice) et en neutraliser les effets ?

On peut s’y entraîner, persévérer, et obtenir des résultats, amoindrir les effets néfastes généralement provoqués par les émotions et pensées négatives et parvenir à plus rapidement retomber sur nos pieds, autrement dit, à faire en sorte que, lorsque l’on fait face à des émotions et pensées négatives, le « choc » soit (bien) moins violent et donc moins douloureux.

Les effets désagréables durent moins longtemps. Les plus aguerris parviennent à ne plus se formaliser de leurs émotions et pensées négatives. Elles sont toujours là mais peu d’entre elles les affectent.
Vous pouvez vous aussi, sans être un sage perché toute la journée seul en haut d’une montagne, tendre vers cela. Cela demande de la patience, de la persévérance, d’utiliser les bonnes méthodes, de l’entraînement, mais c’est tout à fait possible.

Et je ne vous dis pas que j’en suis à ce stade du « sage », simplement sur le chemin. Améliorer sainement mon estime me permet d’avoir bien moins d’émotions et pensées négatives, de mieux les gérer et passer outre. Mais une bonne estime de soi seule ne suffit pas. Il faut s’appuyer sur d’autres outils pour parvenir à encore plus limiter les émotions et pensées négatives, à être moins affecté par elles, voire plus du tout ou si peu pour certaines.

1er outil : utilité ?

Parmi ces outils, on retrouve le bon sens, ou la philosophie. Et je vous arrête tout de suite : il ne s’agit pas de se prendre le chou avec des textes abscons auxquels on ne comprend rien ou pas grand-chose. Certains philosophes ont développé une philosophie, une certaine sagesse, qui se veut pratique, c’est-à-dire qui nous aide dans notre quotidien.

Dan Harris, l’auteur de « Comment je suis devenu 10% plus heureux ! », évoque par exemple le fait d’avoir abordé la question de s’inquiéter avec un moine bouddhiste.

S’inquiéter peut être utile : cela peut nous aider à faire notre maximum pour résoudre un problème. Mais parfois, cela ne sert à rien et il donne l’exemple du fait de s’inquiéter de savoir si on sera à l’heure pour prendre l’avion. On peut faire notre maximum mais à un moment donné, s’inquiéter ne sert à rien, sinon à nous faire du mal. On a un certain contrôle sur le fait de pouvoir être à l’heure pour prendre l’avion. Mais pas un contrôle à 100% dessus. Et il faut savoir faire la part des choses et lâcher prise.

Dan Harris propose ainsi de se poser une question, suggérée par le moine bouddhiste, lorsque l’on ressent des émotions et pensées négatives : Est-ce que c’est utile, sous-entendu : est-ce que cette émotion/pensée négative est utile ? Est-ce que c’est utile que je m’inquiète pour tel truc ? Est-ce que c’est utile de ressasser ces événements du passé ? Ou dit autrement : En quoi est-ce utile que je ressente/pense ça ?  Est-ce que penser/ressentir ça m’aide/va m’aider ?

2ème outil : qui a le pouvoir ?

Vous pouvez aussi vous appuyer sur la philosophie stoïcienne développée dans des ouvrages comme « Pensées pour moi-même» de Marc-Aurèle et le « Manuel » d’Épictète.

Ils prônent notamment de reprendre le pouvoir sur nos émotions et pensées négatives, de ne pas nous laisser contrôler par elles, perturber par elles, car après tout, c’est à vous de vous définir, à personne d’autre (vous pouvez devenir moins sensible au regard des autres par exemple), à vous, pas à vos pensées et émotions désagréables.

Pour vous éclairer, voici 2 citations de l’empereur romain et philosophe stoïcien romain Marc-Aurèle  :

« Maintes fois je me suis étonné de ce que chaque homme, tout en s’aimant de préférence à tous, fasse pourtant moins de cas de son opinion sur lui-même que de celle que les autres ont sur lui. »

« Sache que tout n’est qu’opinion, et que l’opinion elle-même dépend de toi. Supprime donc ton opinion et, comme un vaisseau qui a doublé le cap, tu trouveras mer apaisée, calme complet, golfe sans vagues. »

Et une citation d’Épictète :

« Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur ces choses. »

Autrement dit : c’est souvent notre opinion sur des choses, des personnes, des situations qui provoque en nous des émotions et pensées négatives. Nous avons le pouvoir en nous de ne pas suivre nos émotions et pensées négatives, de ne pas leur accorder crédit, nous avons le pouvoir en nous de ne pas avoir d’opinion sur des faits, de « ne pas en faire une affaire personnelle » et de ne pas « faire de supposition » comme le préconisent les 2ème et 3ème Accords Toltèques.

Quand vous faites face à des émotions et pensées négatives, pour éviter d’en être victime, vous pouvez alors vous poser ces questions : À qui souhaitez-vous donner du pouvoir sur vous ? Aux autres qui vous troublent ? À vos pensées et émotions négatives ? À votre ego ? Ou à vous-même ? À votre propre volonté ?

3ème outil : est-ce important ?

Le 3ème outil que je souhaite partager avec vous – en plus bien sûr du fait d’améliorer de façon saine et durable votre estime et de pratiquer la méditation – c’est l’importance.

Quand vous faites face à des émotions et pensées négatives, ou mieux, quand vous les sentez monter en vous, demandez-vous : Est-ce que c’est grave ? Est-ce que c’est important ?

Dans son livre « La magie de voir grand », David J. Schwartz dit en gros que 99 % du temps, les querelles et problèmes sont provoqués par des choses qui en fait sont insignifiantes. Quand vous sentez des émotions et pensées négatives monter en vous, vous pouvez vous demander : Est-ce que c’est vraiment important ? Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Est-ce que c’est si important que ça vaille la peine que je me mette dans des états pareils, que cela trouble mon esprit et mon bien-être ?
Vous pouvez aussi vous tourner vers ce qui est le plus important pour vous : Qu’est-ce qui au fond est le plus important pour moi ? N’est-ce pas de me sentir bien, d’être serein et donc de ne pas me laisser troubler par ce qui est insignifiant en réalité ? Combien vaut votre tranquillité d’esprit ? Ce qui provoque en vous des émotions et pensées négatives est-il plus important que votre tranquillité ? Que vaut votre sérénité, votre bien-être ?

Voilà C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous !

Quelles sont les différences entre les fous et les personnes saines d’esprits ?




Sans commentaire.


Cet article est une traduction d’un texte de Rolando Mendez Morillo sur Facebook.


Les fous inventent des mondes
Les sains d’esprit vivent dans des mondes inventés par d'autres.

Les fous créent des châteaux
Les sains d’esprit les habitent.

Les fous sont à moitié dans le ciel et à moitié sur la Terre
Les sains d’esprit ne sont que sur la Terre.

Les fous créent de la musique
Les sains d’esprit se contentent de l'écouter.

Les fous sont des personnages
Les sains d’esprit sont des acteurs.

Les fous font de la poésie
Les sains d’esprit la lisent.

Les fous sont la peinture 
Les sains d’esprit ne font que peindre.

Les fous vivent dans plusieurs mondes
Les sains d’esprit ne vivent que sur la Terre.

Les fous vivent dans leur propre esprit
Les sains d’esprit vivent dans l'esprit des autres.

Les fous ne jugent pas ou ne se sentent pas jugés
Les sains d’esprit se jugent et sont jugés par les autres.

Les fous savent donner et aimer sans condition
Les sains d’esprit ne savent que recevoir et détruire de manière sélective.

Les fous voient l'éclat de l'or dans l'immortel, dans le cœur des autres
Les sains d’esprit voient l'éclat de l'or dans l'éphémère, dans le matériel.

Les fous se sentent libres et puissants
Les sains d’esprit, du fait de leur peur des fous, les enferment et les crucifient.

Pour les fous, il n'y a que l'intérieur, puisque dedans et dehors, c'est pareil pour eux
Pour les sains d’esprit,  il n'y a que l'extérieur.

La prochaine fois qu'ils vous disent que vous êtes fou, vous devez savoir qu’ils sont jaloux parce que vous avez décidé de prendre le chemin direct vers votre vraie liberté.

Ne vous attachez pas aux pensées des autres, créez votre propre monde, faites confiance à votre intuition.

Nous sommes fous mais nous sommes peu nombreux, nous avons besoin de plus de fous pour créer une meilleure planète, ne vous limitez pas, continuez à créer avec votre esprit et avec votre cœur.

N'oubliez pas que vous serez toujours fou aux yeux de la civilisation, mais sain d'esprit aux yeux de l'amour.

Êtes-vous vraiment sain d'esprit ou fou ?

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous !