Sans commentaire
Je vais traiter aujourd’hui de l’erreur n° 9 de nos pensées : « Filtre mental : garder
l’esprit ouvert » décrite dans le livre Les thérapies comportementales et cognitives pour les Nuls. Les
erreurs dans nos pensées, selon les auteurs, Rob Willson et Rhena Branch, sont
au nombre de douze. J’ai traité la huitième
erreur sur le problème des obligations dans cet article.
Le filtre mental est un mode de traitement de
l’information qui consiste à ne retenir que des données compatibles avec une
croyance. Ce processus s’apparente au filtre apposé sur l’objectif d’un
appareil photo qui ne laisse passer que certains types de lumière. Les
informations incompatibles tendent à être ignorées. Si vous vous reconnaissez
dans l’un des exemples suivants, vous commettez une erreur de « filtrage
mental » :
1) Vous pensez être nul et vous vous focalisez donc
sur les erreurs que vous commettez au travail et vous occultez vos réussites. A
la fin de la semaine, vous êtes souvent déçu par votre manque de succès mais
c’est probablement en grande partie dû au fait que vous ne prêtez pas attention
à vos succès.
2) Vous vous trouvez peu sympathique et ne manquez
pas de vous le redire à chaque fois qu’un de vos amis ne vous rappelle pas ou
semble trop occupé pour vous voir. Vous avez tendance à ne pas tenir compte de
l’accueil chaleureux que vous réservent les autres, ce qui renforce l’image que
vous avez de vous-même.
Pour combattre le filtrage mental, penchez-vous de
plus près sur les situations qui vous dépriment. Faire l’effort de recueillir
des preuves qui vont à l’encontre de vos pensées négatives peut vous aider à
corriger votre mode de traitement des informations. Essayez ceci :
1) Examinez vos filtres attentivement. Par exemple,
passez-vous vos succès au filtre du « Je suis nul » ? Si c’est
le cas, seules les informations liées à l’échec passent. Si, dans la même
semaine, vous êtes amené à considérer sans filtre les succès d’un ami, vous
jugerez sans doute sa réussite bien plus importante.
2) Réunissez des preuves. Imaginez-vous en train de
recueillir des preuves pour un procès au cours duquel vous devez démontrer que
vos pensées négatives sont fausses. Quelles preuves apporterez-vous ? Par
exemple, est-ce que l’affirmation selon laquelle vous êtes antipathique
tiendrait devant un tribunal contre les témoignages chaleureux de vos amis en
votre faveur ?
Si vous n’assimilez que les informations conformes
à votre mode de fonctionnement, vous pouvez très facilement finir par toujours penser de la même façon. Ce
n’est pas parce que vous ne voyez pas le côté positif de
vous-même ou de vos expériences qu’il n’existe pas.
Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Je développerai
la dixième erreur commune de nos pensées dans un prochain article.