jeudi 3 mai 2018

Compte rendu du livre « S’affirmer et oser dire non » de Christel Petitcollin (chapitre 5, « Les bons réflexes relationnels ») (cinquième partie, «Ne vous justifiez plus»).






Christel Petitcollin


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de «  S’affirmer et oser dire non »  de Christel Petitcollin. L’auteur y décrit comment arriver à dire non aux autres lorsque l’on est timide et à affirmer sa personnalité.

Cet article est la suite de celui-ci.
Le cinquième chapitre s’intitule « Les bons réflexes relationnels ».

Voici un des bons réflexes relationnels à acquérir pour être sûr de ne plus vous faire piéger dans vos relations.

Ne vous justifiez plus

« Qui s'excuse s'accuse », dit le proverbe. À chaque fois que je me justifie, je plaide coupable.

Imaginez le dialogue qui pourrait avoir lieu entre une vendeuse et vous dans un magasin :

— Combien coûte ce pull-over ?

— Euh, il fait 80 E. Parce que vous comprenez, nous les achetons déjà 25 € / pièce à l'usine qui les fabrique. Entre les taxes, les charges, le salaire du personnel et le loyer du magasin, on ne peut pas faire autrement que de les vendre à ce prix-là. Sinon on ne rentre plus dans nos frais et il n'y a plus qu'à mettre la clé sous la porte. Surtout qu'il va y avoir les illuminations de Noël et c'est nous les commerçants qui allons en payer la facture d'électricité...

Plus elle insistera avec de nouveaux arguments, abondant dans le même sens, plus le prix du pull-over vous paraîtra inacceptable et la boutique et sa vendeuse bien bizarres. Il aurait mieux valu qu'elle dise sobrement : « Il coûte 80 € parce qu'il est en pure laine vierge » et vous auriez trouvé le prix correct. Plus l'explication est courte et affirmée, plus elle est convaincante.

De la même façon, beaucoup de jeunes parents s'enlisent dans des justifications interminables quand ils essaient de poser une limite à leur enfant.
«  Il faut que tu ailles au lit maintenant parce que sinon demain tes petits yeux ne pourront pas s'ouvrir et puis tu vas être tout fatigué à l'école et comme tu n'écouteras pas bien la maîtresse, tu auras des mauvaises notes, etc. »

Que d'énergie gagnée pour un résultat tellement plus efficace lorsqu'on sait dire simplement : « Tu vas au lit maintenant parce qu'il est tard. »
D'autre part, refusez d'entrer dans le jeu des « pourquoi ? » qui cherche à vous mettre en accusation.

Ce sont souvent les anxieux qui nous obligent à nous justifier pour se rassurer mais ils obtiennent le résultat opposé. Imaginez une autre scène : vous exprimez vos inquiétudes à un chirurgien quant à l'opération que vous devez subir. Celui-ci, croyant que vous mettez en doute sa compétence, vous supplie de vous laisser opérer par lui parce qu'il est un très bon chirurgien et qu'il réussit toutes ses opérations. Regagnera-t-il votre confiance avec ce comportement ?

Il y a des choses qui sont impossibles à prouver : l'amour, la fidélité, l'honnêteté... Plus on essaiera de le faire, plus on renforcera l'autre dans ses raisons de douter. Alors, ne vous justifiez plus. Donnez une explication courte et tenez-vous à cette explication : « Je t'ai donné ma raison, si elle ne te convient pas, je ne peux rien faire de plus. »

En prenant tout le temps dont vous avez besoin pour réfléchir calmement, en vous donnant le droit de ne pas répondre aux questions, l'autorisation de changer d'avis, en énonçant de vraies raisons courtes, affirmées et sans justifications inutiles à vos refus, les relations humaines vont brusquement vous paraître bien plus simples à gérer. Il ne vous reste plus qu'à apprendre le langage dynamique et le non diplomatique dans les prochains articles du blog pour que votre palette d'outils d'affirmation de vous soit complète.

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


Compte rendu du livre « S’affirmer et oser dire non » de Christel Petitcollin (chapitre 5, « Les bons réflexes relationnels ») (quatrième partie, « Ne donnez plus de fausses raisons à votre refus »).








Sans commentaire


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de «  S’affirmer et oser dire non »  de Christel Petitcollin. L’auteur y décrit comment arriver à dire non aux autres lorsque l’on est timide et à affirmer sa personnalité.


Cet article est la suite de celui-ci.
Le cinquième chapitre s’intitule « Les bons réflexes relationnels ».

Voici un des bons réflexes relationnels à acquérir pour être sûr de ne plus vous faire piéger dans vos relations.


Ne donnez plus de fausses raisons à votre refus

Il n'existe que deux « non » totalement incontournables : « Non, je n'ai pas besoin » et « Non, je n'ai pas envie ». Comme ils nous paraissent souvent trop difficiles à prononcer, nous donnons des prétextes, des excuses ou des explications plus ou moins crédibles. La plupart du temps, nos interlocuteurs n'insistent pas parce qu'ils sont polis mais ils gardent une mauvaise opinion de nous. Ils nous trouvent, avec raison, un peu lâches et menteurs.

Quant aux autres, les malpolis, les lourdauds ou ceux que notre refus maladroit n'arrange pas, ils passeront outre et sauront nous acculer dans nos derniers retranchements. Il ne nous restera comme choix que de dévoiler finalement nos batteries :
« Non, je n'ai pas besoin », « Non, je n'ai pas envie » ou de dire un « Bon, d'accord » amer et vaincu.

Notre entourage sait gérer les fausses objections aussi bien que le commercial le plus aguerri.
— « Nous ne pourrons pas venir dimanche, Belle-maman, je suis vraiment trop fatiguée. »
 — « Mais, justement, ma chère, venez vous reposer à la campagne, je m'occuperai de tout, vous n'aurez rien à faire ! »
 Ou bien :
— « Ah, ça tombe mal, je ne pourrai pas venir. Jeudi, je vais chez le dentiste ! »
— « Ce n'est pas grave. Quel jour t'arrangerait ? » 
Ne donnez plus de fausses raisons à votre refus. Vous allez dans de prochains articles du blog découvrir les moyens de dire de vrais « non », avec tact et avec beaucoup plus de simplicité.

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


Compte rendu du livre « S’affirmer et oser dire non » de Christel Petitcollin (chapitre 5, « Les bons réflexes relationnels ») (troisième partie, « Autorisez-vous à changer d’avis »).





  
Christel Petitcollin


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de «  S’affirmer et oser dire non »  de Christel Petitcollin. L’auteur y décrit comment arriver à dire non aux autres lorsque l’on est timide et à affirmer sa personnalité.


Cet article est la suite de celui-ci.

Le cinquième chapitre s’intitule « Les bons réflexes relationnels ».

Voici un des bons réflexes relationnels à acquérir pour être sûr de ne plus vous faire piéger dans vos relations.

Autorisez-vous à changer d'avis

« Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ! » scandait une publicité française pour des desserts lactés. Pourtant, le respect de la parole donnée est sacré pour beaucoup de gens même s'ils se sont souvent sentis bien piégés par leurs propres promesses.

Il y a les promesses mal réfléchies pour lesquelles ils n'ont pas mesuré au préalable le degré de temps, d'énergie ou d'argent qu'elles leur coûteraient (« Aucun problème, je te la saisirai à l'ordinateur, ta thèse de doctorat ! »). Il y a celles pour lesquelles les données ont changé en cours de route (Lorsque Nicolas a promis à sa fille de l'emmener au cirque, il ne savait pas qu'il grelotterait de fièvre ce jour-là.). Et les promesses pour lesquelles certaines données ont été cachées au moment de la promesse (Il ne m'avait pas dit que le train auquel il veut que je vienne le chercher n'arrive qu'à 2 heures du matin.) ou celles pour lesquelles nous avons subi la désormais célèbre pression de l'urgence.

Autorisez-vous à changer d'avis. La bonne règle de communication est : six heures pour régler les malentendus. Cela laisse le temps d'y réfléchir et de formuler une réponse diplomatique et cela évite de laisser s'installer des situations inconfortables.
« J'ai repensé à ce que tu me demandes et en fait, je t'ai dit oui trop vite. À la réflexion, ça ne m'intéresse pas du tout. Je suis désolé si je t'ai fait une fausse joie. »

Il faut oser dire à ses enfants : « Oui, je t'avais promis, mais j'ai changé d'avis. » Ce n’est pas trahir la confiance de nos chers petits. D'après Milton Erikson, le grand hypnothérapeute américain, nos enfants deviennent des spécialistes de l'hypnose indirecte avant l'âge de deux ans et sont maîtres dans l'art de nous harceler pour nous extorquer des promesses.

Donc, il serait bien venu que nos manipulateurs en herbe aient de temps en temps la monnaie de leur pièce. D'autre part, ils rencontreront dans leur vie d'adulte, des gens qui ne tiennent pas leurs promesses ou des escrocs qui leur mentiront la main sur le cœur, parole d'honneur. Tenir toujours une promesse faite à un enfant risque de le rendre extrêmement naïf plus tard. Apprenez-lui plutôt à vérifier la véracité des engagements, à prendre des garanties, à oser réclamer et conserver des preuves écrites. Objectivement, combien de fois dans votre vie, ces précautions qui vous auraient protégé vous ont-elles fait défaut ?



Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.