Mon ouvrage sur le mentalisme que j'ai réussi à écrire en partie grâce aux principes développés par Robert Greene et 50 Cent dans La 50 e loi : la peur est votre pire ennemie
Robert Greene, un auteur très
connu de développement personnel, a coécrit cet ouvrage La 50 e loi : la peur est votre pire ennemie avec un rappeur
mondialement renommé qui se fait appeler 50 cent (son vrai nom est Curtis James
Jackson III) et qui est un ancien dealeur de drogue. Ce nouvel article est la suite de celui-ci.
Nous faisons tous à un certain
moment l’inventaire de nos ressources matérielles et nous déplorons de ne pas
en avoir plus. Mais une possibilité différente s’offre à nous : admettre
que de nouvelles ressources ne viennent pas nécessairement de l’extérieur et
utiliser de notre mieux ce dont nous disposons. Il peut s’agir de documents
permettant d’écrire un livre, d’idées nouvelles venues pendant la méditation ou
de personnes qui travaillent dans le même organisme que nous. Si nous cherchons
à en avoir davantage — par exemple des informations ou des gens extérieurs
prêts à nous aider — cela n’améliorera pas forcément notre situation ; en
fait, l’attente et la dépendance nous rendent moins créatifs. Quand nous nous
attelons au travail avec ce que nous avons, nous trouvons de nouvelles façons
de nous en servir (c’est ce qui s’est passé pour moi avec mon livre sur le
mentalisme, j’avais toutes les données nécessaires pour écrire mon étude mais j’en
recherchais d’autres ; un jour, je me suis lancé en exploitant
simplement ce que j’avais déjà et que je n’avais pas vraiment conscience d’avoir).
Nous résolvons des problèmes, nous développons des compétences qui nous
serviront de façon répétée et nous prenons confiance en nous-mêmes. Si nous
devenons riches et que nous nous fions à notre argent et à nos techniques,
notre esprit s’atrophie et la richesse ne dure pas.
Agir avant d’être prêt.
La plupart des gens attendent
trop avant de passer à l’action, en général par peur (c’est mon cas aussi). Ils
voudraient davantage d’argent, des circonstances plus favorables (là encore,
c’est ce que j’ai vécu avec mon ouvrage sur le mentalisme !). Faites le
contraire : bougez avant de vous croire prêt. C’est comme si vous vous
rendiez la vie un peu plus difficile, en créant délibérément des obstacles sur
votre chemin. Mais c’est une loi du pouvoir : votre énergie s’ajustera au
niveau approprié. Quand vous sentez que vous devez travailler dur pour
atteindre votre but parce que vous n’êtes pas complètement prêt, cela vous rend
plus vigilant, plus inventif. Il vous faut réussir et vous réussissez.
Retournement de perspective.
Dans l’usage moderne, le terme
d’opportuniste est en général péjoratif : il désigne des gens qui font
n’importe quoi pour se distinguer. Mais cette interprétation est erronée et
découle d’une tradition séculaire d’élitisme selon laquelle les opportunités
sont réservées à quelques puissants privilégiés. Les petits qui essaient de se
distinguer d’une façon ou d’une autre sont considérés comme machiavéliques,
alors que les gros déjà bien installés qui pratiquent les mêmes stratégies sont
vus comme intelligents et ingénieux. Ces
jugements reflètent la peur.
L’opportunisme est en fait un
grand art qui a été étudié et pratiqué par beaucoup de cultures antiques. Le
plus grand héros de la Grèce, Ulysse, était l’opportuniste suprême. Dans chaque
moment dangereux de son existence, il a exploité quelque faiblesse de ses
ennemis pour les posséder et retourner le sort en sa faveur (voir par exemple
dans L’Odyssée d'Homère l’épisode avec le
Cyclope Polyphème, où Ulysse fait croire à celui-ci qu’il s’appelle Personne,
parvient à lui échapper et finalement à le ridiculiser et à le dévaloriser aux
yeux de ses congénères). Les Grecs vénéraient Ulysse comme quelqu’un qui savait
naviguer au milieu des circonstances changeantes de la vie. Dans leur système
de valeurs, les idéologues rigides, incapables de s’adapter et qui ratent
toutes les opportunités, sont ceux qui méritent le dédain, car ils paralysent
tout progrès.
Finalement, Robert Greene cite Le Prince de Nicolas Machiavel qui n’a
pas seulement écrit sur le pouvoir mais sur la vie en général : « Les
princes deviennent plus grands, sans doute, lorsqu’ils surmontent tous les
obstacles qui s’opposaient à leur élévation. Aussi, quand la fortune veut
agrandir un prince nouveau, qui a plus besoin qu’un prince héréditaire d’acquérir
de la réputation, elle suscite autour de lui une foule d’ennemis contre
lesquels elle le pousse, afin de lui fournir l’occasion d’en triompher, et lui
donne ainsi l’occasion de s’élever au moyen d’une échelle que ses ennemis
eux-mêmes lui fournissent. C’est pourquoi plusieurs personnes ont pensé qu’un
prince sage doit, s’il le peut, entretenir avec adresse quelque inimitié, pour
qu’en la surmontant il accroisse sa propre grandeur. »
Voilà. C’est tout pour le moment.
Je parlerai du troisième chapitre « Rester en mouvement : l’élan
calculé » de La 50e Loi, la peur est
votre ennemie dans un prochain article. Amitiés à tous.