jeudi 27 octobre 2016

Compte rendu de « La 50e Loi : La peur est votre pire ennemie » de Robert Greene et 50 cent, chapitre 3, Transformer le vil métal en or : avoir le sens de l’opportunité (deuxième partie)



Mon ouvrage sur le mentalisme que j'ai réussi à écrire en partie grâce aux principes développés par Robert Greene et 50 Cent dans La 50 e loi : la peur est votre pire ennemie 


Robert Greene, un auteur très connu de développement personnel, a coécrit cet ouvrage La 50 e loi : la peur est votre pire ennemie avec un rappeur mondialement renommé qui se fait appeler 50 cent (son vrai nom est Curtis James Jackson III) et qui est un ancien dealeur de drogue. Ce nouvel article est la suite de celui-ci.

Nous faisons tous à un certain moment l’inventaire de nos ressources matérielles et nous déplorons de ne pas en avoir plus. Mais une possibilité différente s’offre à nous : admettre que de nouvelles ressources ne viennent pas nécessairement de l’extérieur et utiliser de notre mieux ce dont nous disposons. Il peut s’agir de documents permettant d’écrire un livre, d’idées nouvelles venues pendant la méditation ou de personnes qui travaillent dans le même organisme que nous. Si nous cherchons à en avoir davantage — par exemple des informations ou des gens extérieurs prêts à nous aider — cela n’améliorera pas forcément notre situation ; en fait, l’attente et la dépendance nous rendent moins créatifs. Quand nous nous attelons au travail avec ce que nous avons, nous trouvons de nouvelles façons de nous en servir (c’est ce qui s’est passé pour moi avec mon livre sur le mentalisme, j’avais toutes les données nécessaires pour écrire mon étude mais j’en recherchais d’autres ; un jour, je me suis lancé en exploitant simplement ce que j’avais déjà et que je n’avais pas vraiment conscience d’avoir). Nous résolvons des problèmes, nous développons des compétences qui nous serviront de façon répétée et nous prenons confiance en nous-mêmes. Si nous devenons riches et que nous nous fions à notre argent et à nos techniques, notre esprit s’atrophie et la richesse ne dure pas.

Agir avant d’être prêt.

La plupart des gens attendent trop avant de passer à l’action, en général par peur (c’est mon cas aussi). Ils voudraient davantage d’argent, des circonstances plus favorables (là encore, c’est ce que j’ai vécu avec mon ouvrage sur le mentalisme !). Faites le contraire : bougez avant de vous croire prêt. C’est comme si vous vous rendiez la vie un peu plus difficile, en créant délibérément des obstacles sur votre chemin. Mais c’est une loi du pouvoir : votre énergie s’ajustera au niveau approprié. Quand vous sentez que vous devez travailler dur pour atteindre votre but parce que vous n’êtes pas complètement prêt, cela vous rend plus vigilant, plus inventif. Il vous faut réussir et vous réussissez.

Retournement de perspective.
Dans l’usage moderne, le terme d’opportuniste est en général péjoratif : il désigne des gens qui font n’importe quoi pour se distinguer. Mais cette interprétation est erronée et découle d’une tradition séculaire d’élitisme selon laquelle les opportunités sont réservées à quelques puissants privilégiés. Les petits qui essaient de se distinguer d’une façon ou d’une autre sont considérés comme machiavéliques, alors que les gros déjà bien installés qui pratiquent les mêmes stratégies sont vus comme intelligents et ingénieux. Ces jugements reflètent la peur.

L’opportunisme est en fait un grand art qui a été étudié et pratiqué par beaucoup de cultures antiques. Le plus grand héros de la Grèce, Ulysse, était l’opportuniste suprême. Dans chaque moment dangereux de son existence, il a exploité quelque faiblesse de ses ennemis pour les posséder et retourner le sort en sa faveur (voir par exemple dans L’Odyssée d'Homère l’épisode avec le Cyclope Polyphème, où Ulysse fait croire à celui-ci qu’il s’appelle Personne, parvient à lui échapper et finalement à le ridiculiser et à le dévaloriser aux yeux de ses congénères). Les Grecs vénéraient Ulysse comme quelqu’un qui savait naviguer au milieu des circonstances changeantes de la vie. Dans leur système de valeurs, les idéologues rigides, incapables de s’adapter et qui ratent toutes les opportunités, sont ceux qui méritent le dédain, car ils paralysent tout progrès.

Finalement, Robert Greene cite Le Prince de Nicolas Machiavel qui n’a pas seulement écrit sur le pouvoir mais sur la vie en général : « Les princes deviennent plus grands, sans doute, lorsqu’ils surmontent tous les obstacles qui s’opposaient à leur élévation. Aussi, quand la fortune veut agrandir un prince nouveau, qui a plus besoin qu’un prince héréditaire d’acquérir de la réputation, elle suscite autour de lui une foule d’ennemis contre lesquels elle le pousse, afin de lui fournir l’occasion d’en triompher, et lui donne ainsi l’occasion de s’élever au moyen d’une échelle que ses ennemis eux-mêmes lui fournissent. C’est pourquoi plusieurs personnes ont pensé qu’un prince sage doit, s’il le peut, entretenir avec adresse quelque inimitié, pour qu’en la surmontant il accroisse sa propre grandeur. »

Voilà. C’est tout pour le moment. Je parlerai du troisième chapitre « Rester en mouvement : l’élan calculé » de La 50e Loi, la peur est votre ennemie dans un prochain article. Amitiés à tous.