L'alpha et l’oméga (retour à la source, reprise et continuité)
J’ai extrait ma biographie de
Marcel Proust d’un livre de l’écrivain américain Robert Greene Atteindre l’excellence que je trouve
très bien pensé (et réaliste). Je vais vous détailler certains passages de cet
ouvrage. « Atteindre l’excellence » ne signifie pas, de manière
compulsive, être premier de la classe ou être le plus remarqué à son boulot
mais seulement développer le meilleur de ce qu’il y a en vous.
Le plan de l’ouvrage de Robert
Greene est simple. Il comporte six chapitres décrivant le processus pour acquérir
ce qu’il appelle la « maîtrise » par ordre chronologique. Le chapitre
1 décrit le point de départ, la découverte de sa vocation et de ce que sera l’œuvre
de toute une vie. Les chapitres 2, 3 et 4 traitent des différents éléments de
la phase d’apprentissage : a) acquisition de connaissances, b) collaboration
avec des mentors, c) acquisition d’une intelligence sociale. Le chapitre 5 est consacré
à la phrase créative-active et le chapitre 6 au but : la maîtrise. Chaque
chapitre commence par la vie d’une figure historique emblématique, qui sert d’exemple
au concept général du chapitre. Le sous-chapitre qui suit cette biographie, « Les
secrets de la maîtrise », analyse en détail la phase concernée, donne des
idées concrètes sur la façon d’appliquer à chacun cette connaissance et l’état
d’esprit nécessaire pour exploiter au mieux ces idées. Ensuite vient la
description détaillée des stratégies des maîtres (contemporains et d’autrefois)
qui ont utilisé différentes méthodes pour suivre le processus. Robert Greene
donne ces stratégies pour vous permettre de mettre en pratique les idées de son
ouvrage et suivre les pas des différents maîtres en montrant que leur succès
est parfaitement à votre portée.
Enfin, il ne faut pas voir ce
passage d’un certain type d’intelligence à une autre comme un processus
purement linéaire. La vie est apprentissage, il ne faut jamais cesser d’appliquer ses compétences en acquisition des
connaissances. Tout ce que ce qui vous arrive peut vous servir de leçon si vous
y prêtez attention. La créativité obtenue en acquérant une compétence de
façon si profonde doit être en permanence rafraîchie : il faut contraindre
son esprit à revenir continuellement à une attitude d’ouverture. Même la
découverte de votre vocation doit être révisée périodiquement, au fur et à
mesure que les circonstances de la vie vous contraignent à en réorienter le
sens (voir Scott Peck, Le chemin le
moins fréquenté, qui est chroniqué dans le premier article du blog).
Sur le chemin de la maîtrise, on
rapproche son esprit de la réalité et de la vie même. Tout être vivant est en
changement perpétuel et en mouvement (dans le bouddhisme, l’impermanence, anitya, est une des trois caractéristiques de l’existence). Dès l’instant où l’on
s’arrête, croyant avoir atteint le niveau désiré, une partie du cerveau
commence à se déliter. On perd cette créativité si chèrement payée et les
autres s’en aperçoivent. Ce pouvoir et cette intelligence doivent être
renouvelés en permanence, ou ils meurent.
Voilà. C’est tout pour le moment.
La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.