jeudi 22 septembre 2016

Compte rendu de « Être au cœur de la PNL » d’Isabelle David (deuxième partie)






Milton Erickson

Je continue de rédiger ma série d’articles sur la PNL (programmation neurolinguistique). 

La PNL a été créée par Richard Bandler, un étudiant en psychologie, également mathématicien et informaticien,  et John Grindler, un linguiste, à partir d’une modélisation de trois psychothérapeutes géniaux qu’ils ont désignés comme leurs experts, dont ils ont analysé les pratiques et les théories, et à partir desquels ils ont tiré les principes généraux qui forment la méthode psychologique appelée programmation neurolinguistique : Fritz Perls, Milton Erickson et Virginia Satir. Je vais d’abord analyser en détail les conceptions de ces trois psychothérapeutes.

1) Fritz Perls

Voici la suite de la vie et des théories de Fritz Perls (1893-1970). C’était un neuropsychiatre et psychanalyste allemand qui avait émigré aux Etats-Unis et qui avait créé la gestalt-thérapie, une révolution dans le domaine thérapeutique psychologique, notamment du fait de son aspect humaniste. 

Perls donnait ses cours à l’institut Esalen. Richard Bandler, qui y fit plusieurs séjours, manifesta au fil du temps un intérêt grandissant pour l’approche thérapeutique de la gestalt à tel point qu’il enregistra sur support vidéo plusieurs démonstrations et interventions en gestalt pour le propriétaire des éditions Science and Behavior Books, le docteur Robert Spitzer. Cette étude du travail de Fritz Perls fut la base du livre The Gestalt Approach and Eyewitness to Therapy paru en 1973 (en français Manuel de gestalt-thérapie, la gestalt, un nouveau regard sur l’homme, 2013). Par la suite, Grindler, l’ami de Bandler, qui était linguiste et spécialiste de la modélisation comportementale, mit en place et créa des procédés psychologiques conscients et pragmatiques grâce à ce que Bandler avait appris inconsciemment en gestalt avec Fritz Perls et qu’il pratiquait également inconsciemment. Le problème du transfert des connaissances de Fritz Perls fut alors en grande partie résolu.

2) Milton Erickson

Richard Bandler rencontra Miton Erickson par l’entremise de Gregory Bateson, un des grands chercheurs de l’époque. Bandler affirma par la suite d’Erickson qu’il était le plus important de ses modèles car, disait-il, il ouvrait la voie non seulement à une réalité différente mais à une catégorie de réalité entièrement différente. 

Les principes d’Erickson et de la PNL sont :

a) La carte n’est pas le territoire.
b) Le corps et l’esprit sont des processus liés.
c) On ne peut pas ne pas communiquer, ne pas influencer.
d) Une personne n’est pas la somme de ses comportements. Acceptez la personne, changez les comportements.
e) L’objet n’est pas les mots. Quoi que vous disiez qu’une chose « est », elle ne l’est pas.
f) Nous avons, tous, toutes les ressources nécessaires pour accomplir en nous les changements que nous désirons et pour développer notre personne.
g) Les gens font les meilleurs choix psychologiques et vitaux possibles compte tenu des informations dont ils disposent.
h) Aucun modèle du monde n’est plus vrai que les autres.
i) Si ce que vous faites ne fonctionne pas, faites autre chose.
j) Il n’y a pas d’échec mais du feedback.
k) Tout comportement peut être utile dans un certain contexte.
l) Le sens de la communication est donné par la réponse obtenue.
m) Nous disposons de deux niveaux de communication, le conscient et l’inconscient.
n) Tout individu cherche à assurer sa cohérence subjective.

Voilà. C’est tout pour l’instant. La prochaine fois la suite avec  l’analyse des théories et des pratiques  de Virginia Satir, la dernière grande inspiratrice de la programmation neurolinguistique.

Compte rendu de « Etre au cœur de la PNL » d’Isabelle David (première partie)





Fritz Perls, un des inspirateurs de la programmation neurolinguistique

Je vais rédiger une série d’articles sur la PNL (programmation neurolinguistique). C’est une méthode psychologique très puissante qui, pour moi, est proche de l’hypnose ericksonienne. En 2012, j’ai obtenu mon brevet de technicien en hypnose ericksonienne à L'Institut Français d'hypnose humaniste et ericksonienne à Paris (alors que j’étais déjà hypnotiseur). Je suis aussi membre de la Fédération Française des Artistes Prestidigitateurs. Et je dois dire, au risque de décevoir certains, que la PNL, qui est une proche parente de l’hypnose ericksonienne, n’a absolument aucun intérêt, aucune efficacité pour les magiciens qui pratiquent le mentalisme. C’est une méthode formidable de thérapie psychologique et de développement personnel mais elle ne peut servir à rien pour un prestidigitateur faisant ses expériences sur une scène.

La PNL a été créée par Richard Bandler, un étudiant en psychologie, également mathématicien et informaticien, et John Grindler, un linguiste, à partir de la modélisation du travail de trois psychothérapeutes géniaux qu’ils ont désignés comme leurs experts, dont ils ont analysé les pratiques et les théories, et à partir desquels  ils ont tiré les principes généraux qui forment la méthode psychologique appelée programmation neuro linguistique : Fritz Perls, Milton Erickson et Virginia Satir. Je vais d’abord analyser en détail les conceptions de ces trois psychothérapeutes.

1) Fritz Perls

Fritz Perls (1893-1970) était un neuropsychiatre et psychanalyste allemand qui a émigré aux Etats-Unis. En 1963, il a créé la gestalt-thérapie qui a révolutionné le domaine thérapeutique psychologique  notamment du fait de son aspect humaniste. De retour du Japon où il avait pratiqué la méditation zen, il s’est consacré à établir les bases de la gestalt-thérapie à l’Esalen Institute à Big Sur en Californie. Il a fondé ses découvertes sur les théories de la gestalt-psychologie mise au point par Wertheimer (1887-1944) et développée par ses élèves Wolfgang  Köhler (1887-1944) et Kurt Koffka (1886-1941). Pour Fritz Perls, les expériences humaines sont des formes (Gestalten en allemand) qui gardent leur énergie et continuent d’agir à l’insu du sujet tant qu’elles ne sont pas « complètes » ou « complétées », menées à terme.

Fritz Perls a permis à Bandler de découvrir la philosophie du « comme si » qui provenait de Vaihinger, le maître à penser de Perls. Repris en PNL sous le nom de « cadre comme si », cet outil, à lui seul, donne une bonne idée de la pensée de la PNL. Il s’agit de faire « comme si » on avait déjà atteint notre objectif en se posant les questions suivantes :

a) "Et qu’est-ce qui se passerait si… ?"
b) "En quoi cela serait-il différent si…. ?"
c) "Comment serait votre vie si vous aviez déjà réalisé les changements souhaités ?"

En faisant « comme si » nous ouvrons la possibilité à ce que notre objectif se réalise. Du moins, cela devient probable, cela devient une solution se retrouvant dans notre grand livre de choix de vie. Le principe est très simple : si je ne peux pas faire « comme si » j’avais atteint mon objectif, si je ne peux pas me le représenter, comment puis espérer le réaliser ? Ces réflexions menèrent au développement de plusieurs techniques de PNL.

Voilà. C’est tout pour l’instant. La prochaine fois la suite de l’analyse des théories de Fritz Perls, de Milton Erickson et de Virginia Satir qui sont donc les grands inspirateurs de la programmation neurolinguistique.