dimanche 26 novembre 2017

Les échelles de couleurs dans la qabale.





Sans commentaire.



« La condition de toute couleur est la lumière ; la négation de cette dernière, c'est-à-dire l'obscurité, est aussi la négation et la mort de toute couleur ; celle-ci est, par essence, la lumière qui apparaît et se manifeste... Les différentes couleurs ne sont par conséquent que des modifications diverses de la lumière, et sont à cette dernière ce que les bruits sont au son pur. A l'origine de toute symbolique des couleurs se trouve le concept de la lumière. Vu que... toutes les religions s'accordent pour transférer le concept de la lumière à l'essence divine, la couleur, considérée à l'origine comme la manifestation de la lumière, ne peut dès lors avoir d'autre but que celui de désigner la divinité lors de sa manifestation ou de son apparition. Les différentes couleurs symbolisent donc nécessairement les divers modes de manifestation de l'être divin et le représentent sous différents aspects ainsi que dans ses rapports avec ce qui lui est extérieur. La symbolique des couleurs varie donc en fonction du concept de l'essence divine et de son rapport au monde».

Karl Christian Bähr, Symbolic des Mosaïschen Cultus, Heidelberg, 1837.

Précisons de suite qu'aucun accord n'existe entre les textes anciens de Qabale juive sur les attributions des couleurs aux sephiroth. En outre, ces textes présentent de fréquentes difficultés de traduction, les interprétations possibles étant multiples. Là encore, nous nous référerons  aux enseignements de la Golden Dawn.

De même qu'Il existe quatre Mondes ou émanations successives, il existe quatre échelles de couleurs attribuées aux sephiroth.

Par exemple, les couleurs du sephiroth Tiphereth (la Beauté) sont les suivantes :

1) Atziluth                                Echelle du Roi   Rose clair
2) Briah     Échelle de la Reine         Jaune d'or
3) Yetzirah               Echelle de l'Empereur   Rose saumon
4) Assiah                   Echelle de l'Impératrice               Ambre jaune

La liste qui va suivre indique les couleurs des sephiroth dans les quatre mondes. Il est ainsi possible de peindre quatre arbres dont les couleurs exprimeront les différents états de la manifestation.

Les commentaires n'ont pas l'ambition de donner la raison de ces attributions. Ce sont des associations d'idées issues des textes de la Golden Dawn, très largement complétés par les méditations d'Aleister Crowley (Liber 777). Quelques commentaires personnels et des extraits de textes juifs anciens sont parfois insérés. Puisqu'ils ont été choisis en raison de leur concordance avec les attributions de la Golden Dawn, ils doivent are considérés comme de simples pistes de recherche et non comme des « preuves » de l'antiquité de ces attributions. En effet, ces emprunts ne signifient pas que d'autres parties de ces textes s'accordent avec les enseignements présents.

Echelles des couleurs des 10 sephiroth

Atziltuth              Briah     Yetzirah               Asslah

(Roi)      (Reine)                 (Empereur)        (Impératrice)

1) Kether  Brillance              Blanc brillant      Blanc brillant      Blanc pailleté d'or

2) Chokmah Bleu clair         Gris        Gris irisé              Blanc pailleté de rouge, bleu et jaune

3) Binah    Pourpre               Noir       Marron foncé Gris pailleté de rose

4) Chesed                                Violet    Bleu       Pourpre               Bleu azur pailleté de jaune

5) Geburah             Orange                 Rouge écarlate Rouge écarlate Rouge pailleté de noir

6) Tiphereth           Rose clair Jaune d'or      Rose saumon Ambre jaune

7) Netzach               Ambre                  Vert émeraude Vert jaune         Olive pailleté d'or

8) Hod       Violet    Orange Rouge brique    Marron jaunâtre pailleté de blanc

9) Yesod   Indigo   Violet    Pourpre foncé Jaune citron pailleté de bleu azur

10) Malkuth              Jaune   Jaune citron.     Jaune citron, olive, brun et noir olive, brun et noir légèrement pailleté d'or                Noir rayé de jaune


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

L’exil de l’âme selon la kabbale.





Sans commentaire.


Cet article est la suite de celui-ci

Il n'est pas vain de rappeler que parmi toutes les questions que se pose la pensée humaine, celle de notre propre essence, de l'immortalité et de la spiritualité de notre Moi n'a cessé de préoccuper l'humanité, et parfois jusqu'à l'angoisse. Partout les doctrines se sont succédées à ce sujet ; mais une des plus anciennes est, incontestablement, la Kabbale. Et sur ces questions que tout le monde comprend, bien rares sont ceux qui peuvent les résoudre, il apparaît avec éclat que la Kabbale est l'un des rameaux de cet esprit pénétrant que l'homme possédait dans son état originel. La Kabbale considère l'homme comme un tout complexe différencié en trois parties: le corps, l'âme et l'esprit.

Le corps, siège du principe vital, porte le nom de Nefesh ; l'âme, siège de la volonté, s'appelle Ruah et l'esprit Neshamah. Ces trois parties ne sont pas complètement séparées; il faut se les représenter comme les couleurs du spectre qui, bien que différenciées les unes des autres, se fondent l'une dans l'autre. Le corps est sensible aux influences extérieures, celles du monde, et dans l'âme la passivité et l'activité se trouvent à proportions égales. L'âme est le lien entre le spirituel et le matériel; c'est à la fois le support et le siège de la personnalité humaine. L'âme se trouve en double rapport avec ce qui est au-dessus d'elle (l'esprit) et ce qui est au-dessous d'elle (le corps).

Dans l'esprit, on ne retrouve pas, en revanche, une once de passivité; c'est l'activité qui domine. L'élément le plus élevé dans l'être humain, le Yehidad, l'unité en elle-même, se trouve dans l'esprit en son recoin le plus riche.

C'est l'esprit qui est en relation avec la divinité, et c'est en lui que l'être humain va pouvoir puiser sa puissance spirituelle.

Un individu qui ne ferait que le mal, dit la Kabbale, un individu qui serait capable de refuser les influences spirituelles et qui croirait ainsi vivre par ses propres forces, cet individu serait tout simplement un Démon, celui que les chrétiens nomment l'Antéchrist.

Quoi qu'il en soit et cela concerne la majorité des humains, l'immense majorité, l'homme, dit la Kabbale, au lieu de vivre dans la divinité comme cela se passait au Paradis, s'est enfoncé de plus en plus dans l'amour de lui-même. Il s'est enfoncé dans le péché; il a quitté son centre spirituel pour s'excentrer. L'âme s'est exilée comme le peuple juif était en exil en Egypte et elle attend son Moïse. Cependant, l'étude de la Kabbale peut hâter la venue de ce nouveau Moïse.

La chute et l'éloignement toujours plus grand de la divinité qui en est résulté ont eu pour conséquence immédiate une déchéance des pouvoirs mystiques et magiques de la nature humaine. L'étincelle divine s'est de plus en plus retirée de la créature qui a perdu son union intime avec son créateur.


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

Les grands philosophes connaissaient la Kabbale.



Platon.


Cet article est la suite de celui-ci

On a comparé la Kabbale à un joyau brûlant de mille feux et, en effet, la tradition kabbalistique recèle des merveilles qui coordonnent tout un savoir épars en une sagesse cohérente. L'étudiant en Kabbale découvre des vérités qui, expliquant différentes énigmes de l'univers, de l'homme, de Dieu même, calment son angoisse légitime sur le destin de l'univers, lui apportent une paix intérieure. Et il a besoin d'une telle paix pour poursuivre sa quête, car sa voie est celle de l'initiation, c'est-à-dire la voie où l'on acquiert des pouvoirs occultes susceptibles de changer le cours des choses, d'agir sur sa propre personne, sur ses proches et sur son monde proche.

Il tombe sous le sens, après ce que nous venons de dire, que la Kabbale a influencé la philosophie. L'histoire de cette matière est remplie de ces interventions.

Platon, c'est incontestable, a connu la Kabbale, on retrouve dans sa pensée des spéculations mystiques et surtout numérologiques sur la création du monde et l'Architecte de tous les mondes. Certains universitaires se sont demandés comment Platon aurait pu avoir des contacts avec la philosophie occulte de l'hébraïsme, mais l'objection tombe dès que l'on admet, ce que Platon dit lui-même, qu'il connaissait certains des enseignements des temples de la haute Egypte. Or ces temples conservaient, eux aussi, la tradition primordiale. D'autre part, tous les grands philosophes grecs, dont Platon, avaient été initiés en Egypte aux « mystères d'Isis ».

On peut sans forcer la note relever l'influence de la Kabbale sur Pythagore, l'inventeur du « nombre d'Or » avec lequel sont harmonieusement bâtis temples et cathédrales de l'Antiquité et du Moyen Age, et dont le modèle mystique reste évidemment le temple de Salomon. On peut encore souligner cette influence sur Orphée, le plus grand initié de la Grèce antique. On peut noter la permanence de la tradition kabbalistique en Moïse, Ezéchiel, les prophètes et cela jusqu'à saint Jean dont l'Evangile reste le livre  que vénèrent les initiés de toutes les sociétés secrètes d'Europe, et dont l'Apocalypse est truffée d'allusions kabbalistiques.

Il est fort possible, voire certain, que la Kabbale influença les alchimistes, les rose-croix (les initiés les plus mystérieux d'Occident), les templiers ces moines guerriers brûlés par le roi de France qui craignait leur pouvoir. Signalons enfin que la franc-maçonnerie connaît et utilise les symboles de la Kabbale dans certains de ses hauts grades comme le 13 ème degré.


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.