mercredi 15 mars 2017

Compte rendu de « La dynamique mentale» de Christian H. Godefroy, Suite de l’Histoire de l’hypnose 8 (quatrième partie).




Hector Durville (1849-1923).


Je me suis rendu compte en relisant mon blog que mon histoire de l’hypnose était trop succincte et que notamment elle ne parlait pas du déclin de l’hypnose au début du vingtième siècle. Celui qui a le mieux décrit cette période, avec John Bastardi Daumont dans Les secrets d’un mentaliste, tome 2, est Christian Godefroy dans son livre La dynamique mentale.

Après les mauvaises expériences du docteur Charcot et de l’école dite de la Salpêtrière à la fin du dix-neuvième siècle, l’hypnose subit un déclin médical jusque vers les années 50 du vigtième siècle.

Le docteur Freud commence sa pratique par l’hypnose mais finalement l’abandonne au profit de la psychanalyse qui se déroule en état de veille. Emile Coué, continuateur de l’école de Nancy (dont nous avons parlé dans cet article), nie l’état hypnotique et provoque des guérisons physiques à l’aide de suggestions à l’état de veille.

Cependant, un total autodidacte, Hector Durville (c’est lui qui se fit enfermer dans une cage aux lions et réussit à les endormir) parvient à faire reconnaître officiellement son « cours public de magnétisme ». Il reprend le flambeau et crée de nouvelles études sur l’hypnose. Elles seront poursuivies par ses élèves, Paul-Clément Jagot, le colonel de Rochas, et par ses fils Gaston et Henri Durville.

Entre 1920 et 1950, nombre de scientifiques français n’hésitent pas à nier l’existence même du phénomène hypnotique. « L’hypnose, c’est la simulation du sommeil somnambulique par des sujets parfaitement éveillés. Il ne reste chez l’hypnotiseur que l’alternative d’être le complice ou la dupe de son sujet. »

Malgré toutes ces critiques, deux méthodes psychologiques très célèbres sont créées au cours du  vingtième siècle à partir de l’observation des phénomènes hypnotiques, le training autogène du docteur allemand Johannes Heinrich Schultz, et la sophrologie du médecin neuropsychiatre colombien Alfonso Caycedo.

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.