Hector Durville (1849-1923).
Je me suis rendu compte en relisant
mon blog que mon histoire de l’hypnose était trop succincte
et que notamment elle ne parlait pas du déclin de l’hypnose au début du
vingtième siècle. Celui qui a le mieux décrit cette période, avec John Bastardi
Daumont dans Les secrets d’un mentaliste, tome 2, est Christian Godefroy
dans son livre La dynamique mentale.
Après les mauvaises expériences
du docteur Charcot et de l’école dite de la Salpêtrière à la fin du dix-neuvième
siècle, l’hypnose subit un déclin médical jusque vers les années 50 du vigtième siècle.
Le docteur Freud commence sa
pratique par l’hypnose mais finalement l’abandonne au profit de la psychanalyse
qui se déroule en état de veille. Emile Coué, continuateur de l’école de Nancy
(dont nous avons parlé dans cet article),
nie l’état hypnotique et provoque des guérisons physiques à l’aide de
suggestions à l’état de veille.
Cependant, un total autodidacte,
Hector Durville (c’est lui qui se fit enfermer dans une cage aux lions et
réussit à les endormir) parvient à faire reconnaître officiellement son « cours
public de magnétisme ». Il reprend le flambeau et crée de nouvelles études
sur l’hypnose. Elles seront poursuivies par ses élèves, Paul-Clément Jagot, le
colonel de Rochas, et par ses fils Gaston et Henri Durville.
Entre 1920 et 1950, nombre de
scientifiques français n’hésitent pas à nier l’existence même du phénomène
hypnotique. « L’hypnose, c’est la simulation du sommeil somnambulique par
des sujets parfaitement éveillés. Il ne reste chez l’hypnotiseur que l’alternative
d’être le complice ou la dupe de son sujet. »
Malgré toutes ces critiques, deux
méthodes psychologiques très célèbres sont créées au cours du vingtième siècle à partir de l’observation
des phénomènes hypnotiques, le training autogène du docteur allemand Johannes
Heinrich Schultz, et la sophrologie du médecin neuropsychiatre colombien Alfonso
Caycedo.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.