Ujumani est consultant en informatique mais surtout a traduit en français les principaux ouvrages de Sangharakshita
Dans le
cadre des conférences « Dharma et vie quotidienne »
Conférence d'Ujumani le 9 décembre 2015, La pratique du Dharma au travail
Centre
bouddhiste Triratna de Paris
Ujumani nous a offert mercredi 9
décembre au Centre Bouddhiste Triratna de Paris une passionnante conférence sur
un sujet brûlant d’actualité (pour moi et pour d’autres !) : le Dharma
(l’enseignement du Bouddha) et notre travail. Je me suis un peu épuisé ces
jours-ci à rendre à la fois l’exhaustivité et la finesse de son exposé. Je vous
livre finalement mon premier jet que je corrigerai par la suite.
La conférence a eu lieu au cours d’une
soirée Sangha. Celle-ci a comporté comme souvent :
1) La récitation des refuges et
préceptes (voir cet article de mon blog).
2) Une méditation sur le souffle
et une metta-bhavana, méditation de la bienveillance (voir cet article de mon blog).
Comme d’habitude pour des raisons
de lisibilité sur Internet, cet article sera divisé en plusieurs parties.
Introduction
La soirée a donc correspondu au triple
chemin bouddhiste : l’éthique (les refuges et préceptes), la méditation, et
la sagesse (conférence). Ces trois voies (Sila, Samadhi et Prajña) sont
décrites par le noble sentier octuple : parole juste, action juste, moyens
d’existence juste, effort juste, attention juste, concentration juste,
compréhension juste et pensée juste.
1)
Sila : l'éthique : a) sammā-vācā : parole juste (ne pas mentir, ne pas semer la discorde ou la
désunion, ne pas tenir un langage grossier, ne pas bavarder
oisivement), b) sammā-kammanta : action juste (respectant les cinq préceptes : ne pas tuer, ne
pas voler, ne pas commettre d'inconduite sexuelle, ne pas mentir; ne pas
prendre de boire de l'alcool), c) sammā-ājīva : moyens d'existence justes.
2)
Samadhi; la discipline mentale, la concentration ou la méditation : a) sammā-vāyāma :
effort juste (de vaincre ce qui est
défavorable et d'entreprendre ce qui est favorable), b) sammā-sati :
attention juste, pleine
conscience ou prise de conscience juste (des choses, de soi, de son corps, de
ses émotions, de ses pensées, des autres, de la réalité), c) « sammā-samādhi » :
concentration juste, établissement
de l'être dans l'éveil (vipassana) (vision claire, examen analytique de la
nature des choses : vacuité et connaissance des trois signes distinctifs
de l’existence (trilakshana) : impermanence, douleur, absence d’âme.)
3) Prajña,
la sagesse parfaite : a) sammā-diṭṭhi : vision juste ou compréhension juste (de la réalité, des
quatre nobles vérités) ; b) sammā-saṅkappa : pensée juste ou discernement juste
(dénué d'avidité, de haine et d'ignorance).
1) La
pratique du Dharma au travail, oui c’est possible, nous dit le conférencier.
La
réalisation du dharma dans son travail pour Ujumani est significative. Il affirme qu’autrement,
il arrêterait là sa conférence.
2) Mais pourquoi
essayer de réaliser le dharma au travail ?
a) Parce qu’on y passe beaucoup
de temps dans sa journée. Il ne faut pas gâcher ces moments.
b) Parce que notre pratique du
bouddhisme doit être unifiée, elle doit être la même au centre bouddhiste sur le coussin et au
travail.
c) Parce que le travail fait
partie de notre chemin spirituel.
3) Il y a
des difficultés à parler du travail parce qu’il y a de nombreuses pratiques complètement
différentes, médecins, consultants, enseignants, etc.
4) Qu’est-ce
qu’a dit le Bouddha du travail ?
Dans le noble sentier octuple de
son premier discours, il parle des moyens d’existence justes (première partie,
Sila : l’éthique).
Ujumani propose alors une
référence à deux textes bouddhistes pour cerner ce qui n’est pas un moyen
d’existence juste.
a) « Cinq métiers doivent être évités par
un disciple : le trafic d'armes, celui des êtres vivants, celui de la chair,
celui des boissons enivrantes et celui du poison. »
Anguttara
Nikâya, V, 177.
b) « Pratiquer
la traîtrise, dire la bonne aventure, pratiquer des fourberies ou l'usure, cela
est une mauvaise façon de vivre. »
Majjhima
Nikâya, 117.
Voilà. C’est
tout pour aujourd’hui. La suite donc au prochain numéro comme dans les
romans-feuilletons du dix-neuvième siècle ou dans les séries télévisées
américaines contemporaines.