samedi 12 décembre 2015

Conférence d'Ujumani sur le thème de « La pratique du Dharma au travail » (première partie)





 Ujumani est consultant en informatique mais surtout a traduit en français les principaux ouvrages de Sangharakshita

Dans le cadre des conférences « Dharma et vie quotidienne »
Conférence d'Ujumani le 9 décembre 2015, La pratique du Dharma au travail 

Centre bouddhiste Triratna de Paris




Ujumani nous a offert mercredi 9 décembre au Centre Bouddhiste Triratna de Paris une passionnante conférence sur un sujet brûlant d’actualité (pour moi et pour d’autres !) : le Dharma (l’enseignement du Bouddha) et notre travail. Je me suis un peu épuisé ces jours-ci à rendre à la fois l’exhaustivité et la finesse de son exposé. Je vous livre finalement mon premier jet que je corrigerai par la suite.

La conférence a eu lieu au cours d’une soirée Sangha. Celle-ci a comporté comme souvent :

1) La récitation des refuges et préceptes (voir cet article de mon blog).

2) Une méditation sur le souffle et une metta-bhavana, méditation de la bienveillance (voir cet article  de mon blog).

Comme d’habitude pour des raisons de lisibilité sur Internet, cet article sera divisé en plusieurs parties.

Introduction

La soirée a donc correspondu au triple chemin bouddhiste : l’éthique (les refuges et préceptes), la méditation, et la sagesse (conférence). Ces trois voies (Sila, Samadhi et Prajña) sont décrites par le noble sentier octuple : parole juste, action juste, moyens d’existence juste, effort juste, attention juste, concentration juste, compréhension juste et pensée juste.

1) Sila : l'éthique : a) sammā-vācā : parole juste (ne pas mentir, ne pas semer la discorde ou la désunion, ne pas tenir un langage grossier, ne pas bavarder oisivement), b) sammā-kammanta : action juste (respectant les cinq préceptes : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas commettre d'inconduite sexuelle, ne pas mentir; ne pas prendre de boire de l'alcool), c) sammā-ājīva : moyens d'existence justes.


2) Samadhi; la discipline mentale, la concentration ou la méditation : a) sammā-vāyāma : effort juste (de vaincre ce qui est défavorable et d'entreprendre ce qui est favorable), b) sammā-sati : attention juste, pleine conscience ou prise de conscience juste (des choses, de soi, de son corps, de ses émotions, de ses pensées, des autres, de la réalité), c) « sammā-samādhi » : concentration juste, établissement de l'être dans l'éveil (vipassana) (vision claire, examen analytique de la nature des choses : vacuité et connaissance des trois signes distinctifs de l’existence (trilakshana) : impermanence, douleur, absence d’âme.)

3) Prajña, la sagesse parfaite : a) sammā-diṭṭhi : vision juste ou compréhension juste (de la réalité, des quatre nobles vérités) ; b) sammā-saṅkappa : pensée juste ou discernement juste (dénué d'avidité, de haine et d'ignorance).


1) La pratique du Dharma au travail, oui c’est possible, nous dit le conférencier
La réalisation du dharma dans son travail pour Ujumani est significative. Il affirme qu’autrement, il arrêterait là sa conférence.


2) Mais pourquoi essayer de réaliser le dharma au travail ?

a) Parce qu’on y passe beaucoup de temps dans sa journée. Il ne faut pas gâcher ces moments.

b) Parce que notre pratique du bouddhisme doit être unifiée, elle doit être la même au centre bouddhiste sur le coussin et au travail.

c) Parce que le travail fait partie de notre  chemin spirituel.


3) Il y a des difficultés à parler du travail parce qu’il y a de nombreuses pratiques complètement différentes, médecins, consultants, enseignants, etc.


4) Qu’est-ce qu’a dit le Bouddha du travail ?

Dans le noble sentier octuple de son premier discours, il parle des moyens d’existence justes (première partie, Sila : l’éthique).

Ujumani propose alors une référence à deux textes bouddhistes pour cerner ce qui n’est pas un moyen d’existence juste.

a) « Cinq métiers doivent être évités par un disciple : le trafic d'armes, celui des êtres vivants, celui de la chair, celui des boissons enivrantes et celui du poison. »

Anguttara Nikâya, V, 177.


b) « Pratiquer la traîtrise, dire la bonne aventure, pratiquer des fourberies ou l'usure, cela est une mauvaise façon de vivre. »

Majjhima Nikâya,  117.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite donc au prochain numéro comme dans les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle ou dans les séries télévisées américaines contemporaines.