mercredi 18 mai 2016

Cumberlandisme : la méthode (deuxième partie)




Le meilleur livre, selon moi, sur le cumberlandisme
 
Le cumberlandisme est une technique utilisée par les mentalistes pour déterminer les pensées d’un sujet. Elle est étroitement liée au réflexe idéo-moteur dans lequel des mouvements subtils effectués inconsciemment reflètent une action ou une direction auquel le sujet pense et que le mentaliste décrypte (voir La magie du corps de John Fisher). 

Le point capital d’une présentation de cumberlandisme réussie réside dans le fait que, pendant que vous donnez l’impression que c’est vous qui menez le sujet, c’est en fait le contraire qui se produit. En gardant votre propre esprit à la fois passif et en éveil, vous acquerrez même une sensibilité accrue aux mouvements involontaires de la main du sujet qui vous donnent les indications dont vous avez besoin. 

Dans le classique numéro de music-hall qui consiste à trouver un objet de petite taille dissimulé dans la salle pendant l’absence du télépathe, il est même encore plus important que cette impression soit maintenue tout au long de la démonstration à cause des déplacements que doivent effectuer le sujet et le télépathe tout en restant en contact l’un avec l’autre. Il ne faudrait pas grand-chose pour que celui-ci finisse par se traîner aux basques du spectateur pendant qu’il se dirige vers l’objet caché. Mais cela, bien sûr, enlèverait tout sens à la démonstration. 

Par conséquent, il est important, avant d’entrer dans le détail de l’expérience de l’objet caché, de définir la bonne manière de maintenir le contact avec le sujet pendant que vous êtes censé le guider dans votre petite promenade psychique.

Deux facteurs sont à considérer, à savoir le point de contact entre l’opérateur et le sujet, et leurs positions relatives lorsqu’ils marchent et lorsqu’ils sont à l’arrêt. Cela dépendra si vous êtes droitier ou gaucher. Le droitier verra sa tâche facilitée si son contact se tient à sa droite, à un pas derrière lui. Si le sujet tend son bras gauche, l’opérateur peut alors facilement prendre contact avec son poignet et avec sa main tout en restant en mesure de se déplacer librement en même temps que lui (le poignet gauche doit être pris par au-dessus avec votre main droite, les doigts d’un côté et le pouce de l’autre, comme si vous alliez prendre le pouls, en même temps que la main gauche se met en contact avec l’extrémité les doigts gauches du sujet par le dessous.). Le bras de la personne doit être détendu et plié au coude de manière à ce que vous puissiez en supporter vous-même tout le poids. 

Un autre point capital, c’est de garder le sujet près de vous pendant toute la durée de l’expérience. A certains moments, vous aurez besoin de libérer une de vos mains pour déplacer un objet, ou indiquer une personne et, par conséquent, il faudra que votre main gauche rompe le contact avec l’extrémité des doigts du sujet. Aussi longtemps que le contact est maintenu par votre main droite, cependant, vous ne perdrez pour ainsi dire aucune impulsion pendant ces moments-là. Il est important également de se rappeler de maintenir le poignet du sujet fermement certes, mais sans serrer. Si votre prise est trop vigoureuse, elle restreindra le libre flux des impulsions idéomotrices et les empêchera de parvenir jusqu’à vous.

La présentation particulière dont ces principes ont fait l’objet, et qui a rendu célèbres à la fois C. Cumberland et Washington Irving Bishop, les représentants les plus illustres de la technique de la lecture de pensée par contact musculaire en Angleterre et aux Etats-Unis respectivement, consistait dans l’épreuve de l’épingle. Nous l’étudierons la prochaine fois.

A bientôt. Amitiés à tous !