Le meilleur livre, selon moi, sur le cumberlandisme
Le cumberlandisme est une technique utilisée par les
mentalistes pour
déterminer les pensées d’un sujet. Elle est étroitement liée au réflexe
idéo-moteur dans lequel des mouvements subtils effectués inconsciemment
reflètent une action ou une direction auquel le sujet pense et que le
mentaliste décrypte (voir La magie du corps de John Fisher).
Le point capital d’une
présentation de cumberlandisme réussie réside dans le fait que, pendant que
vous donnez l’impression que c’est vous qui menez le sujet, c’est en fait le
contraire qui se produit. En gardant votre propre esprit à la fois passif et en
éveil, vous acquerrez même une sensibilité accrue aux mouvements involontaires
de la main du sujet qui vous donnent les indications dont vous avez besoin.
Dans le classique numéro de music-hall qui consiste à trouver un objet de
petite taille dissimulé dans la salle pendant l’absence du télépathe, il est
même encore plus important que cette impression soit maintenue tout au long de
la démonstration à cause des déplacements que doivent effectuer le sujet et le
télépathe tout en restant en contact l’un avec l’autre. Il ne faudrait pas
grand-chose pour que celui-ci finisse par se traîner aux basques du spectateur
pendant qu’il se dirige vers l’objet caché. Mais cela, bien sûr, enlèverait
tout sens à la démonstration.
Par conséquent, il est important, avant d’entrer
dans le détail de l’expérience de l’objet caché, de définir la bonne manière de
maintenir le contact avec le sujet pendant que vous êtes censé le guider dans
votre petite promenade psychique.
Deux facteurs sont à
considérer, à savoir le point de contact entre l’opérateur et le sujet, et
leurs positions relatives lorsqu’ils marchent et lorsqu’ils sont à l’arrêt.
Cela dépendra si vous êtes droitier ou gaucher. Le droitier verra sa tâche
facilitée si son contact se tient à sa droite, à un pas derrière lui. Si le sujet
tend son bras gauche, l’opérateur peut alors facilement prendre contact avec
son poignet et avec sa main tout en restant en mesure de se déplacer librement
en même temps que lui (le poignet gauche doit être pris par au-dessus avec
votre main droite, les doigts d’un côté et le pouce de l’autre, comme si vous
alliez prendre le pouls, en même temps que la main gauche se met en contact
avec l’extrémité les doigts gauches du sujet par le dessous.). Le bras de la
personne doit être détendu et plié au coude de manière à ce que vous puissiez
en supporter vous-même tout le poids.
Un autre point capital, c’est de garder
le sujet près de vous pendant toute la durée de l’expérience. A certains
moments, vous aurez besoin de libérer une de vos mains pour déplacer un objet,
ou indiquer une personne et, par conséquent, il faudra que votre main gauche
rompe le contact avec l’extrémité des doigts du sujet. Aussi longtemps que le
contact est maintenu par votre main droite, cependant, vous ne perdrez pour
ainsi dire aucune impulsion pendant ces moments-là. Il est important également
de se rappeler de maintenir le poignet du sujet fermement certes, mais sans
serrer. Si votre prise est trop vigoureuse, elle restreindra le libre flux des
impulsions idéomotrices et les empêchera de parvenir jusqu’à vous.
La présentation particulière
dont ces principes ont fait l’objet, et qui a rendu célèbres à la fois C.
Cumberland et Washington Irving Bishop, les représentants les plus illustres de
la technique de la lecture de pensée par contact musculaire en Angleterre et
aux Etats-Unis respectivement, consistait dans l’épreuve de l’épingle. Nous
l’étudierons la prochaine fois.
A bientôt. Amitiés à
tous !