lundi 17 avril 2017

Compte rendu de « La seconde vue dévoilée » (1849) d’Antoine François Gandon (cinquième partie).






Les Zancigs, un couple de télépathes américains très connu au début du vingtième siècle.


Je ne m’étais pas rendu compte jusqu’à maintenant qu’il n’y avait pas sur les blogs ou les sites de mentalisme de langue française de comptes rendus d’ouvrages sur ce qu’on appelait la « seconde vue » au dix-neuvième siècle et qu’on appelle télépathie simulée au vingt et unième siècle. Je vais essayer par quelques articles de combler ce manque.

La première méthode de télépathie simulée a été révélée par Antoine François Gandon, un ancien militaire, en 1849, dans son livre La seconde vue dévoilée en copiant les codes de Robert Houdin.

"Nous allons mettre d'un seul coup sous les yeux de nos lecteurs les signes qui indiquent chaque série d'objets ou de noms.

Il faut que les recherches du compère soient guidées d'une manière certaine, c'est-à-dire qu'il sache tout de suite quel eu le genre de l'objet présenté.

Pour tout ce qui a rapport au corps de l'homme ou à une partie quelconque d'un animal, on se sert dans la phrase du verbe « Indiquer ».

Pour tout ce qui a rapport à l'habillement de l'homme ou de la femme, on se sert dans la phrase du verbe « Toucher ».

Pour tout objet immobile, tels que meubles, maison, cheminée, etc., on se sert dans la phrase du verbe « Regarder ».

Pour toute espèce de matières, on emploie dans la phrase les mots «  En quoi ».

Pour tout objet qui peut être apporté avec soi et qui n'est ni vêtement, ni partie du corps, comme Bague, éventail, portefeuille, etc., etc., on a soin de faire sentir dans la phrase qu'il s'agit tout simplement d'un objet.

Si on présente une fleur, il faut le dire dans la phrase.

Il  en est de même pour le nom d’un animal, d’un département, d'une liqueur, d'un pays, etc.

Le compère se trouvera ainsi prévenu qu’il agit d'une série hors de laquelle il ne doit pas s'égarer car, si, dans la phrase prononcée par son professeur, il entend le mot « indiquer », il n’ira pas chercher le nom d'une fleur ou d'un département. 

Un seul exemple suffira pour prouver l’utilité de cette indication. du ski. Nous avons une foule de mots qui commencent par « cor » ; le professeur forme toujours le mot dans sa phrase, et le compère qui est prévenu, par l'indication de la série, ne répondra pas qu'il s'agit du corps 4e l'homme, si dans la phrase il a entendu prononcer le mot instrument.

Comme notre intention est de donner plus loin un vocabulaire des choses et des noms les plus usités, il nous est impossible de multiplier les explications pour chaque objet.

Le professeur doit avoir soin en composant se phrase de marquer un temps d'arrêt après le mot qui détermine l'objet présenté.

Exemple : Une personne montre son corps. 

Demande : Dites promptement si vous voyez ce
c              o             r
que j'indique.

Il est clair par le verbe indiquer qu’il ne s'agit pas de l'instrument appelé « Cor » ; le compère répondra donc: « C'est le corps d'une personne », puisque le professeur a hésité après le 'troisième mot et que la première lettre de chacun des trois premiers mots signifie Cor.

Une personne montrera l’instrument appelé « Cor »,  le professeur dira :

« Dites promptement si vous connaissez cet instrument. »
c             o             r

C'est de cette manière que nous avons opéré les premières fois, mais, comme certains spectateurs ont quelquefois objecté qu'il ne fallait pas désigner dans la phrase qu'il s'agissait d'un instrument, qu'il ne fallait pas, en un mot, spécifier le genre de l'objet présenté, nous avons employé des mots de convention qui indiquaient dès l'abord au compère de quelle espèce de chose il s'agissait."

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.