Des couronnes pour un
professeur mort du coronavirus.
Le décret n° 2020-190 du 3 mars 2020
relatif aux réquisitions nécessaires dans le cadre de la lutte contre le virus
covid-19 du 4 mars 2020 précise que tous les types de masques existant
actuellement sont réquisitionnés jusqu’au 31 mai 2020 en faveur des personnels
de santé. Les pharmaciens, par exemple, ont l’interdiction de les vendre à
aucune autre personne.
Les professeurs, qui effectueront leur rentrée le 11 mai 2020 n’auront pas
de masques, ni leurs élèves. Et ils continueront à mourir sous les yeux indifférents du Gouvernement et du Président de la République, comme l’atteste l’article
suivant du Courrier picard, daté du 15 mars, qui
à mon avis n’a pas été assez relayé dans les médias et auprès du public.
"CORONAVIRUS
Évaluation des élèves dans l’Oise: le professeur Caumes met les pieds dans
le plat
Qui est le professeur Caumes?
Chef du service des maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière (où le
premier Français, professeur à Crépy-en-Valois, est mort du coronavirus), Éric
Caumes fait partie de ces nombreux toubibs à se succéder sur les plateaux de
télé pour parler de la crise sanitaire.
Craignant un débordement des services hospitaliers, il avait prédit (sur
LCI) une situation identique à celle de l’Italie, face au ministre de la Santé,
Olivier Véran, le mettant mal à l’aise. Il fait donc aujourd’hui partie des
médecins qui tirent la sonnette d’alarme.
Il estime surtout que les autorités de santé ont manqué de transparence
concernant la propagation du virus dans les établissements scolaires de l’Oise.
«
C’est une bombe », ne craint pas de dire
le professeur Éric Caumes. Alors que les scolaires reprendront
(progressivement) le chemin de l’école le 11 mai, ce médecin de renom, souvent
considéré par ses pairs comme un lanceur d’alerte, estime que le danger est
toujours là. Et même qu’on ne nous dit pas tout.
Invité mardi soir de « C dans l’air »
sur France 5, le professeur évoque une «
enquête faite dans les écoles de l’Oise, dont on n’a pas beaucoup parlé
». Faisant allusion à « des échos », il affirme que les enfants testés «
étaient assez fortement positifs ».
De mauvais augure alors que se profile
la réouverture des établissements scolaires ? « On sait que c’est à l’école que
ça s’amplifie le plus. Ça va recirculer rapidement parmi les enfants »,
explique le médecin au Courrier picard,
au lendemain de cette intervention télévisée.
« On
ne commence pas un déconfinement par là où on a commencé. Le problème c’est
qu’on a toujours des malades et des chaînes de contamination », insiste le
docteur, qui ne croit pas à une fin de la pandémie.
En effet oubliée dans le tumulte de la
crise, l’enquête en question remonte à la première semaine de mars. Il s’agit
plus précisément d’une consultation lancée par l’Agence régionale de santé
(ARS) auprès de neuf communes classées au stade 2 de l’épidémie. Le but était
de voir comment circule le virus dans le « cluster » de l’Oise.
« Les résultats n’ont jamais été
publiés. Je sais pourtant en off que sur
dix élèves d’une école, pris au hasard, quatre étaient positifs », poursuit
le médecin, sur le mode de la défiance."
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.