L'Ain Soph Aur
Revêtu d'un corps, d'une « tunique
de chair » disent les cathares, l'homme est soumis aux passions et il doit
— c'est même le sens de son passage sur terre — y retrouver son état primordial
édénique. Il doit recréer son immortalité perdue. C'est ce qui explique qu'il
se réincarnera autant de fois qu'il le faudra. La Kabbale enseigne, en effet,
la réincarnation.
Il existe pourtant des différences entre la Kabbale et l'hindouisme, et voici ce qu'en dit un grand occultiste F. Ch. Barlet dans The Doctrine and Literature of the Kabalah: « Je dirai que les doctrines hindoues me semblent plus vraies au point de vue métaphysique, abstrait ; les doctrines judéo-chrétiennes au point de vue moral, sentimental, concret : le christianisme et la Kabbale laissent plus d'incertitude [...] L'un parle à l'intelligence, l'autre à l'âme. On ne peut donc posséder la doctrine complète de la Tradition qu'en interprétant le symbolisme de l'un par la métaphysique du second. Alors, et alors seulement, les deux pôles ainsi animés l'un par l'autre font resplendir, par les splendeurs du monde divin, l'incroyable richesse du langage symbolique. « Chaque peuple, en effet, ne recueille qu'une bribe, qu'une parcelle, de la tradition primordiale. Et il faut tout rassembler, « rassembler ce qui est épars », disent les initiés, pour commencer à comprendre quelque chose. L'étude de la Kabbale n'infirme pas l'étude des philosophies d'Orient. Au contraire ! Bien que venues d'horizons différents, ces conceptions se complètent. Tout individu qui fera des progrès dans la compréhension d'une tradition fera des progrès dans toutes les autres.
Il existe pourtant des différences entre la Kabbale et l'hindouisme, et voici ce qu'en dit un grand occultiste F. Ch. Barlet dans The Doctrine and Literature of the Kabalah: « Je dirai que les doctrines hindoues me semblent plus vraies au point de vue métaphysique, abstrait ; les doctrines judéo-chrétiennes au point de vue moral, sentimental, concret : le christianisme et la Kabbale laissent plus d'incertitude [...] L'un parle à l'intelligence, l'autre à l'âme. On ne peut donc posséder la doctrine complète de la Tradition qu'en interprétant le symbolisme de l'un par la métaphysique du second. Alors, et alors seulement, les deux pôles ainsi animés l'un par l'autre font resplendir, par les splendeurs du monde divin, l'incroyable richesse du langage symbolique. « Chaque peuple, en effet, ne recueille qu'une bribe, qu'une parcelle, de la tradition primordiale. Et il faut tout rassembler, « rassembler ce qui est épars », disent les initiés, pour commencer à comprendre quelque chose. L'étude de la Kabbale n'infirme pas l'étude des philosophies d'Orient. Au contraire ! Bien que venues d'horizons différents, ces conceptions se complètent. Tout individu qui fera des progrès dans la compréhension d'une tradition fera des progrès dans toutes les autres.
L'homme doit donc reconstituer
d'abord son androgynie primitive — comment? la Kabbale l'enseigne — pour retrouver
l'état d'avant la division en Adam et Eve. La reconstitution de cette
androgynie conduit au « saint des saints », c'est-à-dire au cœur du
mystère que la chambre la plus reculée du temple de Salomon symbolise sur la
terre. Il y a sept tabernacles, et dans le plus parfait qui est le « saint
des saints », les âmes vont s'unir à l'âme suprême. Là, tout rentre dans
l'unité et dans la perfection. Tout se confond dans une seule pensée qui
s'étend comme une bénédiction sur l'univers entier. Au fond de cette pensée se
cache une lumière intense que personne ne peut saisir. Dans cet état,
l'individu ne se distingue plus de son créateur. L'homme fait partie de Dieu.
Enseignement de la Kabbale sur la nature (l'univers se réincarne)
Pour la Kabbale, les planètes
forment les organes de l’univers, comme le foie, les poumons, le cœur, etc.,
forment les organes de l'homme. Chez l'être humain, la vie résulte du courant
sanguin qui baigne tous les organes, élimine les déchets, restaure ce qui
nécessite de l'être. Dans l'univers, de la même manière, la vie résulte des
vagues de lumière qui baignent toutes les planètes. Bien plus, c'est la lumière
qui expulse les déchets planétaires : les trous noirs récemment découverts par
les astronomes sont peut-être les poubelles du cosmos. Einstein a montré que la
matière, les étoiles, l'univers sont composés de lumière et il rejoint ainsi
l'enseignement le plus constant de la Kabbale et de la Tradition.
Dans l'homme, chaque globule
sanguin est un « être » véritable qui est constitué à l'image de
l'homme lui-même. La biologie montre que tout est dans tout et la conclusion
s'impose d'elle-même : le fluide vital contient une infinité d’« êtres ».
Il en va ainsi de la lumière qui contient une infinité de photons qui sont des « granules »
de lumière comme dit Einstein. Ce sont ces photons qui, amalgamés et mis à
l'abri de toute influence matérielle, donnent les anges. La Kabbale pratique
étudie ces êtres invisibles, ces récepteurs-transmetteurs de la lumière
contenue dans l'univers. Elle agit sur eux et connaît tous leurs pouvoirs. D'où
l'astrologie, la démonologie et toutes les autres techniques de la Kabbale.
La force vitale transmise par le
sang n'est pas la seule chez l'homme. Au-dessus d'elle, il existe la force nerveuse.
Le fluide nerveux domine les phénomènes vitaux. Il peut agir par la volonté, au
travers du cerveau et des nerfs rachidiens, ou organiquement, au travers du
grand sympathique. Ce dernier, le grand sympathique, est le corps astral des
occultistes. Pour les occultistes, en effet, l'homme est triple: corps de
matière (physique), corps astral et corps de lumière. A la mort, l'individu se
dépouille des deux premiers comme d'enveloppes grossières et successives.
Le fluide nerveux, en tout cas,
n'est pas porté comme l'est la vie par des « êtres » (les globules
sanguins). Il part de quelque chose qui est la cellule nerveuse, que nous
connaissons bien depuis quelques dizaines d'années, et il aboutit à un centre
de réception (un centre nerveux). La Kabbale dit qu'il en est de même pour ce
qui concerne l'univers : au-dedans des courants de lumière, on trouve un fluide
mystérieux indépendant de la nature comme la force nerveuse est indépendante
des globules sanguins. Directement émané de Dieu, ce fluide est le corps de
Dieu. Et ce corps de Dieu, c'est l'Esprit de l'univers.
L'univers ressemble encore sur
d'autres points à l'homme : il est soumis lui aussi à une évolution et une
involution périodiques et il doit finalement être réintégré dans son origine.
Pour le dire plus simplement, mais de manière plus stupéfiante: l'univers se
réincarne. La physique nucléaire et l'astronomie montrent que l'univers, si
l'on compte en milliards d'années, passe par des évolutions comparables à
celles de l'humanité. L'univers, en effet, vieillit, meurt et renaît. C'est ce
qui se passe lors de l'épuisement des ressources de la planète dont nous sommes
peut-être en train de nous rapprocher comme le pense la théorie écologique. Et
après l'épuisement des ressources, c'est l'explosion cosmique. Mais dans tous
ces cycles, l'univers, qui passe par de « mauvais moments » (les
crises), s'améliore.
L'univers est donc mû par une
volonté directrice qui se transmet de proche en proche et de loin en loin au
moyen du magnétisme universel dont Einstein lui-même parle avec sa
théorie de la relativité généralisée.
Ce magnétisme est appelé:
— Ain Soph Aur
par les kabbalistes; La lumière Aur est
en trois parties, suivant la loi de la trinité : aod est son principe positif,
le soufre ; aob est son principe négatif, le mercure, et lorsque les deux
principes sont équilibrés, ils forment le sel, ou l'aur.
— or
par les alchimistes;
— musique
des sphères par Pythagore. Cependant et il faut le reconnaître, la Kabbale en
donne la description la plus précise, la plus cohérente, la plus belle qui
soit.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.