lundi 5 juin 2017

Hommage à Bill Kalush, compte rendu d’article de sa revue "Gibecière" (hiver 2005) sur la première description connue d’un chapelet par Vanni Bossi et sur les méthodes qui s’ensuivirent (quatrième partie).


Jérôme Cardan.


William (Bill) Kalush vient de fêter son anniversaire samedi. C’est un des plus grands historiens actuels de la magie. Il est le directeur avec David Blaine du Conjuring Arts Research Center  et gère l'énorme base de données AskAlexander (2 500 000 pages). Il édite une revue papier "Gibecière" (sic !) dont j'ai un des numéros, avec un article consacré à l'histoire du chapelet (hiver 2005).

Dans cet article, le troisième auteur, cité après Horatio Galasso, est Jérôme Cardan (1501-1576). Je vous donne quelques traits de la vie de celui-ci décrite par Bill Kalush dans le site Virtual Magie :
 « En 1550, un autre mathématicien, Jérôme Cardan de Milan expose le concept de la carte clef dans son livre De Subtilitate. Jérôme Cardan, joueur impénitent, décrit dans un de ses livres différents systèmes de marquage des cartes, la donne du dessous, les collusions entre joueurs, les préarrangements des cartes, la mémorisation des cartes, et l’utilisation d’un miroir caché dans une bague pour connaitre le nom des cartes quand elles sont distribuées. Il a appris ces techniques à ses dépens, en perdant de grosses sommes en jouant au primero, un ancêtre du poker.» 
Et à présent voici quelques bribes de l’article, « On the Prearrangement and Mnemonic Use of a Deck of Cards » par Vanni Bossi, pour vous mettre en appétit (c’est moi qui traduit et mon anglais est très mauvais).
"Sur le préarrangement et la mémorisation d’un jeu de cartes" par Vanni Bossi (le premier chapelet).

« Jérôme Cardan, Liber de ludo aleae (vers 1525-26).

Le Liber de ludo aleae (Livre des jeux du hasard) a été publié à titre posthume en 1663 dans l'imposant Opéra omnia, une collection d'une grande partie des innombrables écrits de Jérôme Cardan.

Le manuscrit original, cependant, remonte aux années de la jeunesse de Cardan, une période où il s'est souvent livré aux jeux de hasard, et surtout au jeu de dés nommé zara. Comme l'ont révélé quelques chercheurs, Cardan a écrit une première version du Liber de ludo aleae en italien (dans l'intention de le traduire plus tard en latin avec le titre De ludis ou De ludo aleae) vers 1525, son «année de Sardanapale ».

Parmi les techniques utilisées avec les cartes à la table de jeu, que Cardan décrit dans le but de mettre des joueurs expérimentés sur leurs gardes, il explique certaines stratégies de triche. Parmi celles-ci, il désigne l'une comme particulièrement utile et le définit comme au-delà de la répréhensibilité morale parce qu'elle utilise « l'intellect», exigeant une excellente capacité mnémonique : la capacité de mémoriser un ensemble de cartes, afin de pouvoir prévoir la façon dont elles seront distribuées de telle sorte que l'on peut compenser ainsi l'avantage qu’aurait un adversaire qui utilise une technique frauduleuse. »

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.