Osho, un des grands mystiques du vingtième siècle
Je vous propose une traduction de l'espagnol d'un article du blog bouddhiste "Rincon del Tibet", un texte d'Osho sur la peur.
"Si vous
sentez la peur, vous sentez la peur. Pourquoi convertir cette affaire en
problème? Reconnaissez que vous avez peur, comme vous possédez deux mains. Pourquoi
créer un problème ? C’est comme si vous vous demandiez pourquoi vous avez un
nez au lieu de deux.
La peur est présente et tout ce que vous avez à faire,
c’est d’en prendre note et de l’accepter. Acceptez-la et ne vous inquiétez pas.
Vous verrez qu’elle va disparaître soudainement.
C'est l'alchimie intérieure :
les problèmes disparaissent dès qu'ils sont acceptés, mais sont
agrandis et compliqués dès que l’on est en conflit avec eux. Bien sûr, il y a la souffrance qui vient avec la
peur. Mais acceptez-la parce
qu'il n'y a rien que vous pouvez faire à ce sujet. Ne pensez pas que je suis
pessimiste en disant que vous ne pouvez pas faire quoi que ce soit à ce sujet. Quand
je dis qu'il n'y a rien que vous pouvez faire, je vous donne la clé pour
résoudre le problème.
La souffrance fait partie de la vie et du
développement spirituel et il n'y a rien de mal en elle. La souffrance devient
mauvaise seulement quand elle est destructrice et pas utilisée pour créer. La souffrance devient mauvaise seulement quand la personne souffre et n’apprend
rien de sa souffrance. Je veux juste dire que, quand la souffrance donne
des leçons, elle est une force créatrice.
L'obscurité est belle quand elle annonce l'apparition
précoce de l'aube ; l'obscurité est dangereuse quand elle est sans fin et ne
prédit pas un lever de soleil. Elle est dangereuse quand elle se perpétue
simplement et que la personne continue à se déplacer comme un automate dans la
routine de son cercle vicieux.
Cela peut se produire si vous n'êtes pas vigilant : à vouloir quitter la souffrance, vous finissez en en créant une autre, et pour échapper encore à celle-ci, vous vous en créez une autre, puis une autre,
et ainsi de suite.
Et toutes ces souffrances qui n'ont pas été vécues continuent à vous attendre.
Vous leur avez échappé, certes, mais juste pour tomber dans une autre
souffrance, parce que le même esprit qui a créé la première souffrance crée
également les suivantes. La souffrance sera toujours présente parce qu'elle est
une création de l'esprit.
Accepte la
souffrance et vis-la. Elle est une dimension complètement différente dans
laquelle tu dois travailler.
La
souffrance est là ; sors pour la rencontrer, ose. La souffrance est là, donc je
l'accepte. Vous tremblez ? Et alors tremblez ! Pourquoi faire semblant de ne
pas trembler, de ne pas avoir peur ? Si tu es lâche, accepte-le.
Toutes les personnes sont lâches. Ceux qui font
semblant d’être courageux jouent un rôle car au fond ils sont aussi lâches que
le reste du monde. En effet, ils sont peut-être encore plus lâches parce que,
pour cacher leur lâcheté, ils se sont fait un masque de bravoure et tentent de
faire en sorte que personne ne pense qu'ils sont des lâches. Leur bravoure est
juste de façade.
Comment pouvons-nous être courageux? La mort est là. Comment
pouvons-nous être courageux si nous ne sommes que des feuilles secouées par le
vent ? Comment une feuille peut-elle ne pas trembler ? Quand le vent souffle,
la feuille tremble. Mais nous n'accusons pas la feuille de lâcheté. Nous savons
seulement qu'elle est en vie. Ainsi, lorsque vous tremblez et que la peur s’empare
de vous, vous êtes comme une feuille dans le vent - magnifique! Pourquoi voir
en elle un problème ?
Mais la
société a tout converti en problèmes.
Quand un enfant a peur de l'obscurité, nous disons: « N’aie
pas peur, sois courageux. » Pourquoi? L'enfant est innocent ; il est
naturel d'avoir peur dans l'obscurité. Mais nous l'avons forcé à être courageux
et à chercher à l’être. Ensuite, il est bourré de tensions et se contente de
supporter l'obscurité; tout son être est tendu et prêt à trembler, mais
l'enfant se contient. Ce tremblement réprimé le poursuivra tout au long de sa
vie. Il aurait été bien pour lui de frissonner dans l'obscurité ; il n'y aurait
rien de mal à cela. Il aurait été bien pour lui de courir se réfugier dans les
bras de ses parents, il n'y avait rien de mal à cela.
Cet enfant
serait ensuite sorti de l'obscurité avec plus d'expérience et plus de
connaissances. Après avoir tremblé et sangloté dans l'obscurité, il se serait
rendu compte qu'il n'y avait vraiment rien à craindre. A vouloir réprimer cette
peur, vous ferez qu’il ne parviendra jamais à expérimenter ce phénomène dans
son ensemble et à tirer de celui-ci de nécessaires leçons.
La sagesse
vient avec la souffrance par l'acceptation. Quelle que soit la situation, sentez-vous
à l'aise avec elle...
Tu es magnifique ! Accepte cette situation et, peu
importe ce qui se passe, laisse-le passer et vis la situation.
La
souffrance ne tarde pas à se convertir en apprentissage, auquel cas elle
devient une force créatrice.
La peur te
rendra intrépide et la colère te rendra compatissant. Par la compréhension de
la haine, l’amour naîtra en toi.
Mais cela ne
se produit pas quand tu crées un conflit, mais quand tu vis avec une conscience
en éveil.
Accepte donc
et vis la situation !"
Voilà. C'est tout pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro.
Amitiés à tous.
Voilà. C'est tout pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro.
Amitiés à tous.