jeudi 28 janvier 2021

Une figure déterminante de l’ésotérisme français, Jean-Louis Bernard (neuvième partie) : la science astrologique.

 

 



 Une conférence de Jean-Louis Bernard.

 

 

Jean-Louis Bernard dans ses Archives de l’insolite fait souvent référence à la science astrologique en lui donnant une origine ésotérique. Cet article est la suite de celui-ci. 

 

 

1) Astrologie

 

 Science traditionnelle qui veut déterminer la nature et le destin de l’individu en fonction de la marche des astres et planètes du Zodiaque. Elle est la contrepartie de la géomancie qui, négligeant le ciel, explique l'individu en fonction de son contexte terre à terre. L'astrologie connut une grande vogue en Mésopotamie, dès les origines, et on y crut aux horoscopes. En Egypte, des prêtres observaient le ciel, la nuit, en haut des pylônes du temple, mais seulement pour régler les cérémonies sur la vie céleste. L'astrologue le plus étrange fut, en Occident, Nostradamus.

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 2) Zodiaque

 

D'un terme grec = être vivant. Dans la conception antique, le Zodiaque = une entité, il était le corps de I' Osiris cosmique ou céleste ; plus tard, celui du Christ cosmique. C'est la ronde que le soleil parcourt illusoirement en un an. Les plus fameux zodiaques sont ceux de Dendéra (au Musée du Louvre), d'Esneh (tous deux égyptiens mais d'époque grecque), de Palmyre (Syrie) et ceux du Mexique. Les symboles illustrant chacun des douze signes sont assez universels, au moins dans la forme. Les Anciens pensaient que, lors des différentes genèses et mutations, toutes influencées par l'une ou plusieurs constellations, celles-ci avaient influé sur la morphologie des hommes et animaux alors apparus. Les Égyptiens et les Mexicains ajoutaient à nos douze signes des hiéroglyphes énigmatiques dont certains sont tout de même déchiffrables : le Crocodile par exemple (Egypte). II s'y trouvait aussi des signes de « mort spirituelle », inversion logique des « signes de vie » (les constellations). A ce propos, se pose aux modernes astrologues le problème de Lilith, identifiée à une « lune noire ».

 

 

3) Osiris cosmique

 

Osiris cosmique ou céleste, = le Zodiaque compris comme une entité, chaque constellation étant l'un de ses organes. Osiris avait été sa projection en tant qu'homme parfait, divinisé. En d’autres temples, l'Osiris cosmique = Ammon (avec deux m), l'Homme cosmique, archétype de l'homme terrestre, puis le Christ cosmique.

 

4) Christ cosmique

 

L’arcane suprême de la Gnose qui fut, par rapport au christianisme primitif, ce que la Cabbale juive fut par rapport au judaïsme officiel : une connaissance ésotérique. La notion de Christ cosmique transposa celle, égyptienne, de I'Am'man ou Ammon : l'Homme céleste ou cosmique, archétype de l'homme terrestre, « crucifié » a la croisée du Zodiaque dont il est l'esprit — cette croisée étant au signe du Lion, « cœur du ciel » (dans la croyance antique). Ce signe était l'arcane de toutes les religions qui sacralisaient le sang, car elles affirmaient que le sang humain en tirait sa quintessence : religions de Cybèle, de Mithra, christianisme primitif. En dérivent : le mythe du Graal (la coupe d'émeraude contenant le sang du Christ cosmique), le symbole du cœur de Jésus perce d'une flèche et, par projection dans l'histoire, la geste de l'homme-dieu crucifié que la mentalité populaire ne tarda pas à prendre à la lettre, comme aussi le mythe du Graal popularisé (devenu le contenant du sang de Jésus crucifié). En Egypte, l'homme-dieu, support du Christ cosmique, prenait le titre de « kher'cheta ».

 

 Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.