Jean-Louis Bernard dans ses Archives de l’insolite fait souvent référence à la science astrologique en lui donnant une origine ésotérique. Cet article est la suite de celui-ci.
1) Astrologie
.
D'un terme grec =
être vivant. Dans la conception antique, le Zodiaque = une entité, il était le
corps de I' Osiris cosmique ou céleste ; plus tard, celui du Christ
cosmique. C'est la ronde que le soleil parcourt illusoirement en un an. Les
plus fameux zodiaques sont ceux de Dendéra (au Musée du Louvre), d'Esneh (tous
deux égyptiens mais d'époque grecque), de Palmyre (Syrie) et ceux du Mexique.
Les symboles illustrant chacun des douze signes sont assez universels, au moins
dans la forme. Les Anciens pensaient que, lors des différentes genèses et
mutations, toutes influencées par l'une ou plusieurs constellations,
celles-ci avaient influé sur la morphologie des hommes et animaux alors
apparus. Les Égyptiens et les Mexicains ajoutaient à nos douze signes des hiéroglyphes
énigmatiques dont certains sont tout de même déchiffrables : le Crocodile par
exemple (Egypte). II s'y trouvait aussi des signes de « mort spirituelle »,
inversion logique des « signes de vie » (les constellations). A ce propos, se
pose aux modernes astrologues le problème de Lilith, identifiée à une «
lune noire ».
Osiris cosmique ou céleste, = le Zodiaque compris comme une entité, chaque constellation étant l'un de ses organes. Osiris avait été sa projection en tant qu'homme parfait, divinisé. En d’autres temples, l'Osiris cosmique = Ammon (avec deux m), l'Homme cosmique, archétype de l'homme terrestre, puis le Christ cosmique.
L’arcane suprême de la Gnose qui fut, par rapport au christianisme primitif, ce que la Cabbale juive fut par rapport au judaïsme officiel : une connaissance ésotérique. La notion de Christ cosmique transposa celle, égyptienne, de
I'Am'man ou Ammon : l'Homme céleste ou cosmique, archétype de l'homme
terrestre, « crucifié » a la croisée du Zodiaque dont il est
l'esprit — cette croisée étant au signe du Lion, « cœur du ciel » (dans
la croyance antique). Ce signe était l'arcane de toutes les religions qui
sacralisaient le sang, car elles affirmaient que le sang humain en
tirait sa quintessence : religions de Cybèle, de Mithra, christianisme
primitif. En dérivent : le mythe du Graal (la coupe d'émeraude contenant le sang du Christ
cosmique), le symbole du cœur de Jésus perce
d'une flèche et, par projection dans l'histoire, la geste de l'homme-dieu
crucifié que la mentalité populaire ne tarda pas à prendre à la lettre, comme
aussi le mythe du Graal popularisé (devenu le contenant du sang de Jésus
crucifié). En Egypte, l'homme-dieu, support du Christ cosmique, prenait le
titre de « kher'cheta ».