L'Escamoteur de Jérôme Bosch
Vous me connaissez depuis que j’écris
dans ce blog : j’adore tout ce qui est mystérieux et il y a quelque chose
qui a toujours été au cœur de ma vie, ce sont les synchronicités de Jung.
Rencontres et retrouvailles improbables, coïncidences extraordinaires, Jung
donne pour conforter sa théorie l’histoire dite du scarabée. C’est celle d'une
patiente très éduquée, au « rationalisme cartésien » si développé,
ayant une vision du monde qui était si « géométrique », qu'il était
devenu impossible pour son médecin, Jung, de la faire progresser vers une
« compréhension un peu plus humaine » du monde. Un jour, la patiente
raconte à Jung qu’elle a rêvé d’un scarabée. Soudain, quelque chose heurte la
fenêtre. Jung ouvre celle-ci et trouve un scarabée. Il s’approche alors de la
patiente et déclare : « Voilà votre scarabée ». C'est ce simple
scarabée qui, enfin, « perfora son rationalisme et brisa la glace de sa
résistance intellectuelle ».
De même pour moi, un ami m’invite
à aller à la passionnante exposition sur L’escamoteur
de Jérôme Bosch à Saint-Germain-en-Laye à l’espace Paul et André Véra.
J’ouvre, pour effectuer ma méditation quotidienne le livre de Christophe André Méditer, jour après jour et, dans le
chapitre 1, « Prendre conscience : une attitude mentale », je tombe sur la septième
partie « Déployer son attention pour accroître sa conscience » qui
est entièrement consacrée au tableau de Jérôme Bosch L’escamoteur.
Le conseil final de cette partie est très valable avant
même d’aborder l’étude de ce chef-d’œuvre: « Asseyez-vous, centrez-vous
sur le souffle. Et voyez comme votre esprit part ailleurs. Alors revenez sur le
souffle. Une fois, dix fois, des centaines de fois. Des centaines de pas vous
ont appris autrefois à marcher ; des centaines de pas continuent chaque
jour de maintenir en vous cette capacité de marche. Il en est de même de vos
capacités d’attention ; si vous vivez dans la dispersion et vous contentez
de répondre aux sollicitations, d’aller là où ça clignote et où ça sonne, elles
seront indigentes. Les exercices de méditation, et surtout les centaines de « sorties
d’exercice » et « les centaines de retour à la méditation sur le
souffle » représentent un entraînement mental exceptionnel. Pratiquez,
pratiquez. Sinon, ne vous étonnez plus que votre esprit vous joue des tours. »
Une prochaine fois, je parlerai de
la description qu’effectue Christophe André du tableau L’escamoteur, qui est
particulièrement intéressante. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.