jeudi 3 mai 2018

Compte rendu du livre « S’affirmer et oser dire non » de Christel Petitcollin (chapitre 5, « Les bons réflexes relationnels ») (troisième partie, « Autorisez-vous à changer d’avis »).





  
Christel Petitcollin


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de «  S’affirmer et oser dire non »  de Christel Petitcollin. L’auteur y décrit comment arriver à dire non aux autres lorsque l’on est timide et à affirmer sa personnalité.


Cet article est la suite de celui-ci.

Le cinquième chapitre s’intitule « Les bons réflexes relationnels ».

Voici un des bons réflexes relationnels à acquérir pour être sûr de ne plus vous faire piéger dans vos relations.

Autorisez-vous à changer d'avis

« Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ! » scandait une publicité française pour des desserts lactés. Pourtant, le respect de la parole donnée est sacré pour beaucoup de gens même s'ils se sont souvent sentis bien piégés par leurs propres promesses.

Il y a les promesses mal réfléchies pour lesquelles ils n'ont pas mesuré au préalable le degré de temps, d'énergie ou d'argent qu'elles leur coûteraient (« Aucun problème, je te la saisirai à l'ordinateur, ta thèse de doctorat ! »). Il y a celles pour lesquelles les données ont changé en cours de route (Lorsque Nicolas a promis à sa fille de l'emmener au cirque, il ne savait pas qu'il grelotterait de fièvre ce jour-là.). Et les promesses pour lesquelles certaines données ont été cachées au moment de la promesse (Il ne m'avait pas dit que le train auquel il veut que je vienne le chercher n'arrive qu'à 2 heures du matin.) ou celles pour lesquelles nous avons subi la désormais célèbre pression de l'urgence.

Autorisez-vous à changer d'avis. La bonne règle de communication est : six heures pour régler les malentendus. Cela laisse le temps d'y réfléchir et de formuler une réponse diplomatique et cela évite de laisser s'installer des situations inconfortables.
« J'ai repensé à ce que tu me demandes et en fait, je t'ai dit oui trop vite. À la réflexion, ça ne m'intéresse pas du tout. Je suis désolé si je t'ai fait une fausse joie. »

Il faut oser dire à ses enfants : « Oui, je t'avais promis, mais j'ai changé d'avis. » Ce n’est pas trahir la confiance de nos chers petits. D'après Milton Erikson, le grand hypnothérapeute américain, nos enfants deviennent des spécialistes de l'hypnose indirecte avant l'âge de deux ans et sont maîtres dans l'art de nous harceler pour nous extorquer des promesses.

Donc, il serait bien venu que nos manipulateurs en herbe aient de temps en temps la monnaie de leur pièce. D'autre part, ils rencontreront dans leur vie d'adulte, des gens qui ne tiennent pas leurs promesses ou des escrocs qui leur mentiront la main sur le cœur, parole d'honneur. Tenir toujours une promesse faite à un enfant risque de le rendre extrêmement naïf plus tard. Apprenez-lui plutôt à vérifier la véracité des engagements, à prendre des garanties, à oser réclamer et conserver des preuves écrites. Objectivement, combien de fois dans votre vie, ces précautions qui vous auraient protégé vous ont-elles fait défaut ?



Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


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