jeudi 1 mars 2018

Pause dans le blog avec Osho et son ouvrage « Mon chemin, le chemin des nuages blancs » (dixième partie), premier matin.





Un des premiers livres d'Osho



Osho au départ ne s’appelait pas Osho. Il est né sous le nom de Rajneesh Chandra Mohan Jain. Puis il s’est fait connaître dans les années 70 et 80 en se présentant comme Bhagwan Shree Rajneesh. Il publie en 1974 The book of secrets (Le livre des secrets), un livre au titre mystérieux mais au contenu passionnant. Osho est pour moi un des écrivains qui a le mieux parlé de la spiritualité et de la méditation. Il était mystique mais ne croyait à aucun dieu. Il a fait scandale plusieurs fois, d’abord avec un livre sur la sexualité (Sous la couette, sexualité voie de l’extase), ensuite avec la révélation de sa grande fortune personnelle (il possédait plusieurs voitures de luxe). Il y a plusieurs ouvrages de lui que j’ai beaucoup aimés (par exemple Être en pleine conscience, une présence à la vie et Autobiographie d’un mystique spirituellement incorrect). Cet article est la suite de celui-ci. 

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un ouvrage d’Osho que je ne connaissais pas, Mon chemin, le chemin des nuages blancsC’est le formidable magicien cartomane Mickaël Stutzinger  qui m’a signalé la présence de ce livre qui est sans doute un des premiers d’Osho Rajneesh.

Premier matin :

« Osho,
Pourquoi ton chemin s'appelle-t-il le Chemin des Nuages Blancs ? »

Juste avant que Bouddha ne meure, quelqu'un lui demanda :

« Lorsque meurt un Bouddha, où s'en va-t-il, survit-il ou disparaît-il simplement dans le néant ? » La question n'est pas nouvelle ; c'est l'une des plus anciennes, maintes fois répétée et posée. Bouddha, dit-on, répondit : « C'est comme un nuage blanc qui disparaît. »

Ce matin, précisément, il y avait des nuages blancs dans le ciel. A présent, ils ne sont plus là. Où s'en sont-ils allés ? D'où venaient-ils ? Comment naissent-ils ? Et comment se dissolvent-ils à nouveau ?

Un nuage blanc est un mystère — son apparition, son passage, son existence elle-même. C'est la première raison que j'ai d'appeler mon chemin, le Chemin des Nuages Blancs.

 Mais des raisons, il y en a beaucoup et il est bon d'y réfléchir, de méditer sur elles.

Un nuage blanc n'a pas de racines — c'est un phénomène sans origine, qui ne se rattache à rien, ou qui se rattache au Rien. Mais, pourtant, il existe.

La totalité de l'existence est pareille à un nuage blanc : sans aucune racine, sans aucune causalité, sans cause ultime, elle existe. Tel un mystère, elle existe.

Un nuage blanc ne choisit pas son chemin. Il se laisse emporter. Il n'a nul endroit à atteindre, pas de destination, aucune destinée à accomplir, aucun objectif final. Vous ne pouvez décevoir un nuage blanc, car où qu'il arrive, là est son but.

Si vous avez un but, vous êtes condamné à être frustré. Plus un mental se tourne vers des buts, plus il y aura d'angoisse, d'anxiété et de frustration. Car, dès que vous avez un but, vous vous dirigez vers une destination bien définie.

Et le Tout existe sans avoir de destinée, le Tout ne se dirige nulle part ; pour lui, il n'y a aucun but, aucun dessein.

Dès l'instant où ou avez un objectif, vous vous opposez au Tout — rappelez-vous cela — vous éprouverez alors une frustration. Vous ne pouvez l'emporter contre le Tout. Votre existence est quelque chose de tellement minuscule — vous ne pouvez lutter, vous ne pouvez conquérir. Comment imaginer qu'un élément individuel puisse conquérir le Tout ? Et si le Tout est sans but, alors que vous en avez, vous serez vaincus.

Un nuage blanc est emporté là où le vent le pousse — il ne résiste pas, il ne lutte pas. Un nuage blanc n'est pas un conquérant et, cependant, il survole tout. Vous ne pouvez le vaincre, vous ne pouvez le soumettre. Il n'a aucune idée de conquête — c'est pourquoi vous ne pouvez l'emporter sur lui.


Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.

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