Sangharakshita, le fondateur de la Communauté bouddhiste Triratna, est un des écrivains bouddhistes qui a su le mieux aborder le thème de la mort.
Deuxième partie de la conférence de Vasssika au Centre bouddhiste Triratna de Paris pour la fête du Parinirvâna du 14 02 2016
B) Autres moyens pour ne pas avoir peur de la mort
1)
Réfléchir à notre propre mort.
2)
Se regarder vieillir, ne pas être affecté par le
fait de vieillir (être attentif à ses cheveux blancs, ses rides). En fait, dans
la vie, ce que nous redoutons le plus, c’est l’inconnu. Si nous avons une
pleine conscience que nous vieillissons, cela nous fait moins peur.
3)
Après la méditation de Metta-bhavana sur
soi-même, se demander où se trouve physiquement son moi : dans la tête,
dans le cœur, ailleurs. Où est mon moi d’aujourd’hui, est-il à un endroit
différent que mon moi d’hier ? Mon moi d’aujourd’hui est-il différent de
mon moi d’autrefois ? Paradoxalement, explique Vassika, je n’arrive pas à
trouver mon moi, mais il faut le chercher quand même.
4)
Faire la liste de ce que je voudrais vivre
avant de mourir.
5)
Pouvoir se dire, au moment de la mort, qu’il n’y
a pas d’expériences que je ne regretterai pas de ne pas avoir faites. Avoir
réalisé ce que je voulais vraiment réaliser (avoir dans mon existence joué la musique que
je désirais jouer, ma propre musique). Se dire que ce que j’ai vécu me satisfait.
C)
Dernières paroles du Bouddha.
A l’âge de quatre-vingts ans, le Bouddha
tombe gravement malade. Au groupe des disciples venus le rejoindre il délivre
un dernier enseignement et, sur le point de mourir, s’adresse à eux en ces
termes : « Toute chose arrive à sa fin même si elle dure une
éternité. J’ai fait ce que je devais faire pour moi et pour les autres. J’ai
éduqué, dans le ciel et sur la terre, tous ceux que je pouvais éduquer, et je
les ai installés dans le courant. Désormais, moines, mon Dharma demeurera
pendant des générations et des générations parmi les êtres vivants. Aussi
reconnaissez la véritable nature du monde vivant et ne soyez pas anxieux car la
séparation ne peut être évitée. Reconnaissez que toute vie est sujette à cette
loi ; quand la lumière de la connaissance a dissipé les ténèbres de
l’ignorance, quand toute existence a été vue comme sans substance, la paix en
découle au moment où la vie arrive à sa fin ; il semble qu’une longue
maladie soit près d’être soignée. Toute chose, stable ou mouvante, est destinée
à finir. Aussi, soyez attentifs et vigilants ! Le temps pour moi d’entrer dans le nirvana est arrivé. Ce sont mes
dernières paroles !
Pierre Crépon, Les fleurs du Bouddha : Anthologie du bouddhisme
Voilà. C’est tout pour aujourd’hui.
La suite au prochain numéro comme dans les
romans-feuilletons du dix-neuvième siècle ou dans les séries télévisées
américaines actuelles.
Amitiés à tous.
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