Osho nous dit : « Je peux parler indéfiniment car je n'ai pas
d'enseignement. »
Je vais
aborder à présent une des méthodes les plus actuelles de psychothérapie, la
Gestalt thérapie. Je traiterai aujourd’hui les notions de confluence et de
rétroflexion.
Il y a, selon Fritz Perls, 5 mécanismes d’adaptation
à l’environnement : la confluence, l’introjection,
la projection, la rétroflexion, la déflexion.
Ce
sont des processus répétitifs pour la plupart mis en place depuis l’enfance.
Ils nous ont permis de nous adapter, d’éviter ou de supporter certaines
situations de souffrance, d’inconfort, de manque... Ces processus sont tout à fait sains quand ils nous permettent
de conserver notre intégrité et notre équilibre. Ces processus-résistances
deviennent névrotiques et invalidants s’ils se chronicisent et se rigidifient.
Donc
voici quelques détails sur les processus de confluence et de rétroflexion
(après que j'ai traité l’introjection et la projection).
1) La confluence est saine dans certaines situations
; entre la mère et son bébé, mais aussi dans un partage d’intimité entre deux
amoureux, lors de l’absorption de tout notre être dans la contemplation d’un
paysage. Elle parle de notre capacité à la fusion, à l’indifférenciation, au
fait de ressentir l’absence de frontière entre la figure et le fond, entre nous-même
et notre environnement.
Elle est pathologique
lorsqu’elle devient un système de fonctionnement habituel. L’individu vit alors
sans idée ou besoin propre, il n’a pas de représentation claire de ce qui fait
partie de lui et de ce qui lui est extérieur. Il se conforme aux désirs de
l’autre, ne sait pas refuser et ne supporte pas de se séparer. Peut-être constaterez-vous que vous avez tendance à vous ranger complètement,
sans réfléchir, à l’avis de l’autre, ce que, évidemment, il ne faut pas faire :
c’est la définition même de la confluence.
2)
La rétroflexion consiste à se faire à soi-même ce que l’on voudrait faire à d’autres :
par exemple, je me mords les lèvres plutôt qu’agresser verbalement mon
interlocuteur.
Nous
parlons également de rétroflexion lorsque nous faisons nous-mêmes ce que nous
ne trouvons pas dans l’environnement : je vante mes qualités alors que je
voudrais que mon interlocuteur m’estime.
Il est aussi significatif d’observer deux partenaires en
phase de rencontre et de séduction. Regardez leur langage corporel et tous les
gestes qu’ils se font à eux-mêmes ne s’autorisant pas encore à les faire à
l’autre.
Cela dit, si en pleine heure de
pointe dans le métro, au bord de l’exaspération, j’ai l’envie irrépressible de
donner un coup de pied à la xième personne qui m’écrase au fond du wagon, j’ai
intérêt à savoir rétrofléchir. À me comporter d’une manière sociable, à
tambouriner peut-être des doigts sur la barre d’appui en retenant ma pulsion
agressive.
Voilà. C’est tout pour aujourd’hui en espérant que les concepts de
confluence et de rétroflexion vous ont plu autant qu’à moi. Amitiés à tous.
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