La guerre, une blessure collective.
Cet article est inspiré du livre « Savoir aimer en destemps difficiles, les trois combats » de Charles Rojzman et Nicole
Rothenbühler.
Il est la suite de celui-ci.
Nos blessures personnelles sont consécutives
à la violence qui nous a été infligée et qui a endommagé plus ou moins
gravement notre puissance, notre autonomie, notre confiance en nous-mêmes et
dans les autres.
Ces blessures personnelles ont des répercussions dans la vie
collective. En fonction de ce que nous avons vécu, nous avons développé des
comportements destructifs qui nuisent à la fois à notre équilibre et à la vie
de relation. C'est dans notre vie de couple, dans nos amitiés et nos inimitiés,
dans la vie professionnelle, que notre violence va s'exprimer sous forme de
maladies sociales — sociales parce qu'elles s'expriment en société, parce
qu'elles sont collectives.
Entre l'individu et la société,
il existe une interaction permanente. Ce sont nos blessures et nos stratégies
de survie qui justifient notre violence, et cette violence contribue à créer un
climat d'inimitié et de méfiance qui nous sépare trop souvent les uns des
autres. Mais nous sommes également soumis aux grandes évolutions de la société
telles qu'elles se manifestent dans notre vie quotidienne.
Le monde change, et
nous devons en permanence nous adapter à son évolution. Parfois, c'est facile,
et nous y parvenons. Mais à d'autres moments, le changement que nous ne
parvenons pas à maîtriser génère de nouvelles peurs et de nouvelles angoisses.
« La crise » n'est pas toujours positive, même si elle recèle comme tout
bouleversement ou toute situation difficile des possibilités d'évolution. On parle
souvent de crise économique, mais on néglige de considérer d'autres fractures
plus profondes, qui sont d'ailleurs à l'origine de la crise économique.
Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.
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