Cet article est inspiré du livre « Savoir aimer en des temps difficiles, les trois combats » de Charles Rojzman et Nicole
Rothenbühler. Il est la suite de celui-ci.
Nous sommes tous des êtres
blessés, même si nous ne sommes pas toujours conscients de ces blessures qui
perturbent trop souvent notre vie relationnelle. De même, nous ne sommes pas
conscients de notre violence qui n'est autre que la stratégie de survie que
nous avons appris à développer pour panser nos blessures mal cicatrisées.
Les
maladies sociales représentent les différentes formes que prend notre violence
lorsqu'elle s'exprime de manière collective : la dépression, l'absence de
confiance en soi, la difficulté à réaliser une vie épanouie et créative parce
qu'on ne s'aime pas et qu'on se juge en permanence, jusqu'à la dépression,
larvée, chronique ou passagère. Égoïsme, égocentrisme, narcissisme nous amènent
à manquer d'empathie envers les autres jusqu'à la sociopathie, la manipulation
des autres, ou simplement l'indifférence à leurs besoins, et enfin ce sentiment
d'être victime et jamais responsable qui nous empêche parfois d'agir et de
changer. Allant jusqu'à la paranoïa.
Ces blessures nous ont été
infligées, souvent involontairement, dans notre structure familiale, durant
l'enfance. Parfois, nous le savons, nous le ressentons, et parfois, nous en
avons perdu la mémoire et il nous reste comme un malaise, un sentiment
d'inaccompli qui nous torture en secret, malgré nos réussites et nos
accomplissements.
Ces blessures nous sont également infligées dans notre vie
d'adulte, au contact des autres, dans nos écoles, nos entreprises, notre vie
sociale. De là découlent les insatisfactions dans notre vie quotidienne, nos
rencontres, nos actes et nos décisions. Il s'agit de blessures dont nous
n'avons pas conscience, qui ont laissé des traces, mais qui ne sont plus
accessibles : le sentiment de solitude dans l'enfance, les années de boucs
émissaires à l'école, l'humiliation vécue de ne pas être comme les autres.
Dans nos relations sociales, la
plupart d'entre nous se retrouvent en contact avec des personnes très diverses,
sans avoir vraiment choisi avec qui elles voulaient partager leur espace de
vie. C'est précisément ce qui arrive à beaucoup de gens aujourd'hui, qui ne
vivent plus dans leur environnement social de naissance et qui se retrouvent
dans des quartiers, dans des rues, dans des équipes professionnelles qu'ils n'ont
pas choisis.
Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.
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