vendredi 20 mai 2016

Où se trouve le champ d’énergie appelé l’intention ? (compte rendu du livre "Le Pouvoir de l’intention" de Wayne Dyer)








Selon Wayne Dyer, il existe dans l’univers une grande Source qui est à l’origine de tout, dont nous sommes provisoirement séparés, mais avec laquelle nous pouvons nous reconnecter. Nous avons perdu le contact avec cette Source. Cependant, nous pouvons la retrouver par certains exercices spirituels qu’expose Wayne Dyer. Cette Source est une fontaine inépuisable d’énergie et d’inspiration. Si l’on veut établir une comparaison, cela correspond un peu à la théorie de la religion hindouiste, selon laquelle, notre âme (atman) est une partie d’une puissance sacrée (brahman). 

Il a été fait sur ce concept une métaphore amusante mais aussi très parlante dont je n’ai pas retrouvé l’origine. La Source est comparée à une gigantesque tarte aux pommes et nous sommes une part de cette tarte aux pommes. Il est donc évident que nous connaissons déjà la Source et pouvons y accéder parce que nous sommes faits de la même matière.

Wayne Dyer nous explique que d’éminents chercheurs croient que notre intelligence, notre créativité et notre imagination interagissent avec l’énergie du champ de l’intention plutôt que d’être des pensées ou des éléments de notre cerveau. David Bohm, un grand physicien, suggère dans son livre, La plénitude de l’univers, que toutes les influences et les informations qui régentent l’univers sont présentes dans un monde invisible ou un niveau de réalité supérieur et que nous pouvons y faire appel lorsque nous en avons besoin ou envie. Ce monde invisible est le champ d’intention. On ne peut le décrire avec des mots puisque même les mots en émanent, tous comme les questions qu’il suscite. L’intention est un lieu qui n’est nulle part et qui s’occupe de nous en notre nom. L’intention fait pousser mes ongles, battre mon cœur et digérer mes aliments. C’est elle qui écrit cet article et elle en fait tout autant pour chacun de nous et pour tout ce qui existe dans l’univers.

Il existe en effet un champ invisible et informe qui dirige toutes choses dans cet univers. L’intention se manifeste d’ailleurs d’une multitude de façons dans le monde physique et toutes les parties de votre être, vos pensées, vos émotions et bien sûr le corps physique que vous occupez participent de cette intention.

Alors deux questions se posent : Pourquoi avons-nous l’impression d’être totalement coupés de cette Source (l’intention) ? Si l’intention est si déterminante, pourquoi sommes-nous tellement nombreux à souffrir de ne pas posséder ce que nous aimerions avoir ?

En fait la seule façon de désactiver cette force de l’intention qui est dormante consiste à croire que l’on en est séparé. En activant l’intention, vous rejoignez votre Source et devenez un sorcier des temps modernes. Devenir sorcier signifie seulement atteindre un niveau de conscience où les choses inconcevables deviennent soudainement possibles.


Mais comment en sommes-nous venus à nous déconnecter de cette Source ?

Les humains, avec leurs soi-disant fonctions cérébrales supérieures, possèdent ce que nous appelons un « ego », un terme qui désigne l’idée que nous nous faisons de ce que nous sommes. Il est composé de six ingrédients de base qui témoignent de la façon dont nous modelons l’expérience de nous-mêmes en tant qu’êtres séparés de leur Source. En permettant à l’ego de déterminer le chemin qu’emprunte notre vie, nous désactivons le pouvoir de l’intention. Voici brièvement six croyances erronées au sujet de l’ego :

1)    Je suis ce que je possède. Mes possessions définissent qui je suis.
2)    Je suis ce que je fais. Mes actions définissent qui je suis.
3)    Je suis ce que les autres pensent de moi. Ma réputation définit qui je suis.
4)    Je suis distinct des autres. Mon corps me dit que je suis seul.
5)    Je suis coupé de tout ce qui est manquant dans ma vie. Mon espace vital est déconnecté de mes désirs.
6)    Je suis distinct de la Source. Ma vie, ma valeur dépend de l’assentiment d’une Source magique.

Même si vous procédez de votre mieux, vous ne pourrez accéder à la Source, au pouvoir de l’intention, par l’intermédiaire de votre ego. Alors prenez le temps de réfléchir à ces six croyances puis apportez les changements là où c’est nécessaire. Une fois que vous aurez créé une brèche dans la suprématie de l’ego, alors vous pourrez rechercher et trouver la Source et de ce fait maximiser votre potentiel qui est infini.

Voilà ! C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.



Quelques pensées écrites sur un tableau lors d’une retraite bouddhiste et d’autres venues du passé




 Une autre source de connaissance bouddhiste
 



Quelques pensées écrites sur un tableau lors d’une retraite bouddhiste et d’autres venues du passé


Paroles de Bouddha

« Meilleur que mille mots privés de sens est un seul mot raisonnable qui peut amener le calme chez celui qui l’écoute. »

« Par soi-même, en vérité, est fait le mal. Par soi-même on est souillé. Par soi-même, en vérité, on est purifié. Pureté et impuretés sont personnelles, nul ne peut purifier autrui. »

« Soyez-vous à vous-même, ô Ananda, votre propre flambeau et votre propre recours, ne cherchez pas d’autre recours. Que la vérité soit votre flambeau et votre recours, ne cherchez pas d’autre recours… Celui qui, dès ce moment, ô Ananda, ou après ma sortie de ce monde, sera son propre flambeau et son propre recours et ne cherchera pas d’autre recours, celui qui fait de la vérité son flambeau et son recours et ne cherchera pas d’autre recours, tous ceux-là seront désormais, ô Ananda, mes vrais disciples, qui poursuivent la bonne manière de vivre. »

« Celui qui, après avoir été négligent, devient vigilant, illumine la terre comme la lune émergeant des nuées. »

« Il est normal, Kalamas, que vous ayez des doutes et que vous soyez dans la perplexité, car le doute est né chez vous avec raison.
Kalamas, ne vous laissez pas guider par ce que vous avez entendu dire, ni par les traditions. Ne vous laissez pas guider par l’autorité des textes religieux, ni par la simple logique ou les allégations, ni par les apparences, ni par la spéculation sur des opinions, ni par des vraisemblances probables, ni par la pensée : « Ce religieux est notre maître spirituel ». 
Cependant, lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses ne sont pas justes, qu’elles sont blâmables, condamnées par les sages et que, lorsqu’on les met en pratique, elles conduisent au mal et au malheur, abandonnez-les ! »
Discours du Bouddha aux Kalamas


Paroles du Tibet

« Dans notre vision, chaque être a la nature du Bouddha et chacun peut atteindre l’état de Bouddha. Par notre nature profonde, nous sommes égaux au Bouddha. Rien ne dépend pour cela d’une quelconque entité extérieure, ni en bien, ni en mal. »
XIV ème Dalaï-Lama



Divers sutras

« Ce que le Bouddha a atteint, nous aussi, nous pouvons l’atteindre. »

« L’atteinte aussi est vacuité. »
Sutra du cœur

Sachez donc que la Prajnaparamita est le grand dharani,
Le radieux mantra sans égal,
Dont les mots apaisent toute souffrance ;
Écoutez et croyez en sa vérité !

Gate gate paragate parasamgate boddhi svaha
Gate paragate parasamgate bodhi svaha
Gate paragate parasamgate boddhi svaha. »

Sutra du cœur

« C’est parce que nous voulons saisir ou rejeter que nous ne sommes pas libres. »


Zen

« Minuit est la véritable lumière et l’aube n’est pas claire. »

« L’homme regarde la fleur, la fleur sourit »

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Je me suis inspiré pour cet article  du très beau petit livre Sagesse du bouddhisme de Marc de Smedt. Amitiés à tous.

Les quatre premières méditations en bouddhisme, méditations (dhyanas) du monde de la forme.






Un maître zen, exemple d'équanimité

Les quatre premières méditations en bouddhisme sont les méditations (dhyanas) du monde de la forme. (J’aborderai dans un prochain article les méditations qui suivent, les quatre royaumes immatériels : la sphère de l'espace infini, la sphère de la conscience infinie, la sphère du néant, la sphère sans perception et sans non-perception).

Le premier stade de la méditation du monde de la forme se caractérise par la suppression des éléments malsains (les akushala) : le désir, la haine, l’aveuglement. Le désir peut être guéri par l’exercice de la générosité (dana). La haine est maîtrisée par la pratique de la bienveillance (metta). L’aveuglement est vaincu par la connaissance.
On accède à ce premier stade par la pensée (vitarka) et la réflexion (vichara, pensée soutenue) mais le premier dhyana comporte aussi priti (la joie) et sukha (le bonheur) (le monde des cinq sens y est complètement transcendé).

Le deuxième stade de la méditation du monde de la forme (dhyana) se caractérise par l’apaisement de la pensée et de la réflexion, un état de calme intérieur et une concentration aiguë de l’esprit sur un objet de méditation précis. On baigne toujours dans la joie (priti) et le bonheur (sukha).

Au troisième stade, la joie disparaît remplacée par l’absence des sentiments, l’équanimité (upeksha). On est éveillé, conscient et l’on ressent encore du bonheur.

Dans le quatrième stade, il n’y a plus que pure équanimité et acuité d’esprit (ekagatta : orientation de l’esprit dirigée tout entière sur un seul objet).

Pour un résumé sur ce sujet,  vous pouvez vous référer par exemple à ces trois sources,  l'article "dhyana" du Dictionnaire de la sagesse orientale ou de Wikipédia, le résumé de la pensée de Sangharakshita concernant cette thématique sur le site du centre bouddhiste Triratna de Paris.

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.