lundi 8 février 2021

Une figure déterminante de l’ésotérisme français, Jean-Louis Bernard (onzième partie) : les chakram.

 



 Les 7 chakram.

 

Jean-Louis Bernard dans ses Archives de l’insolite fait souvent référence aux chakramCet article est la suite de celui-ci.

CHAKRA  Au pluriel « chakram », terme sanscrit = roue ; en tibétain, « khorlo ». Un chakra = centre psycho-nerveux qui rive l'âme au corps et plus spécialement au double aithérique (l'armature du corps, préexistant dans l'essence de la matière). Le terme a été récemment occidentalisé en « plexus », de valeur relative. Médicalement, « plexus » = centre nerveux, nœud ou croisement nerveux. Or, les chakram sont des organes surréels, relies aux plexus (de manière indécelable) et ceux-ci sont des organes réels! Tout mouvement de chakra est perçu par la sensibilité puisque le double aithérique en est le siège — et non le corps. L'anatomie des chakram s'inscrit donc dans l'essence de la matière qui baigne l'organisme dont elle est surtout la clef, organe par organe. Il existe un « au-delà » du corps que la médecine soupçonne, mais que ses appareils restent impuissants à photographier — un au-delà de l'os, de la chair, de l'humeur et, même, de l'électricité cérébro-spinale... La médecine russe d'avant-garde semble toutefois parvenue à déceler, sinon le double aithérique, du moins son aura (rayonnement).

Les Hindous comptent sept chakram principaux, auxquels s'ajoutent de très nombreux chakram auxiliaires (il y en a pratiquement partout). L'anatomie aithérique des chakram recoupe celle des méridiens de l'acupuncture, aithérique aussi, sans coïncider avec elle ; la première sert de soubassement aux divers niveaux d'existence de l’âme, la seconde d'armature occulte au corps. L'expérience occidentale du yoga, déjà ancienne, réussit maintenant à déterminer les rapports entre chakram, plexus nerveux et glandes endocrines. C'est surtout le tantrisme qui a permis ce « raccord ».


Voici les deux premiers du tableau des chakram :


1°) Le chakra-racine : dans le périnée, à la base de la colonne vertébrale, entre sexe et anus. En semi-léthargie chez l'homme moderne — comme du reste tous les chakram ! — il peut néanmoins être activé. II fonctionnera alors en liaison avec les chakram auxiliaires de la jambe, du genou, du pied, du cou-de-pied et de la plante des pieds, attirant à soi, comme une pompe, le fluide du sous-sol (le tellurisme) ; par ailleurs, il refoulera vers la terre les fluides organiques pourris, sous-produits de la vie psychique. Ce chakra est donc une prise de terre, une racine ! Son rôle dans l'élaboration du fluide sanguin ou quintessence du sang paraît évident : il est le catalyseur d'une sève tellurique, élément de base de la formule sanguine, celle-ci fort complexe. Le sang n'est-il pas l'expression matérielle de l’âme — si complexe ? Le chakra-racine joue également un rôle dans l'élaboration du fluide sexuel. En somme, notre dynamisme instinctif repose sur la bonne santé de ce chakra ; la moindre anomalie mènera vers une déviation de l'instinct. Ce chakra relie au corps le double aithérique — ce que fait aussi le point hara (terme japonais) qui relève, lui, de l'anatomie de l'acupuncture. Il commande encore les organes sexuels et le gros intestin.


2°) Le chakra du bas ventre, dit « plexus sacré » ou « lotus » : sensible chez les pratiquants du yoga, côté main gauche, avec un point de correspondance à droite. Il régit la vie passionnelle, surtout érotique, qu'il intensifie jusqu'à la rendre insupportable, dès qu'il accélère ses vibrations. Il agit extérieurement alors sur les ambiances passionnelles — y compris celles d’argent! — qu'il perturbe. A son niveau, la sève vitale subit une métamorphose et un enrichissement ; le fluide sexuel brut, instinctif, s'y affine en fluide érotique. Psychiquement, ce chakra fonctionne comme une « machine à laver » : il nettoie l'âme passionnelle (= l'ombre) par absorption et digestion des fluides résiduels non évacués qui y stagnent. En liaison avec les chakram auxiliaires de la paume des mains, il peut de même pomper sur autrui ces mêmes fluides négatifs, facteurs de sclérose : le cas de certains guérisseurs qui soulagent instantanément leur patient, surtout au moral. Dans sa fonction nourrissante, ce chakra paraît être, soit en rapport, soit en parallèle, avec l'intestin grêle et, à travers lui, avec le foie — organe mystérieux, car de fonction psychosomatique = une porte de l'« autre monde » (Mme Martory, radiesthésiste médicale). Le foie est, en nous, le point d'appui de l'ombre. Et les médiums qui abusent de la médiumnité spirite, incorporant trop d'ombres mortes, étrangères, finissent par tuer leur foie! Ce chakra donne aussi au sang cette fascination passionnelle qu'il exerce sur les démons, sur les ombres mortes (avides de se prolonger par le vampirisme) et sur les assassins de la nouvelle lune.

 

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.