jeudi 25 août 2016

La dernière philosophie rationnelle de la vie selon le psychologue Albert Ellis : accepter le défi d’être moins perturbé







 Le mythe de Sisyphe d'Albert Camus



Albert Ellis dans son ouvrage La thérapie émotivo-rationnelle explique qu’il faut que nous nous construisions de nouvelles philosophies, des croyances rationnelles qui seront valables pour nous-mêmes et qui nous rendront plus efficaces et plus heureux (voir cet article du blog).

 Elles sont au nombre de sept. Voici la dernière :

7) Accepter le défi d’être moins perturbé.

Puisque j’ai mes propres limitations et faiblesses, que les autres personnes sont aussi imparfaites, et que la vie présente des dangers et des situations imprévisibles, je ne serai ni complètement perturbé, ni entièrement imperturbable. Même lorsque je fais de mon mieux dans une situation adverse, j’aurai tendance parfois à rechuter et à m’énerver sans besoin. C’est donc un grand défi que de maintenir des philosophies rationnelles profondes, de les utiliser et de les revoir périodiquement lorsque l’adversité se présente, quelle qu’elle soit !

Que des choses graves se produisent, que des personnes et des choses me bousculent, que je croisse en âge et que je sois affligé par des maladies physiques et la douleur, que je souffre de vraies pertes et de vrais deuils, je suis encore le vrai créateur et dirigeant de mon destin émotionnel. Ma tête et mon corps seront en sang mais je suis déterminé à ne pas plier. Malgré les tempêtes de la vie, je chercherai et je trouverai refuge. Même s’il m’arrivait de ne pas trouver refuge, je n’abandonnerai pourtant pas la partie. Mes buts sont de vivre et de laisser vivre. Je ne suis certain que de cette vie que j’ai reçue et je suis déterminé à rester en vie et à trouver le bonheur, peu importe quand ! J’accepte ce grand défi, je l’accepte pleinement et avec le plus grand enthousiasme. 

Comme l’a écrit Albert Camus dans Le mythe de Sisyphe, nous sommes tous dans la position de Sisyphe poussant son rocher et luttant contre les malheurs de cette vie. Mais comme il le précise aussi, « il faut imaginer Sisyphe heureux ». Notre bonheur est dans notre action inlassable.

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro.