samedi 10 juin 2017

Le chapelet, compte rendu du livre « Isis » d’Isidore Buc (cinquième partie).


Isidore Buc.

Pour moi, le livre qui décrit le mieux les possibilités des chapelets, du lecteur débutant jusqu’au praticien confirmé, est le dernier que j’ai eu entre les mains, Isis d’Isidore Buc. Son analyse des premiers principes du chapelet pour ceux qui débutent est excellente, de même que celle des possibilités des chapelets les plus complexes.

Si vous êtes débutant, vous pouvez faire deux tours :

a) Vous prélevez un petit paquet du dessus du jeu classé en chapelet, en regardant la carte de coupe (par exemple, le sept de carreau) et en y associant son rang (3) dans le mnémonica, vous connaissez exactement le nombre de cartes que vous avez en main (3).

b) Une carte à l’œil de la carte précédant celle choisie par un spectateur permet de connaître l'identité de cette dernière (Si je vois sept de carreau, troisième position, précédant celle du spectateur, le spectateur aura pris le trois de trèfle en quatrième position, toujours chapelet mnémonica).

Mais une autre conception du chapelet, complémentaire, est possible :  l'apprentissage et l'utilisation de la correspondance carte-place dans l'arrangement ne sont que la partie émergée d'un iceberg dont la partie immergée fourmille de subtilités et d'automatismes menant à une utilisation différente d'un jeu de cartes appris par cœur : quitte à apprendre un ordre général de cartes, autant faire que cet ordre contienne des arrangements spécifiques pour la réalisation de routines particulières.

1) Simon Aronson, par exemple, a inclus dans l’ordre de son chapelet une disposition de cartes permettant de distribuer le type de main de poker que désire un spectateur.

2) Claude Rix, après avoir eu comme chapelet l'ordre aléatoire de cartes donné par un mélange, a repensé un chapelet pour y disposer (entre autres choses) des cartes faciles à produire par épellation de leur valeur et famille (Claude Rix et ses 52 partenaires, Éditions Mayette Magie Moderne, 1995).

3) Le Mnémonica de Juan Tamariz contient également des démonstrations de poker (p.80), mais il permet un retour sur un jeu classé (p.56) ou un passage en jeu miroir (Stay-Stack Deck de Rusduck), p.37. Sur ce sujet, vous pouvez lire Le jeu miroir de Richard Vollmer.

Écoutons le résumé que Tamariz fait de son chapelet (p.38) : « Le mnémonica permet de faire tous les tours du jeu classé ainsi que tous les tours du jeu miroir (palindromique) : divination, tour de carte manquante, effets de coïncidences, de mémoire prodigieuse. Mais en plus, il permet de faire les tours suivants : « Super Poker », « N’importe quelle main à la demande », la routine d’Aronson avec la couleur complète de carreau, « Épellation mentale de dix cartes », des épellations d’As, de Rois, de Dames, de Valets, etc. Il  s’obtient avec un jeu neuf, et on peut terminer avec le classement des 52 cartes dans l’ordre.

4) Le chapelet devient alors une sorte de couteau suisse, les séquences ou arrangements spécifiques inclus permettant avec le même outil la réalisation de routines de pseudo-tricherie, de magie mentale, de cartomagie classique...

5) Il faut avoir conscience cependant que, quelle que soit l'utilisation que l'on fait de son chapelet, elle ne sera optimale et indétectable que si certaines techniques cartomagiques (faux mélange, fausse coupe, mélange faro, coupe à l'estimation...) sont maîtrisées.


Voilà.  C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

Le chapelet, compte rendu du livre « Isis » d’Isidore Buc (quatrième partie).


Isis d'Isidore Buc.

Pour moi, le livre qui décrit le mieux les possibilités des chapelets, du lecteur débutant jusqu’au praticien confirmé, est le dernier que j’ai eu entre les mains, Isis d’Isidore Buc. Son analyse des premiers principes du chapelet pour ceux qui débutent est excellente.

Si le lecteur est débutant, qu'il sache :

1) Que le chapelet est un arrangement de cartes, celles-ci étant classées dans un ordre défini. Un peu comme les lettres de l'alphabet, où après le A vient le B, puis le C... Dans le cas de Mnémonica, après le roi de pique vient le valet de carreau, puis le huit de trèfle, le dix de pique...

2) Que dans un chapelet chaque carte a sa place, son rang dans le jeu (le stack number), et qu'à chaque place ou rang correspond une carte. Pour Mnémonica, la carte numéro 1 est le quatre de trèfle, la numéro 2 est le deux de cœur, la numéro 3 le sept de carreau..., le numéro 51 l’as de cœur et la dernière carte est le neuf de carreau. Donc 1 c'est quatre de trèfle, 8 c'est cinq de cœur, 24 c'est dix de trèfle.

3) Que de connaître l'ordre des cartes est aussi important que de connaître ce rang, et inversement.

4) Que l'utilisation classique du chapelet se fait à travers des tours se basant sur cette connaissance.

a) Un exemple simple : vous prélevez un petit paquet du dessus du jeu classé en chapelet, en regardant la carte de coupe (par exemple, le sept de carreau) et en y associant son rang (3), vous connaissez exactement le nombre de cartes que vous avez en main (3).

b) Autre exemple : une carte à l' œil de la carte précédant celle choisie par un spectateur permet de connaître l'identité de cette dernière (Si je vois sept de carreau, troisième position, précédant celle du spectateur, le spectateur aura pris le trois de trèfle en quatrième position).

5) Que tous les chapelets permettent ces utilisations. La lecture de The Very Best of Simon Aronson et de Chaos, l'apparence du hasard de Martin Joyal donne un bon aperçu de routines mises au point par ces deux grands spécialistes du chapelet.


Voilà C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.