mercredi 30 novembre 2016

Compte rendu des Mardis de la magie du 29 novembre 2016.



 Fabrice Baudry qui s'est parfaitement chargé de la lourde tâche de remplacer au pied levé Stéphane Lydo
Les mardis de la magie ont lieu depuis des années tous les quinze jours le mardi à 20 heures au Théâtre du Gymnase Marie Bell dans le dixième arrondissement de Paris. A chaque fois, quatre ou cinq magiciens de renom ou des pratiquants chevronnés d’arts annexes (mentalisme, ventriloquie, duos de télépathes, etc.) présentés par Stéphane Lydo vous proposent soit une partie de leur spectacle, soit un nouveau numéro.  Le paiement se fait au chapeau (vous donnez ce que vous désirez). Mais aujourd’hui mardi 29 novembre, Stéphane Lydo était malade. C’est donc l’extraordinaire, l’hilarant magicien Fabrice Baudry  qui a mené le bal et a proposé cinq numéros remarquables (il a lui-même effectué une très belle démonstration de mentalisme).

La soirée a commencé avec du close-up effectué dans le public par Arny Ka qui est  magicien et clown le week-end au jardin d’acclimatation.

1) Musidora et Claude Nops  effectuent d’abord un excellent numéro de magie mimée et comique.

2)   Alain Filaos Florimond  fait ensuite une excellente prestation très visuelle et très drôle avec un billet de banque emprunté dans le public.

 3) Antoine Bono nous régale avec un prodigieux tour de cartes effectué avec cinq spectateurs.

4) Estelle Woog   a une magie très créative. Son tour effectué avec des ardoises m’a particulièrement intéressé (mais aussi celui avec des verres et d’autres encore ! ).

5) Long John Silver (Sylvain Rivière) présente un extraordinaire numéro où la colombe est reine, une prestation qui égale les plus grands shows internationaux. 

Mais surtout n’oublions pas de remercier Loïc Baudry au son et à la lumière et Stéphane et Stéphanie Lydo les organisateurs, sans lesquels ce spectacle n’existerait pas.

Il fait maintenant froid dehors, vous pouvez naturellement rester chez vous. Mais quel dommage de regarder sa télévision alors que la magie, le rire, de fantastiques talents  vous attendent (si vous voulez découvrir deux des précédentes programmations, pour avoir plus envie encore, allez voir d’abord cet article  de mon blog et et ensuite celui-là).

Voilà. C’est tout pour le moment. J’aborderai un tout autre sujet dans un prochain article. Amitiés à tous.



mardi 29 novembre 2016

Présentation de l’étude « Atteindre l’excellence » de Robert Greene, chapitre 1, Découvrir sa vocation : l’œuvre de toute une vie (quatrième partie).



Albert Einstein


Robert Greene, dans son livre Atteindre l’excellence, identifie cinq stratégies pour parvenir à identifier l’œuvre de sa propre vie.

1) Revenir à ses origines – la stratégie de l’inclination primale.

2) Occuper le créneau idéal – la stratégie darwinienne.

3) Éviter les voies sans issue – la stratégie de la rébellion.

4) Se libérer du passé – la stratégie de l’adaptation.

5) Trouver le chemin du retour – jouer son va-tout.

Il propose cette très belle citation de Goethe : « Ce n’est pas dans ta profession, c’est en toi-même que résident les misères dont tu ne peux t’affranchir. Eh, quel homme enfin, s’il embrasse sans vocation un métier, un art, un genre de vie quelconque, ne devrait pas, comme toi, trouver son état insupportable ? Celui qui est né pour un talent y trouve la couronne de sa vie. Il n’est rien au monde qui n’offre de difficultés. L’élan de l’âme, le plaisir, l’amour, nous aident seuls à surmonter les obstacles, à frayer la route et à nous élever au-dessus de l’étroite sphère où la foule s’agite misérablement. »

1) Revenir à ses origines – la stratégie de l’inclination primale.

Chez les grands maîtres, l’inclination se présente souvent avec une remarquable clarté dès l’enfance. Parfois, c’est un simple objet qui déclenche une réaction disproportionnée. Quand Albert Einstein (1879-1955) avait cinq ans, son père lui offrit une boussole. L’enfant fut immédiatement fasciné par l’aiguille qui changeait de direction tandis qu’il se déplaçait. Le fait qu’une force magnétique invisible à l’œil fasse bouger l’aiguille bouleversa le petit Einstein. Il se demanda tout de suite s’il existait dans l’univers d’autres forces aussi invisibles et aussi puissantes que personne n’aurait encore découvertes ni comprises. Toute sa vie, ses intérêts et ses idées tournèrent autour de cette question simple des forces et des champs cachés ; souvent, il repensa à la boussole qui avait déclenché cette passion.

Pour maîtriser un domaine, il faut aimer le sujet et se sentir avec lui des affinités profondes. Votre passion doit transcender le domaine objectif et friser le religieux : pour Einstein, ce n’est pas la physique qui l’obsédait, mais le mystère de forces invisibles gouvernant l’univers. Ces attirances de l’enfance sont difficiles à verbaliser car il s’agit surtout de sensations : émerveillement, plaisir des sens, puissance, éveil de la conscience. Il est important d’identifier ces penchants préverbaux car ils révèlent de façon nette un attrait qui n’est pas contaminé par les désirs des autres. Il n’est pas ancré en nous par nos parents, ces derniers ne nous aident à créer que des liens plus superficiels, plus conscients et mieux exprimables. Provenant en fait de quelque chose de plus profond, cet attrait ne peut être que le nôtre, le reflet de notre personnalité exclusive.

Au fur et à mesure que vous devenez plus sophistiqué, vous perdez un peu le contact avec ces signaux émis par le tréfonds de votre être. Mais votre pouvoir et votre avenir dépendent des liens que vous renouerez avec ce tréfonds et avec vos origines. Creusez vos souvenirs pour y voir la trace de ces inclinations dans vos plus jeunes années. Cherchez-en l’empreinte dans vos réactions viscérales à des choses simples : le désir de reprendre un type d’activité dont vous ne vous êtes jamais lassé ; un thème qui éveille de façon particulière votre curiosité ; un sentiment de pouvoir lié à un acte donné. C’est déjà en vous. Vous n’avez rien à créer ; il vous suffit de creuser et de redécouvrir une chose que vous avez enfouie en vous depuis longtemps. Si vous renouez le contact avec ce recoin ultime de votre conscience à n’importe quel âge, une partie de cet attrait primal reviendra à la vie et vous désignera le chemin de ce qui peut devenir en définitive l’œuvre de votre vie.

Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.

lundi 28 novembre 2016

Dhyana, la méditation bouddhiste.



Je ne sais pas qui est représenté sur cette image mais elle m'évoque une joie calme.


Je reviens sur les détails de la méditation bouddhiste. Je vais parler du premier stade de cette méditation (il y en a quatre).

Il possède trois caractéristiques :

a) C’est d’abord l’abolition des éléments malsains, des trois poisons (akushalas : le désir, la haine et l’ignorance).
b) On l’atteint par la pensée, concentration sur un thème (vitarka), par exemple la bienveillance, et la réflexion sur les textes bouddhistes (vichara).
c) A ce stade règnent la joie (priti) et le bien-être (sukha).

La joie (priti) se retrouve dans les sept facteurs de l’illumination (bodhyanga) (eux-mêmes compris au sein des trente-sept éléments pour atteindre l'éveil ) :

1) Priti : la joie inhérente à la compréhension de la doctrine.
2) Smriti : l’attention.
3) Virya : l’énergie et l’effort dans la pratique.
4) Upeksha : l’équanimité.
5) La satisfaction suite à la maîtrise de ses passions (klesha).
6) La discrimination entre vrai et faux selon la doctrine bouddhiste.
7) Le Samadhi, la concentration de l’esprit sur un objet unique, un état de conscience non dualiste caractérisé par l’union entre le « sujet » et l’« objet » de l’expérience ; seul subsiste le contenu de l’expérience.

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro.

dimanche 27 novembre 2016

Article anormalement bref comme un kōan : trois règles bouddhistes.




 Le site Rincon del Tibet



Selon le site bouddhiste tibétain Rincon del Tibet (que je traduis), il existe trois règles bouddhistes (mais bien sûr universelles).

1) Si tu ne tentes pas d’atteindre ce que tu désires, jamais tu ne l’obtiendras.

2) Si tu ne poses pas de questions, la réponse sera non.

3) Si tu n’avances pas d’un seul pas vers l’avant, tu resteras toujours au même endroit.

Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.