dimanche 4 juin 2017

Hommage à Bill Kalush, compte rendu d’article de sa revue "Gibecière" (hiver 2005) sur la première description connue d’un chapelet par Vanni Bossi et sur les méthodes qui s’ensuivirent (troisième partie).



Luca Pacioli.



William (Bill) Kalush vient de fêter son anniversaire samedi. C’est un des plus grands historiens actuels de la magie. Il est le directeur avec David Blaine du Conjuring Arts Research Center  et gère l'énorme base de données AskAlexander (2 500 000 pages). Il édite une revue papier "Gibecière" (sic !) dont j'ai un des numéros, avec un article consacré à l'histoire du chapelet (hiver 2005).

Dans cet article, le deuxième auteur, cité après Horatio Galasso, est Luca Pacioli. Né en 1447, mort en 1517, religieux franciscain, cette grande figure de la Renaissance italienne, qui fréquenta Léonard de Vinci, est l’auteur en 1496 d’un livre clé dans l’histoire de la magie De viribus quantitatis (vous le trouverez grâce au site du mentaliste Mariano Tomatis). Fanch Guillemin et Pierre Taillefer dans leur formidable booklet Mentalistes de jadis disent qu’il  a « compilé de façon systématique toutes ses expériences d’escamotage » et notamment des tours mathématiques. Selon eux, il est le premier en Europe à avoir décrit un numéro de transmission de pensée.
Récemment, une thèse a été consacrée à Luca Pacioli à l’université de Lisbonne. 
Voici quelques bribes de l’article, « On the Prearrangement and Mnemonic Use of a Deck of Cards » par Vanni Bossi, pour vous mettre en appétit (c’est moi qui traduit et mon anglais est très mauvais).
"Sur le préarrangement et la mémorisation d’un jeu de cartes" par Vanni Bossi (le premier chapelet).

« Dans De viribus quantitatis, nous pouvons trouver des conseils concernant la mémorisation d'une règle au moyen d'un monostique (strophe d’un seul vers). L'exemple cité par Pacioli est : « Quater quinque, duo unus, tres unus ; et unus bis, duo ter, unos duo, duobus unus - cinq quatre fois, deux une fois, trois une fois ; et un deux fois, deux trois fois, deux, un pour deux.» Cette méthode permet à une personne de se souvenir de l'arrangement d’objets, qu'il s'agisse d'argent ou de cartes. »

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


Hommage à Bill Kalush, compte rendu d’article de sa revue "Gibecière" (hiver 2005) sur la première description connue d’un chapelet par Vanni Bossi et sur les méthodes qui s’ensuivirent (deuxième partie).




La revue en question.

William (Bill) Kalush vient de fêter son anniversaire samedi. C’est un des plus grands historiens actuels de la magie. Il est le directeur avec David Blaine du Conjuring Arts Research Center avec l'énorme base de données AskAlexander (2 500 000 pages). Il édite une revue papier "Gibecière" (sic !) dont j'ai un des numéros, avec un article consacré à l'histoire du chapelet (hiver 2005).

Voici quelques bribes de l’article, « On the Prearrangement and Mnemonic Use of a Deck of Cards » par Vanni Bossi, pour vous mettre en appétit (c’est moi qui traduit et mon anglais est très mauvais).
"Sur le préarrangement et la mémorisation d’un jeu de cartes" par Vanni Bossi (le premier chapelet).

« Tamariz a raison quand il dit: "Au commencement était la carte-clé". Pour être plus précis, c'était le préarrangement : une succession de cartes-clés, chacune en mesure de fournir des informations. Dans les descriptions d’autrefois, jusqu'à la fin du XIXe siècle, le préarrangement des cartes n'es jamais spécifiquement décrit comme un outil mnémonique. Plutôt, il a toujours été montré comme une méthode pour sélectionner des informations intéressantes (habituellement quelle carte avait été choisie) en observant la dernière carte du jeu et en apprenant ainsi celles qui l'ont précédée : la carte choisie et celle qui l'accompagne, qui après une coupe sont positionnées sur le dessus du jeu. De cette façon, l'idée originale de Galasso s'est perpétuée.

Il convient de noter que le préarrangement du jeu que je définirai comme «naturel» - c'est-à-dire, les cartes de chaque combinaison arrangées dans un ordre numérique - n'est pas arbitraire. Il est né d'une exigence simple du fabricant de la carte, qui devait vérifier l'intégralité du jeu après la production (avec les détails de l'impression, de la couleur, de la découpe et de la fabrication), ce qui a été fait à la main. En fait, ce préarrangement a été décrit dans le petit livre de Galasso, bien qu'il commente lui-même l'efficacité moindre de ce système, par rapport au système de progression numérique et d'alternance des enseignes qu'il a définie.

Jusqu'à présent, nous ne pouvons toujours pas dire qui a inventé la méthode. Pour l'instant, Horatio Galasso a la primauté, mais nous pouvons remonter l'idée à une époque antérieure. Encore mieux, nous pouvons expliquer l'invention possible du jeu pré-arrangé à travers de petites mais importantes informations provenant de plusieurs textes précédant Galasso. Cette série d'idées, soit par association, soit par similarité, a généré chez une ou plusieurs personnes le modèle ou l'archétype d'un jeu  pré-arrangé afin de faire de trucs de cartes. »


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

Hommage à Bill Kalush, compte rendu d’article de sa revue "Gibecière" (hiver 2005) sur la première description connue d’un chapelet par Vanni Bossi et sur les méthodes qui s’ensuivirent.



Bill Kalush.


William (Bill) Kalush vient de fêter son anniversaire samedi. C’est un des plus grands historiens actuels de la magie. Il est le directeur avec David Blaine du Conjuring Arts Research Center avec l'énorme base de données AskAlexander (2 500 000 pages) . Il édite une revue papier "Gibecière" (sic !) dont j'ai un des numéros, avec un article consacré à l'histoire du chapelet (hiver 2005).

Voici quelques bribes de l’article, « On the Prearrangement and Mnemonic Use of a Deck of Cards » par Vanni Bossi, pour vous mettre en appétit (c’est moi qui traduit et mon anglais est très mauvais).

"Sur le préarrangement et la mémorisation d’un jeu de cartes" par Vanni Bossi (le premier chapelet).

«  La publication en 1593 du livre de Horatio Galasso, Giochi di carte bellissimi di regola, e di memoria (Venise), contenant l'explication de sa méthode de préarrangement d’un jeu de quarante-huit cartes (donc d’un chapelet), est la première description de cette technique découverte à ce jour.

Il est intéressant de noter la terminologie utilisée par Galasso dans le titre de son livre, où il distingue ce qui est appelé « giochi di Regola » ( tours de règle ), tous les trucs qui d'une manière ou d'une autre sont basés sur des règles mathématiques, et les « giochi di memoria» ( astuces de mémoire ), ceux qui donc exigent la mémorisation d'une ou plusieurs règles et d'un système mnémotechnique qui, en raison de son ordre prédéterminé, permet de rappeler à l'esprit la position d'une carte ou son identité quand la position est connue. »


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.