dimanche 11 septembre 2016

Compte rendu de « Les thérapies comportementales et cognitives pour les Nuls », Créer des obligations : penser en faisant preuve de flexibilité, huitième erreur dans nos pensées






Sans commentaire



Je vais traiter aujourd’hui de l’erreur n° 8 de nos pensées : « Créer des obligations : penser en faisant preuve de flexibilité » décrite dans le livre Les thérapies comportementales et cognitives pour les Nuls. Les erreurs dans nos pensées, selon les auteurs, Rob Willson et Rhena Branch, sont au nombre de douze. J’ai traité la  septième erreur sur le problème de l’étiquetage dans cet article du blog.

Le psychologue Albert Ellis (dont j’ai beaucoup parlé dans ce blog), fondateur de la thérapie rationnelle émotive, place les obligations au cœur des problèmes émotionnels. Les pensées et croyances contenant des mots tels que « devoir », « nécessaire que » et « falloir » sont souvent problématiques car elles sont extrêmes et rigides.

La rigidité des obligations que vous fixez au monde qui vous entoure, à vous-même et aux autres traduit souvent une adaptation insuffisante à la réalité.

Voici quelques exemples :

1) Vous êtes persuadé que vos amis et collègues doivent avoir une bonne opinion de vous. C’est une source d’anxiété dans de nombreuses situations sociales et cela vous pousse à vous faire aimer des autres.

2) Vous pensez qu’en raison de vos efforts pour être gentil et plein d’égards vis-à-vis des autres, il est vraiment nécessaire que les autres agissent de même en retour. Votre exigence n’étant pas réaliste — malheureusement les autres ont leurs propres priorités — vous êtes souvent blessé car vos amis ne se comportent pas comme vous.

3) Vous croyez qu’il faut absolument ne jamais laisser tomber les autres. Par conséquent, vous privilégiez rarement votre propre bien-être. Au travail, vous en faites plus qu’il ne faudrait parce que vous ne vous affirmez pas et vous finissez donc souvent par vous sentir stressé et déprimé.

Faire preuve de flexibilité vis-à-vis de vous-même, des autres et du monde en général est une alternative salutaire aux règles et exigences rigides. Plutôt que de fixer des obligations au monde, à vous-même et aux autres, essayez les techniques suivantes :

1) Prêtez attention à votre langage. Remplacez les mots tels que « devoir », « nécessaire que » et « falloir » par les mots « préférer », « souhaiter » et désirer ».

2) Ne cherchez pas systématiquement à ce que les autres aient une bonne opinion de vous. Pouvez-vous vivre heureux même si l’on ne vous aime pas toujours ? En particulier, vous aurez plus confiance dans un contexte social si cette recherche est une préférence et non un besoin impérieux.

3) Comprenez que le monde ne fonctionne pas selon vos propres règles. En fait les autres ont tendance à suivre leur propre règlement. Par conséquent, vos amis n’accordent peut-être pas la même importance à la considération de l’autre. Si vous admettez que les autres ont le droit de ne pas vivre selon vos principes, vous serez moins blessé lorsque leur conduite différera de la vôtre.

4) Gardez en mémoire vos normes, idéaux et préférences, abandonnez vos principes rigides sur la façon dont vous, les autres et le monde « doivent » être. Continuez donc de vous comporter conformément à la façon dont vous aimeriez que les choses se déroulent au lieu d’être déprimé ou furieux quand tout ne se passe comme cela devrait selon vous.
Lorsque vous formulez des exigences particulièrement rigides sur la façon dont les choses « doivent être », vous ne disposez d’aucune marge d’erreur ni latitude. Vous vous exposez alors à des perturbations affectives quand tout ne se déroule pas selon vos plans.

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Je développerai la neuvième erreur commune de nos pensées dans  un prochain article.