vendredi 26 mai 2017

Compte rendu de « Gestalt thérapie » de Frederick Perls, Paul Goodman et Ralph Hefferline, quatrième partie, Introduction générale.


Paul Goodman.


Osho nous dit : "Je peux parler indéfiniment car je n'ai pas d'enseignement."

Je vais aborder à présent une des méthodes les plus actuelles de psychothérapie, la Gestalt thérapie, à travers le livre de Frederick Perls, Paul Goodman et Ralph Hefferline, Gestalt thérapie.  Cet article fait suite à celui-ci.

Voici un résumé de l’introduction du livre.

L'un des thèmes de ce livre est l’assimilation. L'organisme se développe en assimilant, de l'environnement, ce qui lui est utile pour son développement. Bien que ce soit évident pour chacun en ce qui concerne le processus physiologique, on a largement ignoré les étapes de l'assimilation mentale. (A l'exception du concept freudien d'introjection qui en rend compte, au moins partiellement.) Ce n'est que par l'assimilation que les éléments hétérogènes peuvent être unifiés en une nouvelle totalité. C'est ainsi que nous pensons que, ayant assimilé tout ce que les sciences psychologiques de notre époque ont à offrir de valable, nous sommes à présent à même de jeter les bases d'une psychothérapie cohérente et pratique.

Pourquoi dans ce cas, comme le titre le suggère, donnons-nous la préférence au terme « Gestalt », si nous prenons également en compte la psychanalyse freudienne et para-freudienne, la théorie reichienne de la cuirasse, la sémantique et la philosophie ? A cela nous répondrons que notre éclectisme n'est pas gratuit. Nous n'avons pas avalé en bloc les disciplines mentionnées ci-dessus pour en faire une synthèse artificielle. Nous les avons examinées avec un esprit critique et les avons organisées en une nouvelle totalité, en une théorie compréhensible. Dans ce processus, nous avons trouvé qu'il fallait déplacer l'objet de la psychiatrie : au lieu de fétichiser, d'être en adoration de « l'inconscient », il était préférable de s'attacher aux problèmes et aux phénomènes de la conscience immédiate (awareness). Quels sont les facteurs qui opèrent au niveau de la conscience, et comment les facultés qui ne peuvent fonctionner avec efficacité que dans l'état de conscience peuvent perdre cette propriété ?

La conscience est caractérisée par le contact, la sensation, l'excitation et la formation de Gestalt. Son fonctionnement approprié est du domaine de la psychologie normale ; toute perturbation se place sous le signe de la psychopathologie.

Le contact en soi est possible sans conscience, mais pour être conscient, le contact est indispensable. Se pose alors une question cruciale : avec quoi est-on en contact ? L'individu qui regarde une peinture moderne peut croire qu'il est en contact avec le tableau alors qu'en fait il est en contact avec le critique d'art de son journal favori.

La sensation détermine la nature de la conscience, qu'elle soit lointaine (par ex. acoustique), proche (par ex. tactile), ou à l'intérieur de la peau (proprioceptive). Nous incluons dans ce dernier terme la sensation des rêves et des pensées.

L'excitation semble, du point de vue linguistique, un bon terme. Il recouvre l'excitation physiologique aussi bien que les émotions indifférenciées. Il inclut la notion freudienne de cathexis, l'élan vital de Bergson, les manifestations psychologiques du métabolisme, du mongolisme à la maladie de Basedow, et il nous donne une base pour une théorie simple de l'anxiété.

La formation d'une gestalt accompagne toujours la conscience immédiate. Nous ne voyons pas trois points isolés, nous en faisons un triangle. La formation de Gestalts complètes et compréhensibles est la condition de la santé mentale et du développement. Seule une Gestalt achevée peut être organisée comme une unité qui fonctionne automatiquement (réflexe) dans l'organisme tout entier. Toute Gestalt incomplète représente une « situation inachevée » qui réclame de l’attention et interfère avec la formation d’une Gestalt nouvelle vitale. A la place de la croissance et du développement, nous trouvons alors stagnation et régression.


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.