vendredi 4 mai 2018

Compte rendu du livre « S’affirmer et oser dire non » de Christel Petitcollin (chapitre 7, « Le non diplomatique « ) (deuxième partie).




Un livre de Christel Petitcollin


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de «  S’affirmer et oser dire non »  de Christel Petitcollin. L’auteur y décrit comment arriver à dire non aux autres lorsque l’on est timide et à affirmer sa personnalité.

Cet article est la suite de celui-ci.

Le septième chapitre s’intitule « Le non diplomatique ».

En voici le résumé.


Il y a dans la vie des moments où le refus s'impose : premièrement, quand la demande ou le comportement est totalement inacceptable ou bien quand la demande où le comportement ne vous convient absolument pas.
Deuxièmement, lorsque vous souhaitez voir cesser une situation qui ne vous convient plus ou qui ne vous a jamais convenu, mais à laquelle vous n'aviez pas encore les moyens de mettre fin.
Le refus s'impose aussi quand vous ne pouvez pas (ou ne voulez pas) satisfaire la totalité de la demande de l'autre.

En refus diplomatique, trois possibilités s'offrent à vous : le refus total, le refus partiel et la proposition de changement. Et bien sûr, rappelez-vous, vous avez le droit et même le devoir de prendre le temps de réfléchir à ce que vous allez dire et de préparer vos réponses à l'avance. Avec de la pratique, trouver les mots justes deviendra de plus en plus rapide, facile et naturel.

Le refus total

Commençons par celui qui peut paraître le plus abrupt des refus, le refus total. Il est en même temps le plus simple des refus à poser puisqu'il ne laisse aucun espace de négociation. Malgré son aspect irrévocable, il peut être formulé avec chaleur et empathie. Il est tout à fait possible de dire un « non » définitif, tout en se montrant compatissant.

Le refus total se pratique en quatre temps.

1)         Montrez-vous compréhensif et empathique.
2)         Exprimez calmement et fermement votre refus.
3)         Donnez éventuellement votre raison. (Rappel : Expliquer n'est pas se justifier.)
4)         Offrez une ouverture vers d'autres solutions. (Attention : Ne dictez pas de solution.)

Votre refus pourra prendre cette forme : « Je comprends que... Mais je ne peux pas (ou je ne veux pas)... parce que... Peut-être pourrais-tu... ? »

Par exemple :
« Je sais que c'est difficile pour toi d'être sans voiture depuis ton accident et j'espère qu'elle sera rapidement réparée. Mais je ne peux pas me rendre disponible pour te servir de chauffeur à chaque fois que tu en as besoin parce que mon emploi du temps est déjà surchargé. Peut-être peux-tu demander ce service à d’autres amis, louer une voiture de temps en temps ou se renseigner sur les transports en commun. Il paraît qu’ils sont très bien organisés dans notre ville. »


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


Compte rendu du livre « S’affirmer et oser dire non » de Christel Petitcollin (chapitre 6, « Le langage dynamique ») (première partie).





Un livre de Christel Petitcollin


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de «  S’affirmer et oser dire non »  de Christel Petitcollin. L’auteur y décrit comment arriver à dire non aux autres lorsque l’on est timide et à affirmer sa personnalité.

Cet article est la suite de celui-ci

Le sixième chapitre s’intitule « Le langage dynamique ».

En voici le résumé.

Maintenant,  nous allons nous intéresser plus spécifiquement à l'art d'énoncer clairement ce que nous avons à dire. Les mots que nous utilisons, nos tournures de phrases, nos expressions en disent plus long sur nous-mêmes que nous ne pourrions le soupçonner. Sans le savoir nous exprimons nos peurs, nos doutes ou notre manque de motivation et sans le savoir non plus nos interlocuteurs les captent cinq sur cinq.

Par exemple, si vous entendez quelqu'un vous dire : « Demain, j'essaierai d'être à l'heure », vous ne serez pas surpris de son retard malgré la bonne volonté affichée. Cette personne vous a prévenu d'avance que sa ponctualité ne serait qu'un « essai ». Ainsi, il est possible en étant plus attentif au langage employé de modifier le sien, autant pour qu’il reflète mieux ce que l’on souhaite montrer de soi-même que pour se dynamiser en le prononçant.

Faites ce test : remplacez : « Il faudrait que je fasse (telle chose) » par : « Je choisis de faire (cette chose) maintenant, pour que (raison positive pour vous). » Ça change tout, n'est-ce pas ?

Souvent, les gens utilisent des formulations tellement tièdes, hésitantes et compliquées que leurs interlocuteurs ne savent même pas qu'il s'agit d'une demande ferme ou d'un ordre. Espérer obtenir un silence total en disant : « Soyez gentils les enfants, faites un tout petit peu moins de bruit, s'il vous plaît », est totalement utopique. Mais la mère qui prononce ce genre de phrases vous dira : «  Mes enfants ne m'écoutent jamais ! » sans réaliser que les enfants ont pourtant obéi à sa demande en faisant effectivement juste « un tout petit peu moins de bruit », exactement comme elle l'avait demandé.

De notre petite enfance, nous avons gardé la nostalgie d'être « devinés » par notre entourage. Bien que nous ayons grandi, nous attendons encore des adultes qui nous côtoient qu'ils nous devinent à demi-mot. En échange, nous nous efforçons également de lire dans leurs pensées. Malheureusement, la pensée d'un adulte est extraordinairement riche et complexe. Tellement complexe que nous avons parfois du mal à nous comprendre nous-mêmes !
Alors, comment les autres pourraient-ils nous comprendre si nous ne leur disons pas clairement les choses ? Et puis, est-ce vraiment leur rôle de déployer les efforts et l'attention d'une mère pour son tout-petit pour nous décoder, alors que nous maîtrisons maintenant le langage ? Mais énoncer clairement et simplement ce que nous avons à dire n'a pas fait partie de notre éducation.

 Nous avons plutôt appris à « suggérer que... », à « évoquer la possibilité de... », à « faire allusion à... », à « tendre une perche » pour que l'autre « la saisisse ». Bref à nous exprimer dans un langage codé que nous croyons être de la diplomatie alors qu'il ne s'agit que d'une invitation à la lecture de pensée, source de la plupart des malentendus.

C'est pourquoi la règle de base pour assainir la communication est la suivante :

TOUTE DEMANDE NON EXPRIMÉE N'A PAS À ÊTRE SATISFAITE.

Si je n'ai pas clairement demandé ce que je veux, je ne peux pas en vouloir à l'autre de ne pas avoir compris. S'il ne m'a rien demandé, je n'ai pas à deviner qu'il voulait quelque chose.

Christel Petitcollin a souvent des clients qui disent ce genre de chose :

— J'aimerais tellement qu'il / elle comprenne que...
— Le lui avez-vous dit ? répond-elle.
— Non, je ne sais pas comment lui dire !
— Pourquoi ne pas le lui dire exactement comme vous venez de me le dire : «  J'aimerais tellement que tu comprennes que... » et elle reformule toute la phrase.

Le client est songeur :

— Ça a l'air tellement simple, dit comme ça.
— Ça l'est. Ce n'est pas la peine de tourner autour du pot. Dites-lui les choses sobrement.

Car paradoxalement, le plus compliqué en communication, c'est peut-être d'apprendre à simplifier notre façon de communiquer !



Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.