mercredi 4 septembre 2019

L’amour existe et se manifeste quand il n’y a pas de peurs entre les êtres humains.




Sans commentaire.


Cet article est inspiré du livre « Savoir aimer en des temps difficiles, les trois combats » de Charles Rojzman et Nicole Rothenbühler. Il est la suite de celui-ci.

L'amour existe et se manifeste quand il n'y a pas de peurs entre les êtres humains. Au quotidien, des peurs séparent les parents de leurs enfants. Elles peuvent être très discrètes ou très présentes : peur de ne pas être de bons parents, peur que l'enfant tourne mal et qu'il ne parvienne pas à se réaliser, peur de ses silences et des mystères qui entourent certains de ses comportements, etc. L'amour permet à l'enfant de se sentir accepté tel qu'il est, et c'est cette confiance qui va lui permettre de s'ouvrir à la remise en question, aux critiques, et à exprimer ses désaccords ou ses prises de conscience sans avoir à craindre sans cesse de réveiller les peurs de ses parents. C'est cette acceptation qui va l'aider à s'améliorer, à apprendre et à évoluer. S'il n'en reçoit pas suffisamment, il va développer des peurs et de la haine de soi.

La famille est également inscrite dans une société plus large, prise dans une histoire. Ce contexte plus général influence la conscience des parents dans la relation qu'ils entretiennent avec leurs enfants, mais il détermine également la reconnaissance des violences ou de certaines formes de violences.

Dans le film Le Ruban blanc de Haneke, on voit bien comment l'éducation morale de toute une époque ne tient pas du tout compte de la sensibilité des enfants et comment cela les rend progressivement insensibles aux autres, menés par un besoin de vengeance. Un environnement qui n'assure pas suffisamment la satisfaction des besoins essentiels que sont l'amour, la valorisation narcissique et la sécurité, mais qui transmet au contraire des peurs, des angoisses, de la dépression, de la violence, et parfois même de la haine ne prédispose pas à l'amour de soi et des autres.

Il ne suffit pas de dire que nous avons été blessés et que ces blessures nous ont conduits à choisir des modes d'expression de nous-mêmes plus ou moins destructeurs, plus ou moins violents. Nous devons regarder en détail, et de façon plus concrète, ce qui a été blessé en nous. 

Tout être humain a besoin, pour conduire sa vie, du pouvoir d'agir, autrement dit de puissance et d'autonomie, pour ne pas être entièrement soumis aux désirs d'autres que  lui-même. Tout être humain a besoin de garder intacte sa confiance en soi, son amour de soi et une confiance dans les autres qui lui permettra d'avancer sans trop de peurs dans l'existence.


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

Nous sommes tous des êtres blessés.




Un autre livre sur les blessures psychiques.


Cet article est inspiré du livre « Savoir aimer en des temps difficiles, les trois combats » de Charles Rojzman et Nicole Rothenbühler. Il est la suite de celui-ci

Nous sommes tous des êtres blessés, même si nous ne sommes pas toujours conscients de ces blessures qui perturbent trop souvent notre vie relationnelle. De même, nous ne sommes pas conscients de notre violence qui n'est autre que la stratégie de survie que nous avons appris à développer pour panser nos blessures mal cicatrisées. 

Les maladies sociales représentent les différentes formes que prend notre violence lorsqu'elle s'exprime de manière collective : la dépression, l'absence de confiance en soi, la difficulté à réaliser une vie épanouie et créative parce qu'on ne s'aime pas et qu'on se juge en permanence, jusqu'à la dépression, larvée, chronique ou passagère. Égoïsme, égocentrisme, narcissisme nous amènent à manquer d'empathie envers les autres jusqu'à la sociopathie, la manipulation des autres, ou simplement l'indifférence à leurs besoins, et enfin ce sentiment d'être victime et jamais responsable qui nous empêche parfois d'agir et de changer. Allant jusqu'à la paranoïa.

Ces blessures nous ont été infligées, souvent involontairement, dans notre structure familiale, durant l'enfance. Parfois, nous le savons, nous le ressentons, et parfois, nous en avons perdu la mémoire et il nous reste comme un malaise, un sentiment d'inaccompli qui nous torture en secret, malgré nos réussites et nos accomplissements. 

Ces blessures nous sont également infligées dans notre vie d'adulte, au contact des autres, dans nos écoles, nos entreprises, notre vie sociale. De là découlent les insatisfactions dans notre vie quotidienne, nos rencontres, nos actes et nos décisions. Il s'agit de blessures dont nous n'avons pas conscience, qui ont laissé des traces, mais qui ne sont plus accessibles : le sentiment de solitude dans l'enfance, les années de boucs émissaires à l'école, l'humiliation vécue de ne pas être comme les autres.

Dans nos relations sociales, la plupart d'entre nous se retrouvent en contact avec des personnes très diverses, sans avoir vraiment choisi avec qui elles voulaient partager leur espace de vie. C'est précisément ce qui arrive à beaucoup de gens aujourd'hui, qui ne vivent plus dans leur environnement social de naissance et qui se retrouvent dans des quartiers, dans des rues, dans des équipes professionnelles qu'ils n'ont pas choisis.

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.