samedi 18 avril 2020

A la suite de « Dai Vernon, The Professor » par Jean-Pierre Hornecker, « Vernon et Houdini » par Peter Duffie.






Le magicien et éditeur de magie, Jean-Pierre Hornecker.



Le magasin de prestidigitation « Marchand de trucs » nous a aimablement signalé sur Facebook que l’éditeur de magie Jean-Pierre Hornecker publiait gratuitement une biographie de Dai Vernon qui fut certainement un des plus grands prestidigitateurs du vingtième siècle.

Bravo à eux deux pour leur générosité en ce temps de crise où l’on a tous besoin de beaux exemples de solidarité.

J’apporte ma modeste pierre à l’édifice magique en publiant un article du prestidigitateur Peter Duffie sur les relations entre Dai Vernon et celui qui était sans doute l'un des plus grands magiciens de l’époque,  Harry Houdini.



« Vernon et Houdini



Dai Vernon a été sans aucun doute le prestidigitateur le plus influent du XXe siècle. Il était connu de tous, sous le nom affectueux du « Professeur », tout simplement. Mentionnez son nom à n'importe quel magicien, amateur ou professionnel, et vous obtiendrez immédiatement toute son attention. Il est presque impossible de prendre n'importe quel ouvrage sur l'art de la magie publié après 1920 sans y trouver le nom de Vernon à l'intérieur. Vernon est né dans l'Ontario, au Canada, le 11 juin 1894. Il est mort à l'âge de 98 ans à Hollywood, en Californie.


Vernon a amélioré des trucs connus et en a créé de nouveaux. Son esprit clinique est responsable de beaucoup de routines classiques adoptées par nombre de magiciens aujourd'hui. Il créa de nouveaux classiques et éleva l'art de la magie plus haut que la plupart de ses prédécesseurs. C'était cependant une personne modeste douée d'un charisme indescriptible. C'était un vrai gentleman, tout le monde l'appréciait et il le rendait bien. C'était rare, très rare, d'entendre Vernon médire sur quelqu'un. Même si cela était mérité, il trouvait toujours quelque chose de favorable à son égard. Il avait ce don unique de faire passer aux gens qui le côtoyaient  un enthousiasme renouvelé pour leur art. J'ai eu l'honneur de rencontrer « Le professeur» en deux occasions inoubliables. Les deux fois il nous a diverti avec sa magie et ses histoires sans fin sur les grands magiciens du passé.

Il y avait un seul magicien dont il parlait d’une manière négative, et c'était Harry Houdini.

En octobre 1965, le journaliste et magicien amateur Richard Buffum enregistra une série d'interviews avec Vernon. Le résultat fut 11 km de bande magnétique. Une transcription écrite de ces interviews apparurent dans le livre « The Vernon Chronicles - Dai Vernon a Magical Life », publié en 1992, et édité par Bruce Cervon et Keith Burns, deux amis proches de Vernon. Malheureusement « Le Professeur » nous quitta peu après la publication du livre. Une ère se finissait.

Pendant les interviews de Buffum, Vernon parla de plusieurs personnes, y compris de Harry Houdini. Si quelqu'un pouvait nous révéler quel était le « vrai » Harry Houdini, c'était bien Vernon. Vernon rencontra Houdini à maintes reprises et ainsi eut à connaître la personne qui se cachait derrière sa personnalité publique. Une fois, Houdini s'afficha comme « Le roi des Cartes ». Cela n'impressionna pas Vernon. Il déclara qu'Harry Houdini était un maître de l'évasion mais pas vraiment un magicien, et encore moins avec des cartes à jouer. Bien qu' Houdini s'afficha lui-même comme Roi des Cartes, selon Vernon, il avait quelques difficultés à mélanger un paquet sans les plier ou les déchirer.

En dépit des dires de Vernon, je dois reconnaître avoir vu un court métrage où Houdini exécutait sur scène quelques manipulations tape-à-l'œil (tel que étaler un jeu le long du bras, les lancer en l'air et les rattraper avec la même main, et d'autres mouvements élaborés) avec un jeu de cartes, et qu'il les exécutait plutôt bien. Ce à quoi Vernon faisait référence était sa manière de  manipuler les cartes en close-up. Les fioritures de scène (ainsi sont appelées ces types de manipulations) nécessitent moins de finesse parce que le public est beaucoup plus loin de ce qui se passe.


La veuve de Robert-Houdin


Le nom Houdini provient de celui de Robert-Houdin, le célèbre magicien français. Plus tard, selon Vernon, Houdini se vanta qu'il était trois fois plus célèbre que Robert-Houdin. Malheureusement, cela était vrai.

Voici l'histoire que Vernon nous raconta sur l'affront qu'infligea la veuve de Robert-Houdin à Harry Houdini. Houdini était en représentation à Paris et il décida de rendre visite à Madame Houdin. Cependant, il était près de minuit, mais cela ne découragea pas Houdini. Lorsqu'il arriva à la maison des Houdin, il s'aperçut que tout le monde dormait. Pour réveiller Madame Houdin, il commença à envoyer des pierres sur la fenêtre de la chambre.

Finalement elle ouvrit la fenêtre et dit :

« Qui est là, que voulez-vous ? »

« Je suis Harry Houdini. »

Elle regarda Houdini et lui dit, « Je suis désolée, mais je suis couchée pour la nuit » et après cela, elle claqua la fenêtre !


Un mégalomaniaque


D'autres histoires de Vernon à propos d'Houdini sont tout aussi amusantes et instructives. Un incident en particulier évoque le caractère d'Houdini. Frances Rockfeller King, un agent de change bien connu de New-York, partait en voyage de New-York en train. 

A ce moment-là, Harry Houdini écrivait régulièrement des articles pour le New York World. Il y avait un gentleman anglais de la haute société assis dans le train parcourant un journal. Alors que le train démarrait dans la gare, Mlle King remarqua un homme, dont la transpiration tombait goutte à goutte et avec le col relevé d'un côté, qui montait à bord. Cet homme était Harry Houdini, qui, selon Vernon, faisait peu de cas de son apparence et apparaissait toujours débraillé,  et ayant besoin de se raser. Houdini, l'arriviste, aperçu tMlle King, puis remarqua le gentleman en train de lire son journal. Sans prononcer un mot, il se dirigea vers lui et lui arracha le journal des mains. Puis il se dirigea vers Mlle King, et dit,

«  Mlle King, vous voyez, j'ai un article d'une page entière dans le journal. J'en ai un toute les semaines. »

Le gentleman, décontenancé par la conduite d'Houdini, se leva et dit, « Comment osez-vous, Monsieur, m'arracher des mains le journal ?  »

Houdini, pas le moins perturbé, répliqua : « Tout va bien, je suis Harry Houdini. »

A cela, le gentleman riposta, « Je me moque de qui vous êtes, vous n'êtes qu'un voyou ignorant !   »



Un homme populaire ?


Selon Vernon, Houdini avait peu d'amis parmi ses confrères magiciens parce qu'il marchait continuellement sur les pieds des autres. Relativement à cela, Vernon nous a dit : 

« Je suis particulièrement partial parce que je ne me suis jamais mis en avant et n'aime pas être mis en avant. Je déteste l'idée de prendre le dernier siège lorsqu'il y a dix personnes qui le voudrait. Houdini était comme cela au plus haut degré. »

Tout artiste professionnel a besoin de publicité. Toutefois, Houdini était complètement obsédé par cela. Selon Vernon, le premier objectif d'Houdini était de se mettre tout le temps en avant.

Houdini dit une fois à Vernon :

« Si vous voulez réussir dans ce travail, il faut avoir son nom dans le journal tous les jours. Peu importe ce que cela dit, il faut juste l'avoir dans le journal d'une manière ou d'une autre.  »

Vernon nous dit qu' Houdini vivait certainement pour cela. A New-York s'il y avait un incendie, un coup de couteau dans la rue, ou un meurtre, Houdini se précipitait immédiatement à la police et disait,

« Officier, je suis Houdini, puis-je vous aider ? Je pourrai témoigner, j'ai tout vu !  »

Selon Vernon, il faisait cela uniquement parce qu'un coup de couteau dans la rue sur Broadway pouvait faire sensation, et souvent les gros titres le jour suivant affichaient « Houdini a été le témoin d'un personne poignardée ».



« CE N'EST PAS AMUSANT ! »


Apparemment, Houdini n'avait pas un grand sens de l'humour. Vernon relate l'incident qui eut lieu un soir à la réunion de la Society of American Magicians (L’Association des Magiciens Américains). Il y avait un important groupe rassemblé, y compris Houdini. Houdini proposa de montrer aux autres membres un nouveau tour, pour lequel il avait besoin d'une grande feuille cartonnée. Quelqu'un lui dit qu'il y avait un placard de toiles de peintures dans la pièce à côté, il s'y rendit alors et ouvrit le placard. Alors qu'il fouillait à l'intérieur, un des magiciens s'approcha tranquillement, referma la porte et la verrouilla.

Houdini commença par secouer la porte puis la marteler de ses poings. Alors quelqu'un suggéra que cela devrait être facile pour le Grand Houdini. « Voyons si tu sors de là ! » crièrent-ils. Houdini rageait et était furieux et aurait probablement saccagé la pièce entièrement si quelqu'un n'avait ouvert la porte pour le relâcher.

Une fois, lorsque Houdini était dans une ville éloignée il découvrit qu'il y avait une petite prison dans celle-ci. Alors il défia le gardien, un monsieur âgé, le ridiculisant en clamant que ce serait pour lui une promenade que d'en sortir. Le gardien âgé accepta le défi d'Houdini et encouragea le Grand Houdini à s'évader de sa prison. Houdini entra dans l'unique cellule puis le geôlier claqua la porte et la verrouilla. Peu importe comment il essaya, mais il ne put sortir de la cellule ! Apparemment, le geôlier le garda quelques jours avant de finalement le libérer. Houdini n'était pas content. Le geôlier était sans aucun doute ravi.

Vernon considérait Theo Hardeen, le frère d'Houdini, comme un magicien plus sensationnel, mais Houdini avait la célébrité et donc les personnes disaient qu'il était le « grand » plutôt que son frère.

Selon Vernon, Houdini n'était, en aucun cas, un bon magicien. Il commença comme magicien de carnaval puis passa à l'évasion qui le rendit célèbre. Cependant, un fois devenu célèbre comme artiste de l'évasion, il revint à nouveau à la magie. Malheureusement, selon Vernon, il n'était pas très versé dans la magie et ne connaissait pas les bonnes façons de la présenter. Il était uniquement un publicitaire.

Houdini pouvait faire des choses étonnantes, mais, selon Vernon, ce n'était pas de la magie. Il pouvait retenir sa respiration plus longtemps que n'importe quel homme que Vernon connaissait. Il ne fumait ni ne buvait jamais, et mena une  vie sans scandale.  Béatrice la femme d'Houdini était le marraine de Ted, premier fils de Vernon. "

Nota Bene : Un très intéressant livre sur Houdini avait été publié justement par Jean-Pierre Hornecker aux Editions techniques du spectacle, "Houdini et sa légende" de Roland Lacourbe.


Voilà. C'est tout pour le moment. Amitiés à tous !

Extrait de mon livre sur un auteur révolutionnaire « Jean-Patrick Manchette, parcours d’une œuvre » (neuvième partie) (Vulgarité, racisme, stupidité généralisés).




  
Un autre roman de Jean-Patrick Manchette. 



En l’an 2000, j’ai publié un livre sur un auteur « révolutionnaire », Jean-Patrick Manchette.

Face à la crise que nous connaissons aujourd’hui, ses analyses sur notre société me paraissent être totalement d’actualité. Il décrit des situations analogues à celle que nous vivons en ce moment : nous connaissons une vulgarité, un racisme et une stupidité généralisés. Voilà pourquoi, j’ai décidé de partager avec vous l’essentiel de mon étude sur cet écrivain à travers plusieurs articles de ce blog.



«  Vulgarité, racisme, stupidité généralisés



La vulgarité et le racisme sont deux indicateurs de l’incapacité des personnages à communiquer entre eux et à accepter la différence. Chacun vit dans son monde en haïssant les autres.

Le champion toutes catégories de ce type de comportement est bien entendu Henri Butron dans L’Affaire N’Gustro. C’est au point que ce livre qui a été le premier roman policier écrit par Manchette a d’abord été refusé par Albin Michel puis par le comité de lecture de la Série Noire (en majorité de tendance gauchiste) qui a cru qu’il s’agissait d’un livre d’extrême droite. Ils lui ont demandé d’exécuter un petit exercice de style avec Jean-Pierre Bastid qui a donné Laissez bronzer les cadavres

Une anecdote croustillante : A.D.G., qui a maintenant exprimé ouvertement sa sympathie pour tout ce qui est partis et journaux fascisants, a adoré ce roman parce qu’il a cru lui aussi qu’il s’agissait d’un ouvrage de droite !

En fait l’auteur s’est exprimé plusieurs fois sur le sujet : il a voulu au maximum se distancier et il lui a paru intéressant d’exagérer (à peine) les propos et les actions d’un jeune homme affilié à l’OAS, de montrer son itinéraire qui passe d’abord par la délinquance et surtout son manque total de réflexion personnelle qui le fait adhérer à ces idéologies lui fournissant des schémas de pensée tout prêts et faciles à assimiler.

La vulgarité de Butron et son agressivité s’expriment d’abord par rapport à ses parents :

« ma maman, cette vieille conne. » (p. 14) ; « mon père, ce vieux con. » (p.15) ; « le vieux taré, le salaud. » (p. 30)

Il provoque délibérément l’assistance au moment de l’enterrement de sa mère, instant sacré par excellence :
« Au milieu de l’enterrement, pendant un silence, j’eus une impulsion et je fis un prout avec mon trou de balle, puis je souris largement aux gens furtifs, pour qu’on comprenne bien que j’étais l’auteur. Je venais ainsi de choisir mon camp. » (p. 26)

Quand son père meurt lui aussi, il veut tout détruire dans l’appartement dont il a hérité.
« Je suis dévoré par l’idée de chier partout sur les tapis. » (p. 54)

C’est une tête brûlée et il n’a peur de rien. Il est capable d’insulter n’importe qui. Le commissaire Goémond, pourtant représentant des forces de l’ordre dont il devrait redouter la réaction, s’en prend plein la figure :
« Diarrhée, dis-je. Merderie. Policier. Mal blanc. Chiotte. Goguenot.
Salope. Trouduc.
Il comprend que je lui suis plutôt hostile. » (p. 54)

Son racisme omniprésent s’exprime dans tout le roman d’une façon odieusement vulgaire :
« Elle doit se croire belle au second degré avec son nez bougnoul. C’est sûrement une juive sephardim. Je connais assez bien les juifs, j’ai enfilé plusieurs juives. » (p. 14)

Le deuxième accessit en ce qui concerne la xénophobie et la vulgarité peut revenir à Gérard Sergent, le frère de la victime dans Morgue pleine mais aussi son meurtrier. Voici quelques échantillons du discours de ce sympathique personnage:

« Je suis avec un ami à vous. Un Juif.
Il avait mis ses lèvres contre l’appareil pour chuchoter les deux derniers mots. Charmant garçon. » (chap. 7)
« Il faut vous dire, les gens de cinéma, c’est presque rien que des métèques. » (chap. 9)
« Sale Juif, m’a dit Gérard Sergent, ce qui était absurde car je suis de l’Allier. » (chap. 22)

Dans Le Petit Bleu de la côte ouest, Alonso Emerich y Emerich, le commanditaire de l’assassinat de Gerfaut, est lui aussi bêtement raciste. Il parle de la « pureté de son sang, indemne de tout croisement avec des races inférieures, indienne, juive, nègre ou autre ».

Mais le summum est atteint quand, en une parodie dont il a le secret, Manchette fait tenir aux Africains eux-mêmes de L’Affaire N’Gustro un discours xénophobe : « Sale nègre, pense le Maréchal Oufiri. » (p. 75)

Finalement on débouche sur une sorte de stupidité généralisée. Butron a des idées stéréotypées mais les exécutants de l’assassinat de N’Gustro sont eux-mêmes tout à fait ridicules, débitant des banalités pseudo-philosophiques sur Hegel pendant que le leader tiers-mondiste est suspendu par les pieds dans leur cave avant d’être finalement tué.

D’ailleurs dans la plupart des romans, conscients de leur propre médiocrité et de celle des autres, les personnages s’insultent vulgairement.
Ainsi Haymann demande à Tarpon dans Que d’os ! :
« Elle ne va pas se suicider, hein ? a-t-il demandé.
— Vous êtes vraiment con, ai-je dit.
— Excusez-moi. » (chap. 8)

Charlotte Malrakis dans Morgue peine déclare à ses compagnons d’extrême gauche au sujet de Tarpon:
« Vous voyez bien qu’il est complètement con! [...]. » (chap. 12)

Ce mépris mutuel arrive à son apothéose dans La Position du tireur couché où Félix Freux méprise Terrier et l’insulte, où Anne renvoie vertement balader son mari et où finalement le tueur montre tout son dédain pour celui qu’il considère comme un « cave ».
« Tu es con, affirma-t-il d’un ton émerveillé. C’est pour ça. Il fallait être con pour t’en aller dix ans et t’imaginer... [...] Mais je suis intelligent. Je ne suis pas con comme toi. » (chap. 11)
« Laissez-le, c’est un ahuri, déclara Terrier. » (chap. 11)

La violence omniprésente

La vulgarité, le racisme et la bêtise se manifestent souvent dans les propos des personnages mais parfois ceux-ci passent à l’acte. Ainsi Henri Butron dans L’Affaire N’Gustro mais aussi les membres du commando dans Nada

Contrairement à ce qu’ont cru certains critiques à l’époque, Manchette n’a jamais recommandé ce genre d’actions surtout lorsqu’il y a mort d’homme. Les membres du commando sont excusables parce qu’ils sont malheureux et répondent par la violence à celle de la société mais ces formes d’action terroristes doivent être totalement proscrites parce qu’elles renforcent les critiques habituelles de la société capitaliste à l’encontre de l’extrême gauche.

Mais ce que Manchette introduit de nouveau dans la thématique du roman policier, c’est la notion de violence primitive, à la limite du sadisme, provoquant une véritable jouissance chez ceux qui la commettent et réveillant les pulsions les plus bestiales chez les différents protagonistes. 

Qui plus est, elle peut concerner tout le monde, pas seulement tueurs, truands ou policiers : un cadre moyen comme Gerfaut dans Le Petit Bleu de la côte ouest assassine deux personnes sans trop de remords et ensuite revient à une vie normale comme si de rien n’était ! De même le frère de la victime dans Morgue pleine, Gérard Sergent: sous des dehors moralisateurs, il dissimule en fait un pervers refoulé et un tueur.





Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.