vendredi 12 octobre 2018

Compte rendu du livre « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans » de Fritz Perls (quarante-septième partie).





Fritz Perls



Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois passionnant, précis et instructif sur la création de la Gestalt-thérapie. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans »  de Fritz Perls.

Cet article est la suite de celui-ci


Voici le résumé de ce livre.

Je commence à saisir à quel point je me sens déchiré entre rendre compte de tout et organiser le livre, d'une part, et laisser couler spontanément les choses, d'autre part.
Il devient de plus en plus difficile d'être honnête et de parler de personnes vivantes.
Comparé à cela, il est facile de vivre dans l'abstraction, de fabriquer des théories et de jouer des rôles.
Est-ce que ce mot s'adapte bien au fait ? Est-ce que cette robe convient pour l'occasion ? Est-ce que cet ornement va avec cette robe ? Est-ce que cette théorie correspond à l'observation ? Est-ce que ce comportement correspond aux souhaits de la mère ?
Est-ce que cet obus convient au canon ? Ce président à cet Etat ? Ce programme à mon potentiel ? A quels autres jeux pouvons-nous jouer ? Est-ce que ma vie répond à votre attente ? Comparez-moi à vos autres amants ? Suis-je la crème des hommes ?
Kaléidoscope de la vie. Suis allé au bâtiment central. Petit déjeuner. Nixon a gagné au premier tour. Quelqu'un qui s'intéresse à la politique ?
Nous vivons dans un autre monde.
Drôle de matinée. Je me sentais dans un état désespéré d'exigences stupides, inutiles. Beaucoup fumé, j'avais des extra-systoles. Voulais me retirer, ai renvoyé Teddy. Les cinéastes qui ont filmé ma rencontre avec Maharishi étaient revenus tourner quelques plans supplémentaires d'une autre scène. C'était la rencontre avec John Farrel, dans le rôle d'un jeune homme en quête d'une solution pour la jeunesse américaine. On avait tourné cette scène dans un des bassins des bains.

J'étais content d'être ôté à mon tourbillon. Grâce à quelque chose de simple à faire.
C'est un peu ce que j'avais ressenti quand je m'étais engagé dans l'armée. De façon inattendue, la période d'entraînement avait été pour moi un grand soulagement, pas de responsabilité. On m'apprenait à saluer, à marcher au pas, à faire un lit. Pas de choix, pas de décisions à prendre.
Comme quand j'étais au lycée, je pouvais de nouveau vivre plusieurs vies à la fois.
Mon séjour au Mommsen Gymnasium venait de s'achever. Cette école était pour moi un cauchemar. A l'école élémentaire, j'avais considéré comme acquis le fait d'être le premier de la classe.
J'aimais mon maître et l'école me semblait un jeu d'enfant. En fait, je savais déjà lire et connaissais les tables de multiplication avant d'entrer à l'école...
Je remarque comme je régresse rapidement du tournage des films à l'armée, au lycée, à l'école primaire, à l'âge préscolaire.
Est-ce que j'ai envie de commencer par le commencement ?
En réalité, nous nous gourons complètement quand nous nous disons impatients de voir arriver l'avenir. Le futur est un vide et nous marchons vers lui, pour ainsi dire, aveuglément, de dos.
Au mieux, nous voyons ce que nous avons laissé en arrière. A présent, mes yeux se perdent dans un passé lointain. La majeure partie de celui-ci est dans le brouillard ; quelques abstractions semblent correctes. Elles sont, comme le diraient les intellectuels, dans le classeur à tiroirs de mes souvenirs. Quelques-uns sont des répliques fidèles. Sans l'ombre d'un doute. Un père, une mère, deux sœurs aînées, des parents familiers du côté de ma mère, du côté de mon père quelques-uns qui l'étaient moins. La maison dans laquelle nous emménageâmes quand j'avais à peu près quatre ans et où nous habitâmes environ douze ans.
Quand je visitai Berlin pour la première fois après la Seconde Guerre mondiale, je vis avec un étonnement qui était comme un symbole que tout le quartier était rasé au niveau du sol à l'exception de cette maison : Ansbacher Strasse 53.
Ma toute première mémoire, c'est celle de ma conception.




Voilà. C’est tout pour le moment comme dans les séries télé américaines ou les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle. Amitiés à tous.


Compte rendu du livre « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans » de Fritz Perls (quarante-sixième partie).






Fritz Perls


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois passionnant, précis et instructif sur la création de la Gestalt-thérapie. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans »  de Fritz Perls.

Cet article est la suite de celui-ci


Voici le résumé de ce livre.

L'angoisse est la tension entre l'à-présent et le plus-tard. Ce vide est habituellement comblé par des projets, des prédictions, des espérances raisonnables, des assurances souscrites. Il est rempli des répétitions de l'habitude. Cette inertie nous empêche d'avoir un avenir et se cramponne à la monotonie. Pour la plupart des gens, l'avenir est un vide stérile.

Venons-en maintenant à la forme la plus fréquente de l'angoisse, le trac du comédien. Je penche à croire que toute angoisse est cela. Si ce n'est le trac (c'est-à-dire en liaison avec le fait de jouer sur scène), alors le phénomène en question est la crainte.
Ou alors l'angoisse est une tentative pour surmonter la crainte du néant qui apparaît souvent sous la forme de l'équation : néant = mort.

Quand on demandait à Schneider — soldat blessé au cerveau de Gelb et Goldstein — d'accomplir une tâche abstraite, il devenait profondément angoissé.

« Pourquoi ne pouvait-il pas dire simplement qu'il ne pouvait ou ne voulait pas le faire ? »

Parce qu'il était impatient de jouer le rôle qu'on lui demandait de jouer. Sans cette impatience, sans cette excitation provoquée par la possibilité de jouer, l'angoisse n'aurait pas lieu d'exister.

Nous faisons à présent la jonction avec le second plan de ma théorie de la névrose, celui des rôles que nous jouons. Dès que nous ne sommes pas sûrs de certains de nos rôles, il nous vient de l’angoisse.
Nous faisons la jonction entre l’imagination et le mot de Freud : penser c'est répéter. Nous répétons nos rôles, si nous n'en sommes pas sûrs.

Et la jonction de tout cela avec le fait que toute réalité est du présent et que dès que nous quittons la position de contact avec le présent, où nous sommes en sécurité, et sautons en imagination dans l'avenir, nous perdons le support de notre orientation.

Et la jonction entre l'actualisation de soi et l'actualisation du concept de soi, une source d'angoisse permanente.

Et la jonction avec la dynamique de l'excitation, la transformation de l'excitation en émotions, en actions pour faire face, est bloquée, stagnante. Il y a un débordement d'excitation.
Nous comprenons à présent le rôle du tranquillisant dans la psychiatrie moderne. Avec la lobotomie, nous supprimons la vie, l'imagination du patient ; et, avec le tranquillisant, nous supprimons sa vitalité, qui s'est déréglée par suite d'une mauvaise distribution de l'excitation.

Angoisse dérive du mot latin angustia, passage étroit. L'excitation ne peut s'écouler librement à travers le goulet d'étranglement qui conduit à la transformation. Le mot se rapporte aussi au resserrement de la cage thoracique.

Nous arrivons ainsi à l'aspect physiologique de l'anxiété. Le surplus d'excitation mobilisé a besoin d'oxygène. Ainsi le cœur se met à battre plus vite pour en fournir davantage, parce que, dans l'attente, nous retenons notre souffle.

Cela entraîne pour le cœur une fatigue supplémentaire et c'est pour cela que le médecin conseille ordinairement à ses patients cardiaques d'éviter la surexcitation.

La théorie de Freud sur l'angoisse considérée comme un traumatisme de la naissance est une projection dans le passé. La respiration est déréglée par l'angoisse. Le refoulement de la libido, de l'agression, etc., est un blocage de l'excitation.

J'ai des films pour montrer que tout trac disparaît dès que le patient se trouve en contact avec le présent et cesse de se préoccuper du futur.

Ne pressez pas le fleuve, il coule de lui-même.

Je commence à m'apercevoir que je suis bien plus compliqué que je ne m'y attendais.

Je commence à me rendre compte des difficultés énormes que je vais avoir pour terminer et même continuer ce livre.


Voilà. C’est tout pour le moment comme dans les séries télé américaines ou les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle. Amitiés à tous.