dimanche 2 octobre 2016

Compte rendu de « Derrière la Magie, la Programmation Neuro Linguistique » d’Alain Cayrol et Josiane de Saint Paul. Les limites dues à la généralisation : les nominalisations.




Est-ce une pipe ou fumer ou autre chose ?


 Derrière la Magie, la Programmation Neuro Linguistique d’Alain Cayrol et Josiane de Saint Paul


Pour guérir leurs patients et leur donner une vision différente, plus riche de la réalité, Richard Bandler et John Grinder ont inventé ce qu’ils ont appelé le « méta-modèle », (modèle à côté). Ils ont répertorié les croyances appauvrissantes sur le monde de leurs patients, que ceux-ci exprimaient à travers leur langage, pour leur proposer un autre modèle plus efficace et plus heureux. 

Les appauvrissements de la conception du monde d’un individu, qui viennent en deuxième, après les 4 appauvrissements sémantiques, sont les limites dues à la généralisation. J’étudierai aujourd’hui les premières limites dues à cette généralisation : les nominalisations. Par elles, un individu restreint son cadre de référence et se coupe des différentes options qu’il pourrait mettre en œuvre dans une situation donnée.

On appelle les nominalisations des « actions gelées ». Des mots comme amour, respect, confiance, harmonie, etc., sont des nominalisations. Ils sont piégeants parce que d’une part, ce sont des noms, d’autre part, ils représentent une action. Contrairement aux verbes aimer, respecter, faire confiance, harmoniser qui se conjuguent au passé, au présent, au futur ou au conditionnel, donc se transforment et sont limités dans le temps, les noms sont statiques et la situation qu’ils décrivent s’en trouve généralisée et pour ainsi dire gelée. Un processus est changé en une chose, en un évènement extérieur et, du même coup, il semble ne plus pouvoir évoluer. Ainsi dans la phrase « Il n’y a pas de communication entre nous », le fait de communiquer ou de ne pas communiquer avec quelqu’un est remplacé par « la communication ».

Remplacer la nominalisation par le verbe correspondant aide la personne à réaliser ce qu’elle considérait comme un évènement échappant à son contrôle est en fait un processus continu et qu’il est possible de le modifier. On dégèle ainsi la situation figée en la limitant à un contexte et à un moment donnés.

Il est facile de reconnaître une nominalisation : c’est un nom abstrait qui peut être changé en verbe ou en adjectif. C’est ce qu’un thérapeute de PNL fait lorsque quelqu’un parle d’amour, de décision, de rejet, etc.

1) Client : Je ne vois plus d’amour entre nous.
Thérapeute : A quoi vois-tu qu’elle ne t’aime plus ?

2) Client : Je n’obtiens aucune reconnaissance des gens auxquels je parle de mon travail.
Thérapeute : Comment voudrais-tu être reconnu ?

3) Client : Il n’y a pas de chaleur dans ce groupe !
Thérapeute : Qui n’est pas chaleureux avec toi ?

4) Client : C’est une réalisation impossible.
Thérapeute : Que veux-tu réaliser ?

5) Client : J’ai pris une mauvaise décision.
Thérapeute : De quoi as-tu besoin pour décider autre chose ?


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Je parlerai encore des limites dues à la généralisation avec les quantifieurs universels dans un prochain article. Amitiés à tous.