mercredi 1 juin 2016

La seconde vue (transmission de pensée), courte bibliographie commentée (1916 à nos jours) (deuxième partie)





Falkenstein and Willard, un des plus grands duos télépathes du vingtième siècle


Un ami prestidigitateur a assisté au spectacle d’un couple de télépathes et m’a déclaré ne pas comprendre comment ils procédaient. J’ai rédigé pour lui cette courte bibliographie commentée du numéro de « seconde vue » (ou transmission de pensée) dont voici la deuxième partie.


1) 1938, David Devant, Mes secrets d’illusionniste, chapitre 16, p. 138 à 147, « Transmission et lecture de pensée ».
Le procédé de David Devant est très complexe ! Il a divisé son corps en cinq zones ou cercles. Chacune a son numéro et il tend le bras vers elles pour indiquer un chiffre choisi par un spectateur. Y est associé une mémorisation des objets par des images, etc.


2) 1938, Marcel Vassal (alias Sarrazin), La transmission de pensée au music-hall.
Un des classiques sur le sujet.


3) 1943, Jules Dhotel, La prestidigitation sans bagages ou mille tours dans une valise, Tome 6, chapitre 32, p. 171 à 372, « Transmission de pensée et divination ». Très complet : généralités sur les transmissions de pensée, la transmission par la parole, la transmission mixte, les codes, etc.

Une des méthodes de télépathie françaises les plus connues du vingtième siècle. 



5) 1968, Tony Corinda, The Thirteen Steps to Mentalism, (en français), chapitre 10 : « La transmission de pensée entre deux personnes », p. 371 à 413 : généralités sur le code verbal, la méthode de Walford Taylor, l’équpement radio miniaturisé, etc.



Une méthode très intéressante basée sur la mnémotechnie et en particulier sur le Major System.

7) 1986, Philippe Warren, Méthode rapide de transmission de pensée, (deux tomes).

L’auteur reprend en les complétant les techniques de La Voyante de Dickmann-Minalono. Y sont décrites successivement les méthodes de transmission pour les chiffres, pour les lettres, pour les objets (familles d’objets, principe du décalage, épellation).

 
8) 1988, Philippe Saint-Laurent, La télépathie par téléphone  .
Un livre hors-normes qui explique les différents systèmes de transmission de pensée par téléphone (codes, jeux truqués électronique, etc.).

 

9) 2003, Falkenstein and Willard, Masters of Mental Magic Set, lot de 3 DVD chez L&L Publishing. L'explication de leur spectacle de transmission de pensée par le duo de télépathes américains le plus brillant du vingtième siècle (malheureusement en anglais).

 

10) 2012, Dan Taylor et Elisabeth publie Une autre façon de parler, une amélioration de Méthode rapide de transmission de pensée de Philippe Warren qui s’inspire lui-même de La voyante de Dickmann-Minalono. 

11) Sans date, Jean-Pierre Hornecker, Myr et Myroska .
 Un booklet gratuit qui évoque le fameux duo français Myr et Myroska mais aussi fait le point sur les couples télépathes actuels.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite avec les télépathes antérieurs à Robert-Houdin dans un prochain article. Amitiés à tous.

La seconde vue (transmission de pensée), courte bibliographie commentée (1845,1916) (première partie)



Les Zancigs, un extraordinaire duo de télépathes


Un ami prestidigitateur a assisté au spectacle d’un couple de télépathes et m’a déclaré ne pas comprendre comment ils procédaient. J’ai rédigé pour lui cette courte bibliographie commentée du numéro de « seconde vue » (ou transmission de pensée) dont voici la première partie.

1) 1845, Jean-Eugène Robert-Houdin peut être considéré comme le créateur de la seconde vue. Il a inventé une méthode de transmission de pensée qu’il exécute sur scène avec son fils Emile dans le rôle du médium.
1868, Confidences et révélations, comment on devient sorcier, Robert-Houdin : le grand prestidigitateur français évoque dans ce livre ses deux expériences successives de seconde vue (dont il ne révèle pas le secret !), la première, celle de 1845 avec la parole, la deuxième plus mystérieuse, en ne disant aucun mot, dans laquelle son fils répondait au signal d’une clochette.

2) 1849, un ancien militaire, Antoine-Francois Gandon se reconvertit dans la vie civile en montant un numéro de télépathie copié sur celui de Robert-Houdin. En 1849, Gandon publie La seconde vue dévoilée: Dernier coup porté aux sorciers et aux sortilèges. Ouvrage entièrement nouveau, donnant à tout le monde la facilité de faire des expériences dites de Seconde-Vue ou de Double-Vue. L’auteur décrit in extenso le système de codage de Robert-Houdin.

3) 1851, au Salon Lassaigne, passage Jouffroy à Paris, l’habile professeur Lassaigne a mis au programme La Transmission de pensée. Mademoiselle Prudence, avec qui il opère, est un résumé vivant des plus merveilleux phénomènes de l’art, c’est-à-dire qu’elle possède l’audition sans le secours des oreilles, la vision sans l’aide des yeux, la communication des pensées, la divination et l’oubli au réveil de cette léthargie lumineuse. Sur son livre Mémoires d’un magnétiseur, il mettra en épigraphe: « La Prestidigitation est la Magie simulée, le Magnétisme est la Magie réalisée. »

4) 1880, paraît le livre Houdin and Hellers Second Sight Explained (La seconde vue expliquée d’après les présentations faites auparavant par Robert-Houdin et Robert Heller). L’auteur est un mentaliste américain nommé Washington Irving Bishop. Il dévoile la méthode de Robert-Houdin et celle d’un autre mentaliste Robert Heller.

5) 1904, Elie Chautard (alias Elias) publie Les révélations d’un magnétiseur, trucs employés au théâtre pour la transmission de pensée, ouvrage dans lequel il explique une méthode de seconde vue.

6) 1908, dans son livre The unmasking of Robert Houdin, Harry Houdini essaye de contester la paternité de la seconde vue à Robert-Houdin en décrivant des tours de télépathie inventés avant ceux du père de la Magie moderne. Il cite le magicien allemand Philip Breslaw et le prestidigitateur du dix-huitième siècle, Giuseppe Pinetti.

7) 1916, les Zancigs sont un couple de danois employés de service dans une gargote de New-York. Ils montent un numéro qui porte le tour de la seconde vue à son paroxysme. Lui, Julius Jörgensen, a près de 50 ans et elle, Agnès Claussen Jörgensen un peu plus âgée, a 57 ans. Ils deviennent artistes professionnels et perçoivent des cachets qui battent tous les records.
Au décès de son épouse en 1916, Julius révèle leurs codes dans How to Zancig (dont le texte est partiellement repris dans The Zancig Code).

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite de 1916 à nos jours dans un prochain article. Amitiés à tous.