mardi 3 juillet 2018

Compte rendu du livre « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans » de Fritz Perls (trente et unième partie).



Les résistances en Gestalt-thérapie selon Serge Ginger.


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois passionnant, précis et instructif sur la création de la Gestalt-thérapie. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans »  de Fritz Perls.

Cet article est la suite de celui-ci.

Voici le résumé de ce livre.

Qui plus est, en dépit de son utilité, c'est toute la théorie et la thérapie refoulement qui est à réexaminer.

Le Grand Chef : « Fritz, arrête, qu'est-ce que tu es en train de faire ?
Le sous-fifre. — Qu'est-ce que tu veux dire ?
Le Grand Chef. — Tu sais très bien ce que je veux dire. Tu erres d'un sujet à l'autre. Tu commences par une chose comme l'identification, puis tu mentionnes la confluence. Maintenant je te vois déjà prêt à plonger dans une discussion sur le refoulement.
Le sous-fifre. — Je ne vois toujours pas en quoi ça te gêne.
Le Grand Chef. — Tu ne vois pas ? Mais, mon vieux, je voudrais bien savoir qui serait en mesure de se faire une idée claire de ta thérapie ?
Le sous-fifre. — Tu veux dire qu'il faudrait que je prenne un tableau noir et que je définisse chaque terme et son contraire, clairement ?
Le Grand Chef. — Ce n'est pas une mauvaise idée. Tu pourrais faire ça.
Le sous-fifre. — Non, je ne le ferai pas. Du moins pas à ce stade. Mais je vais te dire ce que je peux faire. Je peux éventuellement utiliser des caractères différents pour ce qui est biographie, philosophie, thérapie, voire poésie.
Le Grand Chef. — Ouais, c'est une idée, du moins.
Le sous-fifre. — Alors, qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Arrêter le cours de la rivière ? Cesser de jouer à mon jeu de la poubelle ?
Le Grand Chef. — Ça ne serait pas une mauvaise idée, si tu voulais bien te discipliner, comme Paul, et écrire :
1)         ta biographie ;
2)         ta théorie ;
3)         les dossiers psychiatriques, ton travail sur les rêves, etc. ;
4)         ta poésie, si c'est vraiment indispensable.
Le sous-fifre. — Va te faire foutre ! Tu me connais mieux que ça ! Je deviens rancunier si j'essaie de faire quelque chose délibérément et par contrainte, je deviens rancunier et me mets en grève. Toute ma vie je n'ai fait que suivre mes impulsions...

Laisse-moi donc voguer et errer sur les flots
De tous les océans du verbe
Et laisse à la barre le capitaine
Qui est l'autorité suprême.

Laisse-moi donc dormir tout mon saoul
Et paresser au petit déjeuner
Et puis braver le vent qui me fait frissonner,
Les vagues, le bateau et les amis à bord.

Et voyager tout seul
Sans femme ni enfants
Sans gourou ni ami
Sans obligation.

Vider toutes mes malles
Et sans trop de bagages
Libéré de cette merde
Qui engage ma vie.

Être et mourir à ma façon
Comptoir de règlement des gens,
Bougre solitaire qui aime à plaisanter
A penser, à jouer, et est là tout entier.

Laisse donc le monde, la cellule, les abeilles
Se remplir de pensées et d'émotions
Et laisse-moi voguer et errer sur les flots
De tous les océans du verbe.

Le Grand Chef :

« J'entends ta supplique,
Je sens tes larmes,
Adieu, vieux marin solitaire.

C'est toi qui fis ton lit
Et qui forgeas tes chaînes.
Jouis de ta danse maladroite.

Adieu pour le moment,
Mais je vais revenir
Te ronger sans relâche,

Jusqu'au dernier jour de ta vie
Où pour toujours nous nous séparerons.
C'est moi que tu as épousé, et non ta femme,
Et tu te croyais intelligent !

Car toi c'est moi et moi c'est toi :
C'est ensemble que nous mourrons. »

Premier lecteur. — Hé ! là ! arrête ce bla-bla-bla sentimental ! J'ai payé pour pouvoir jeter un coup d'œil sur ce que tu as fait. Tu as quitté le Japon, et ensuite où es-tu parti
Fritz. — A Hong Kong, bien sûr.

Deuxième lecteur. — Tu as dû faire pas mal d'achats intéressants ?

Fritz. — Oui et non. J'ai trouvé un manteau pour trente dollars, mais il était trop étriqué. Et j'ai acheté un smoking blanc que j’ai utilisé pour les dîners à bord, mais depuis il est resté accroché des années dans ma penderie avant que je m’en serve.



Voilà. C’est tout pour le moment comme dans les séries télé américaines ou les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle. Amitiés à tous.


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