Isidore Buc.
Pour moi, le livre qui décrit le
mieux les possibilités des chapelets, du lecteur débutant jusqu’au praticien
confirmé, est le dernier que j’ai eu entre les mains, Isis d’Isidore Buc. Son analyse des premiers principes du chapelet
pour ceux qui débutent est excellente, de même que celle des possibilités des
chapelets les plus complexes.
Si vous êtes débutant, vous pouvez faire deux tours :
a) Vous prélevez un petit paquet
du dessus du jeu classé en chapelet, en regardant la carte de coupe (par
exemple, le sept de carreau) et en y associant son rang (3) dans le mnémonica,
vous connaissez exactement le nombre de cartes que vous avez en main (3).
b) Une carte à l’œil de la carte précédant celle choisie par un spectateur
permet de connaître l'identité de cette dernière (Si je vois sept de carreau,
troisième position, précédant celle du spectateur, le spectateur aura pris le
trois de trèfle en quatrième position, toujours chapelet mnémonica).
Mais une autre conception du
chapelet, complémentaire, est possible : l'apprentissage et l'utilisation de la
correspondance carte-place dans l'arrangement ne sont que la partie émergée d'un iceberg dont la partie immergée fourmille de subtilités
et d'automatismes menant à une utilisation différente d'un jeu de cartes
appris par cœur : quitte à apprendre un ordre général de cartes, autant faire
que cet ordre contienne des arrangements spécifiques pour la réalisation de
routines particulières.
1) Simon Aronson,
par exemple, a inclus dans l’ordre de son chapelet une disposition de cartes
permettant de distribuer le type de main de poker que désire un spectateur.
2) Claude Rix, après avoir eu
comme chapelet l'ordre aléatoire de cartes donné par un mélange, a repensé un
chapelet pour y disposer (entre autres choses) des cartes faciles à produire
par épellation de leur valeur et famille (Claude Rix et ses 52 partenaires, Éditions Mayette Magie Moderne, 1995).
3) Le Mnémonica de Juan Tamariz contient également des démonstrations de poker (p.80), mais il permet un retour
sur un jeu classé (p.56) ou un passage en jeu miroir (Stay-Stack Deck de
Rusduck), p.37. Sur ce sujet, vous pouvez lire Le jeu miroir de Richard Vollmer.
Écoutons le résumé que Tamariz fait de son chapelet (p.38) : « Le
mnémonica permet de faire tous les tours du jeu classé ainsi que tous les tours
du jeu miroir (palindromique) : divination, tour de carte manquante,
effets de coïncidences, de mémoire prodigieuse. Mais en plus, il permet de
faire les tours suivants : « Super Poker », « N’importe
quelle main à la demande », la routine d’Aronson avec la couleur complète
de carreau, « Épellation mentale de dix cartes », des épellations d’As,
de Rois, de Dames, de Valets, etc. Il s’obtient
avec un jeu neuf, et on peut terminer avec le classement des 52 cartes dans l’ordre.
4) Le chapelet devient alors une
sorte de couteau suisse, les séquences ou arrangements spécifiques inclus permettant
avec le même outil la réalisation de routines de pseudo-tricherie, de magie
mentale, de cartomagie classique...
5) Il faut avoir conscience cependant
que, quelle que soit l'utilisation que l'on fait de son chapelet, elle ne sera
optimale et indétectable que si certaines techniques cartomagiques (faux
mélange, fausse coupe, mélange faro, coupe à l'estimation...) sont maîtrisées.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire