lundi 12 juin 2017

Le chapelet, compte rendu du livre « Chaos, l’apparence du hasard » de Martin Joyal (sixième partie).





Le livre en question.


Pour moi, un des livres qui décrit au mieux les possibilités des chapelets d’une façon analytique est l’ouvrage d’un prestidigitateur de langue anglaise Martin Joyal, Chaos, l’apparence du hasard paru en France en 2010 (il est sorti en anglais sous le titre The Six-Hour Memorized Deck en 1997).

D’abord pour distinguer les différents chapelets existants, l’auteur nous propose une terminologie précise. Il les divise en « arrangements » (traités dans le chapitre 2), « systèmes » (présentés dans le chapitre 3) et « jeux mémorisés » (dont le chapitre 4 donne une vue d’ensemble : neuf jeux vus en détail qui correspondent à ce que nous appelons les jeux apériodiques).

Arrangement.

Un arrangement est un groupe de cartes classées d'une certaine façon. Il peut être partiel ou complet.

Dans son sens le plus général, un arrangement partiel est un montage de quelques cartes, placées habituellement au-dessus ou au-dessous du jeu. Par exemple, les quatre as placés au-dessus du jeu forment un arrangement. Quatre cartes quelconques en alternance avec les quatre rois, ces huit cartes étant placées au-dessous du jeu, forment aussi un arrangement. Le groupe des treize piques en position de neuf à vingt et un est un autre exemple d'arrangement. De tels arrangements ont des propriétés particulières, utiles le plus souvent pour des tours spécifiques. C'est le cas, par exemple, avec « The Vernon Poker Demonstration » (publié dans Early Vernon, 1962, p. 26), où un arrangement de vingt-sept cartes est utilisé.

Un arrangement complet est le classement de l'intégralité des cinquante-deux cartes d'un jeu dans un ordre particulier. Ce principe est utilisé pour la réalisation de quelques tours spécifiques. Par exemple, rassembler les vingt-six cartes rouges suivies des vingt-six cartes noires constitue un arrangement du jeu. En général, un arrangement ne vous permet pas de connaître l'identité d'une carte par la position qu'elle occupe. On parle simplement de jeu arrangé.

Système.

Un système (qui correspond dans la terminologie courante française au « chapelet périodique ») est la combinaison des cinquante-deux cartes arrangées et d'un processus. Ce processus peut être mathématique ou mnémotechnique. Il est régi, d'une part, par l'organisation des  cartes en arrangement et, d'autre part, par la connaissance de la position ou de l'identité (ou les deux) de chacune des cartes de l'arrangement.

Le chapelet Si Stebbins est l'un des plus connus. Quand nous parlons de l'arrangement Si Stebbins, nous nous référons à l'organisation des cinquante-deux cartes. Quand nous parlons du système Si Stebbins, nous nous référons à la combinaison de l'arrangement et du processus (ici, des formules mathématiques) associé à cet arrangement.

Jeu mémorisé.

Un jeu mémorisé peut être partiel ou complet.

Un jeu mémorisé partiel est un groupe de moins de cinquante-deux cartes qui a été mémorisé, c'est-à-dire que l'on connaît parfaitement et par cœur non seulement l'ordre de succession des cartes, mais aussi leur position.

Un jeu arrangé mémorisé complet (ou jeu mémorisé) est un jeu complet de cinquante-deux cartes qui a été mémorisé (les plus connus, à mon avis, sont le chapelet Nikola, le Mnémonica de Tamariz, le chapelet de Simon Aronson et celui de Claude Rix).


Voilà C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

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