mardi 17 novembre 2015

Les dix secrets du succès et de la paix intérieure selon Wayne Dyer (première partie)








Je pense que, pour éviter des évènements tragiques comme ceux qui ont eu lieu ce week-end, il faudrait procéder à deux changements dans notre monde : celui de notre société et celui de notre personne. J’ai déjà abordé l’enjeu du changement de société dans mon livre Jean-Patrick Manchette, parcours d’une œuvre.

En ce qui concerne celui de notre personne, je pense que Wayne Dyer est un des psychologues qui l’analysent et le présentent le mieux. En tout cas, je trouve des réponses dans ses essais que je ne découvrais pas ailleurs. Selon moi, il a eu la chance ou l’intelligence de réaliser une synthèse entre des théories et des pratiques qui paraissaient totalement contradictoires dans notre société, les sciences et les spiritualités (voir l’article du blog du 17 septembre).

Il était docteur en psychologie et a eu comme maître des personnalités aussi éminentes que Carl Gustav Jung (que l’on ne présente plus) et Abraham Maslow, qui a développé tout particulièrement la psychologie de l’actualisation de soi (son ouvrage principal est Devenir le meilleur de soi-même : besoins fondamentaux, motivation et personnalité). Ses lectures sont incroyablement éclectiques : souvent spirituelles, poète soufi Rumi, Mahabharata, Evangiles, Tao Te King, Patanjali, le créateur du Yoga, elles peuvent aussi être très scientifiques : Max Planck, Albert Einstein, etc. Surtout, Wayne Dyer ne fait pas partie des « lâches », tels que Sartre les définissait : « Les uns qui se cacheront, par l'esprit de sérieux ou par des excuses déterministes, leur liberté totale, je les appellerai lâches ; les autres qui essaieront de montrer que leur existence était nécessaire, alors qu'elle est la contingence même de l'apparition de l'homme sur la terre, je les appellerai salauds. » (L’existentialisme est-il un humanisme ?). En effet, malgré toutes ses connaissances, malgré toutes ses lectures, malgré sa formidable expérience, Wayne Dyer n’a pas l’esprit de sérieux : il avoue qu’il a picolé pendant des années, qu’il a recherché le succès avec frénésie, qu’il a commis beaucoup d’erreurs et, lors de ses conférences, il fait rire le public à gorge déployée, soit en racontant des histoires drôles (mais aussi philosophiques), soit en mimant à la perfection les différents personnages qu’il évoque.
Aujourd’hui, je vais aborder l’étude du livre Les dix secrets du succès et de la paix intérieure. Remarquez que, comme l’indique le titre, le succès (qui a lieu dans le monde) est lié à une donnée que nous devons rechercher en nous-même. Nous retrouvons ici à nouveau les deux aspects fondamentaux de toute transformation : l’action dans la société et la modification de notre esprit. Comme d’habitude, pour des raisons de confort de lecture sur Internet, je découperai l’article en plusieurs parties.

Le premier secret : avoir un esprit ouvert à tout et attaché à rien.

a) Il faut tout d’abord renoncer au pessimisme.
Comment peut-on être pessimiste dans un monde dont nous ne savons que si peu de choses ? Un cœur commence à battre dans l’utérus d’une mère quelques semaines seulement après la conception, et cela reste un mystère total pour tous les êtres humains de cette planète. Nous sommes tout petits en comparaison de tout ce qu’il y a à savoir. Gardez cela à l’esprit chaque fois que vous rencontrez ceux qui sont absolument certains qu’il n’y a qu’une seule façon de faire les choses.

Résistez de toutes vos forces au pessimisme parce que, en fait, nous ne savons pratiquement rien du tout par rapport à ce qu’il y a à savoir.

b) Il est nécessaire de croire aux miracles.
Comme l’a dit Michel-Ange, le plus grand danger n’est pas d’avoir de trop grands espoirs et de ne pas arriver à les réaliser ; au contraire, c’est de n’avoir que de trop petits espoirs et de les « réaliser ».
Chaque fois qu’une personne connaît une guérison spontanée ou effectue quelque chose que l’on pensait impossible, il faut que vous en preniez note et que vous le gardiez en pleine conscience. « Ils l’ont fait parce qu’ils ne savaient pas que c’était impossible » a écrit Gilbert Cesbron.

c) Nous devons accueillir ce que nous offre l'univers sans juger.
Avoir un esprit qui est ouvert à tout signifie que l'on est paisible, que l'on rayonne d'amour, que l'on sait pardonner, que l'on est généreux, que l'on respecte toute forme de vie et que l'on se perçoit comme étant capable de faire tout ce que l'on peut concevoir dans son esprit et dans son cœur.
Le besoin d'avoir raison, de posséder quelqu'un ou quelque chose, de gagner à tout prix, d'être perçu par les autres comme un être supérieur, tout cela correspond à la notion d’attachement. L'esprit ouvert résiste à ce genre d’enfermement et, par conséquent, connaît la paix intérieure.

d) Il faut renoncer totalement, bien sûr mentalement, à ce à quoi on est attaché : lieu, objet, personne (cela ne veut pas dire abandonner sa famille !). L’attachement est la source de tous les problèmes de l’homme (c’est ce qu’affirme la deuxième noble vérité, samudaya, dans le bouddhisme).

Le deuxième secret : ne mourez pas sans avoir joué votre musique intérieure.

a) La musique intérieure que vous entendez, qui vous pousse à prendre des risques et à poursuivre vos rêves, c'est votre lien intuitif avec le but qui se trouve dans votre cœur depuis votre naissance. Vivez cette passion en prenant conscience que le mot enthousiasme signifie littéralement « Le Dieu intérieur ». La passion que vous ressentez est ce qui, en vous, vous invite à prendre le risque d'être vous-même et de prendre des risques en général. Paulo Coelho appelle ce concept dans L’Alchimiste « La légende personnelle ». On parle aussi en psychologie générale de sortie de la zone de confort.

b) Cela signifie donc, en second lieu, qu'il nous faut écouter notre cœur mais aussi l’hémisphère droit de notre cerveau, notre partie intuitive, féminine, l’anima de Carl Gustav Jung.

c) Il est nécessaire aussi de prendre conscience de manière générale que ce qu’on appelle l'échec n'est qu'une illusion et que personne n’échoue jamais ! Tout ce que vous faites produit un résultat. L’échec est simplement un jugement, seulement une opinion. Celle-ci provient de vos craintes qui peuvent être éliminées par l’amour. L’amour pour vous-même. L’amour pour ce que vous faites. L’amour pour les autres. L’amour pour votre planète. Lorsque vous avez l’amour en vous, les craintes ne peuvent pas demeurer. Lorsque vous vous aimez et vous vous respectez, la désapprobation des autres n’est pas une chose que vous craignez et que vous voulez éviter. Le grand écrivain anglais, Rudyard Kipling, a écrit : « Si tu peux faire face au triomphe et au désastre et traiter ces deux imposteurs de la même façon, la Terre et tout ce qu’elle contient t’appartiendra. » Le mot-clé ici est « imposteurs ». Le triomphe et le désastre ne sont pas réels. Ils n’existent que dans votre esprit et dans l’esprit de certaines personnes.

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La prochaine fois, j’aborderai la suite des dix secrets pour atteindre, selon Wayne Dyer, le succès et la paix intérieure. La suite donc au prochain numéro comme dans les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle ou dans les séries télévisées américaines contemporaines.

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