vendredi 10 juin 2016

«Lâcher prise» dans «Méditer jour après jour» de Christophe André (sixième partie)






    
 L'Espérance de Puvis de Chavannes


Je suis étonné chaque fois que je relis le livre de Christophe André Méditer jour après jour d’y trouver de nouvelles idées, de nouvelles sensations, alors que je pratique la méditation depuis 2013 au Centre bouddhiste Triratna de Paris et chez moi. Christophe André a de la profondeur, du vécu et il écrit bien. De plus, son livre est superbement et justement illustré. 

Le chapitre « Lâcher prise » présente le tableau de Puvis de Chavannes « l’Espérance » peint après la guerre de 1870 entre la France et la Prusse, qui avait laissé notre pays exsangue, dévasté et démoralisé. Il y a de l’espoir même après la guerre, même après le malheur. Même dans le malheur, il est possible de lâcher prise.

Lâcher prise, c’est quoi ? Ce n’est pas fuir le réel par la distraction (« Allez, change-toi les idées ») ou l’autopersuasion (« Détends-toi, tout ira bien ») : ces deux méthodes, nous les connaissons déjà, mais fonctionnent-elles vraiment en cas de grand malheur ? 

Lâcher prise, c’est autre chose (qui est parfois très utile), c’est rester là, présent, dans une attitude mentale particulière, la méditation. Rester là en renonçant à tout contrôler, à trouver tout de suite, très vite, une solution définitive. Il faut rester là, faire confiance à ce qui va arriver. Sans naïveté mais avec curiosité, sans cesser d’être attentif. Comme un nageur qui interrompt ses mouvements et se laisse porter par la mer (c’est ainsi que nous pouvons le vivre). 

En conclusion, il ne faut absolument pas rechercher dans la méditation la passivité mais au contraire une grande présence.

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. J’aborderai la prochaine fois un sujet complètement différent. Amitiés à tous.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire