vendredi 18 août 2017

Pause dans le blog avec le livre "Méditer, jour après jour" de Christophe André, «L’acceptation comme une sagesse» (troisième partie).


Sans commentaire.


Un chapitre important de Méditer, jour après jour de Christophe André et dans lequel on peut trouver de nombreuses leçons de vie est celui qui s’intitule « Comprendre et accepter ce qui est ». 

Il écrit notamment : " Accepter, ce n’est pas dire « tout est bien » (cela, c’est l’approbation) mais « tout est là ». Nous n’avons pas besoin d’aimer une pensée, une situation, une personne ou une expérience pour les accepter. Pas besoin d’aimer, juste d’admettre que cette pensée, cette situation, cette personne ou cette expérience sont là : elles existent, elles sont déjà dans ma vie et il va me falloir composer et avancer avec elles sans nécessairement les approuver. L’accueil par cette sorte de « oui » ne signifie en rien une résignation ou un renoncement à agir ou à penser. Dans l’acceptation, il y a juste une intention de rester toujours présent dans l’action mais différemment : dans la lucidité, dans le calme."

L’acceptation devient alors véritablement une sagesse si elle permet jusqu’à l’écoute attentive de nos opposants.  Un bon endroit où chercher la sagesse est, par conséquent, là où vous vous attendez le moins à la trouver : dans l'esprit de ceux-ci.  Mais pour cela, il faut les avoir écoutés, ces opposants, et leur avoir donné le droit d'exister (nous qui rêverions de n'avoir que des approuvants). Alors leur avis deviendra une richesse et une chance pour devenir plus intelligents.

L'acceptation nous permet aussi d'intégrer la dimension tragique du réel, sans faire pour autant de notre vie une tragédie : on ne nie pas les aspects douloureux ou injustes de l'existence, mais on leur fait une place. Pas toute la place : on en garde aussi, bien sûr, pour ce qui est beau et bon.

Finalement, accepter, c'est s'enrichir et laisser le monde entrer en nous ; au lieu de vouloir le faire à notre image, et n'en prendre que ce qui nous convient et nous ressemble.

De fait, il s'agit bien de faire de l'espace en soi, inlassablement, même pour ce qui nous dérange et nous déplaît. Ne jamais nous y résigner, mais ne jamais nous y accrocher négativement par le rejet. Le rejet et l'antipathie, comme la peur, engendrent la dépendance et la vulnérabilité. Alors oui, faire cet espace en soi, inlassablement, et diluer nos tourments et antipathies dans un contenant infini. Plus nous  sentirons en nous de la raideur et du rejet envers ce qui nous arrive, plus nous aurons intérêt à nous tourner vers une conscience vaste et sans objet : l'accueil de tout.

L'acceptation, finalement, suppose un choix paradoxal : celui de ne pas choisir ! De ne rien rejeter, de ne rien éliminer.  On décide, à l'inverse, de tout accueillir, d'héberger ce qui passe et ce qui est. Par l'acceptation, on ouvre un espace intérieur infini parce qu’on a renoncé à tout filtrer, à tout contrôler, à tout valider et mesurer et juger. En ce sens, accepter, c’est s’enrichir et laisser le monde entrer en nous, au lieu de vouloir le faire à son image, et n’en prendre que ce qui nous convient et nous ressemble. C’est ce que disait à sa manière étrange Thérèse de Lisieux : « Je choisis tout. » (changement de paradigme !).


Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.

2 commentaires:

  1. Bonjour, la suite au prochain numéro... y a t'il eu une suite?

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  2. car la crise actuelle du covid19 m'a amené à méditer sur cette acceptation de toutes les désinformations et manipulations ainsi que les réactions et débats passionnés que cela suscite et qui ne m'apportent pas la Paix ou la sérenite
    merci à vous

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