lundi 14 décembre 2015

"Les dix secrets du succès et de la paix intérieure" de Wayne Dyer, septième secret : il n’y a pas de ressentiments justifiés.








Septième secret : Il n’y a pas de ressentiments justifiés.


On entend les gens dire tout le temps : « J’ai le droit d’être bouleversé à cause de la façon dont j’ai été traité. J’ai le droit d’être en colère, d’être blessé, déprimé, triste et plein de rancune.» Apprendre à éviter cette façon de penser est une grande clé pour atteindre la paix intérieure. Chaque fois que vous êtes rempli de ressentiments, vous remettez les commandes de votre vie affective aux autres pour qu’ils vous manipulent.

Abandonnez ce prétendu droit d’être en colère : vous ne devez  jamais attribuer à quelqu’un la responsabilité de ce que vous ressentez. Cela signifiera que vous êtes prêt à dire : « Je ne comprends peut-être pas pourquoi je me sens comme ça, pourquoi j’ai cette maladie, pourquoi je suis une victime ou pourquoi j’ai eu cet accident, mais je suis prêt à dire sans culpabilité ou ressentiment que ce sentiment m’appartient. Je vis avec et je suis responsable de sa présence dans ma vie. » Pourquoi faut-il faire cela ? Si vous acceptez la responsabilité de ce sentiment, vous aurez au moins la possibilité de prendre aussi la responsabilité de vous en débarrasser ou d’en tirer une leçon.

Si vous êtes responsable d’une toute petite partie (peut-être inconnue) de cette migraine ou de ce sentiment dépressif, alors vous pouvez vous y attaquer ou découvrir le message qui s’adresse à vous. Si, en revanche, quelqu’un ou quelque chose d’autre est responsable dans votre esprit, alors, bien entendu, vous devez attendre jusqu’à ce qu’il change afin que vous vous sentiez mieux. Et il y a vraiment peu de chance que cela se produise (je l’ai expérimenté !).

Mais vous devez, outre ce changement de paradigme, être prêt à subir un nouveau test (je sais, cela n’est pas facile !). Il est nécessaire que vous soyez prêt à réagir à tout ce qui peut vous arriver avec ces énergies plus rapides et plus puissantes que sont l’amour, la paix, la joie, le pardon et la bonté. C’est le début d’un « kilomètre supplémentaire » (selon l’expression de Wayne Dyer) dans votre parcours de vie, un kilomètre supplémentaire où vous n’aurez que de l’amour à donner.

Quelqu’un vous déclare quelque chose que vous jugez offensant et, plutôt que de choisir le ressentiment, vous êtes capable de dépersonnaliser ce que vous venez d’entendre et de répondre avec bonté. Vous préférez être bon plutôt qu’avoir raison (c’est un principe semblable à celui de la Communication Non-Violente : « Je préfère être heureux qu’avoir raison. »). Vous n’avez plus besoin que les autres aient tort ou d’exercer des représailles lorsqu’on vous a fait du mal. Vous agissez ainsi par égard pour vous-même. Autrement, vos ressentiments risquent de vous détruire. Ils sont ce que Wayne Dyer appelle des énergies minimales.

Wayne Dyer développe ensuite deux principes : 1) Vous devez oublier le ressentiment, 2) Il faut que vous cessiez de rechercher des occasions d’être blessé psychiquement.

1) Non seulement, il faut oublier le ressentiment mais ensuite il faut apprendre à envoyer de l’amour à tout le monde, plutôt que de la colère et du ressentiment. On raconte l’histoire d’un maître éveillé qui répondait toujours aux explosions de critiques, de jugements et de dérision par de l’amour, de la bonté, de la beauté  et de la paix. L’un de ses disciples lui a demandé comment il arrivait à être si bon et si paisible face à des invectives si peu flatteuses. Sa réponse a été la question suivante : « Si quelqu’un vous offre un cadeau et que vous n’acceptez pas ce cadeau, à qui appartient le cadeau ? ». La réponse vous mène vers le « kilomètre supplémentaire » dont parle Wayne Dyer. Posez-vous la question : « Pourquoi est-ce que je permettrais à quelque chose qui appartient à quelqu’un d’autre d’être la source de mon ressentiment ? ». Comme le dit le titre d’un ouvrage connu : « Ce que vous pensez de moi ne me regarde pas » (phrase très utile au travail !).

2) Vous devez cesser de rechercher des occasions d’être blessé psychiquement.

Lorsque vous vivez à des niveaux habituels de conscience (comme ceux de la conscience de l’ego ou de la conscience du groupe), vous perdez beaucoup de temps et vous dépensez beaucoup d’énergie pour trouver des occasions d’être blessé psychiquement. Un bulletin de nouvelles, une récession économique, un étranger qui vous manque de respect, une faute de goût, une injure, un éternuement, un nuage noir, n’importe quel nuage, une absence de nuages — presque tout fera l’affaire parce que vous cherchez une occasion d’être touché psychiquement.

Devenez une personne qui refuse d’être blessée par qui que ce soit, quoi que ce soit ou dans n’importe quelles circonstances. Si quelque chose se produit que vous n’approuvez pas, bien entendu, vous devez déclarer ce que vous sentez dans votre cœur, et si possible, travailler pour l’éliminer et l’oublier. En revanche, lorsque vous rencontrez quelqu’un qui formule des choses peu appropriées ou alors que vous savez qu’il a tout à fait tort, oubliez votre besoin d’avoir raison et dites plutôt : « Je comprends votre position et ce que vous ressentez ! » Ces mots mettront fin à un éventuel conflit et vous libéreront de la nécessité d’être scandalisé. Votre désir profond est d’être paisible, non pas d’avoir raison, d’être blessé, en colère et plein de rancune. D’ailleurs réfléchissez bien à cela : si vous avez suffisamment foi dans vos propres croyances, vous constaterez qu’il est impossible d’être déstabilisé par les croyances et la conduite des autres.

Cogitez (si vous avez du mal à suivre ces conseils et à vous libérer de certaines habitudes, ce qui est normal, ce que je comprends : moi aussi, je vis la même chose ! Il y a notamment en moi un ressentiment très profond que je ne parviens pas à dépasser), sur cette très belle phrase de Mère Teresa : « Dieu ne commande pas de faire de grandes choses, mais de petites choses avec grand amour. »

 Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite donc au prochain numéro comme dans les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle ou dans les séries télévisées américaines contemporaines.

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