mardi 16 août 2016

Plagiat du livre d’Albert Ellis, « La thérapie émotivo-rationnelle », 1961, par Wayne Dyer dans son ouvrage, «Vos zones erronées», 1976, chapitre 6 : « Explorer l’inconnu », copie d’Albert Ellis, chapitre 11, « Extirper les peurs excessives de l’échec » (quatrième partie)





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Vous connaissez, si vous suivez ce blog, mon admiration pour Wayne Dyer, un des grands spécialistes américains de développement personnel. Pourtant, dans son livre le plus connu Vos zones erronées, Wayne Dyer a plagié un célèbre psychothérapeute, Albert Ellis, un des pères des thérapies comportementales et cognitives. Celui-ci a montré que le livre de Wayne Dyer, Vos zones erronées (1976), est probablement « le pire exemple de plagiat » de sa Thérapie émotivo-rationnelle (1961). Mais il a également exprimé sa gratitude globale pour le travail de Wayne Dyer en écrivant : « Vos zones erronées est un bon livre. Il a aidé un grand nombre de personnes et il expose très bien les grands principes de la thérapie émotivo-rationnelle avec simplicité et clarté. » 

Je vais m’atteler aujourd’hui au chapitre 6 de l’ouvrage de Wayne Dyer, « Explorer l’inconnu » (avec en exergue la phrase  « Seul celui qui ne se sent pas en sécurité cherche la sécurité. ») qui correspond au chapitre 11 d’Albert Ellis, « Extirper les peurs excessives de l’échec ».

La crainte de l’échec, qui nous est inculquée dès l’enfance et qui persiste souvent toute notre vie, est une dominante de notre société. Peut-être serez-vous étonné mais l’échec, cela n’existe pas. C’est simplement l’idée que quelqu’un se fait de la manière dont il aurait fallu accomplir telle ou telle action. A partir du moment où l’on se met dans la tête qu’il n’y a aucune raison de se soumettre aux diktats des autres lorsqu’on fait quelque chose, l’échec est impossible.

Cependant, il vous arrive à l’occasion de ne pas être à la hauteur des normes que vous vous êtes fixées. L’important, c’est de ne pas assimiler l’action que vous entreprenez à votre valeur propre. Échouer dans une entreprise, ce n’est pas faillir en tant qu’individu. C’est tout simplement ne pas réussir une tâche particulière à un moment particulier.

Essayons d’appliquer la notion d’échec au comportement de l’animal. Voilà un chien qui aboie pendant un quart d’heure. Quelqu’un dit : « C’est un excellent aboyeur, ce chien, je lui donne dix. » Ridicule ! Une bête ne peut pas échouer car il n’existe pas de critère d’évaluation d’un comportement naturel. Une toile d’araignée n’est ni réussie ni manquée. Les chats chassent les souris. S’il y en a une qui leur échappe, ils s’attaquent tout simplement à la suivante. Ils ne se lamentent pas parce qu’ils n’ont pas capturé la première, ils ne font pas une dépression nerveuse parce qu’ils ont échoué. Les enfants sont encore ainsi : ils tombent en apprenant la bicyclette, puis remontent sur l’engin et retombent cent fois sans presque se plaindre. Voilà ce qu’est un comportement naturel. Aussi, pourquoi ne pas appliquer le même raisonnement au vôtre pour vous débarrasser de la peur de l’échec.

La recherche de la performance nous est dictée par l’impératif le plus destructeur de notre culture : « Fais de ton mieux ». C’est la pierre angulaire de la névrose de l’exploit. Quoi que tu entreprennes, fais de ton mieux, donne ton maximum. Quel mal y a-t-il, si l’on se promène à bicyclette, à faire une moyenne médiocre ? Pourquoi ne pas faire une chose simplement parce qu’on en a envie sans chercher à repousser ses limites ? Cette névrose, l’obsession de se dépasser soi-même, risque de vous empêcher de vous lancer dans des activités nouvelles et de tirer profit des anciennes.

Essayez de changer la maxime « Fais de ton mieux » » en « Fais » tout simplement. A quoi bon « faire bien » dans tous les domaines ? Qui marque vos points ? 

La perfection, c’est l’immobilité. Si vous exigez d’être parfait vous ne ferez jamais d’expériences et vous ne réaliserez pas grand-chose car la perfection n’est pas une notion applicable au comportement humain.

Mesurer sa valeur à l'aune de l'échec et du succès, c'est se condamner fatalement à se considérer comme peu de chose. Si Thomas Edison s'en était tenu à ce critère, lui qui a échoué 1000 fois avant de découvrir l'ampoule électrique, il aurait cessé d'avoir confiance en lui après son premier échec, il n'aurait pas persévéré et le monde n'aurait pas connu la lumière électrique.

L'échec peut être instructif. Ce peut être un stimulant qui vous fouette et vous pousse à faire œuvre de pionnier. On peut même le considérer comme une réussite lorsqu'il ouvre la voie à des découvertes. "Rien n'est plus stérile  que le succès, note Kenneth Boulding, parce qu'il ne peut rien nous apprendre. La seule chose qui nous apporte un enseignement, c'est l'échec. Le succès ne fait que confirmer nos superstitions."

Réfléchissez. Sans l'échec, nous ne pouvons rien apprendre (comme l'enfant qui tombe de sa bicyclette) et pourtant, nous avons appris que le seul critère valable était la réussite. Nous avons tendance à fuir toutes les expériences susceptibles de faire fiasco. La crainte de l'échec est dans une large mesure une composante de la peur de l''inconnu. On évite tout ce qui n'offre pas l'assurance du succès. Et craindre l'échec, c'est à la fois avoir peur de l'inconnu et avoir peur de la désapprobation qui paralyse ceux qui ne font pas de leur mieux.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite sur l’échec et le succès au prochain numéro. Amitiés à tous.

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