vendredi 30 septembre 2016

Compte rendu de « Derrière la Magie, la Programmation Neuro Linguistique » d’Alain Cayrol et Josiane de Saint Paul. Quatrième malformation sémantique : les présuppositions.





 Derrière la Magie, la Programmation Neuro Linguistique d’Alain Cayrol et Josiane de Saint Paul


Pour guérir leurs patients et leur donner une vision différente, plus riche de la réalité, Richard Bandler et John Grinder ont inventé ce qu’ils ont appelé le « méta-modèle », (modèle à côté). Ils ont répertorié les croyances appauvrissantes sur le monde de leurs patients, que ceux-ci exprimaient à travers leur langage, pour leur proposer un autre modèle plus efficace et plus heureux. 

Les quatre premiers appauvrissements de la conception du monde d’un individu sont les appauvrissements sémantiques. J’étudierai aujourd’hui le quatrième, l’appauvrissement appelé « présuppositions ». 

Comme son nom l’indique, une présupposition est l’élément de la phrase qui n’est pas exprimé mais qui est implicite et nécessaire pour que celle-ci ait un sens.
« Mon fils a encore fait une fugue »
Implique :
1) Que la personne a un fils.
2) Que celui-ci a déjà fait au moins une fugue.
Ces deux postulats sont implicites mais nécessaires. Mais il n’en va pas toujours de même et il est souvent utile de vérifier que les présuppositions ne recouvrent pas elles-mêmes d’autres violations du méta-modèle. 

Dans la phrase : « Si mon mari savait comme je suis malheureuse, il ne se conduirait pas comme ça ! », les présuppositions sont les suivantes :
1) La personne est mariée.
2) Le mari ne sait pas qu’elle est malheureuse.
3) Le mari se conduit d’une certaine façon.
4) Cette conduite « rend » la personne malheureuse.
5) S’il savait, le mari changerait.

Les présuppositions peuvent ici être pointées en fonction du type de violation qu’elles constituent :
1) Il ne s’agit pas d’une violation : la personne est vraiment mariée.
2) Lecture de pensée : « Comment sais-tu qu’il ne sait pas ? »
3) Index de référence manquant (notion que je n’ai pas encore étudiée mais qui veut dire simplement que le thème du comportement est  très vague).
4) Cause/effet : « En quoi est-ce que le fait qu’il se conduise ainsi te rend malheureuse ? »
5) Lecture de pensée : « Comment sais-tu qu’il changerait de comportement s’il savait ? »

En procédant ainsi, le praticien de PNL obtient de l’information sur les éléments implicites de la phrase et amène la personne à prendre conscience des limitations qu’ils représentent. 

Il doit être attentif à la forme que prend la phrase de son interlocuteur pour y repérer la ou les transformations sous-jacentes puis poser les questions correspondantes. Il obtient alors une nouvelle phrase plus complète qui, si nécessaire, peut, elle-même, faire l’objet d’une nouvelle question et ainsi de suite, jusqu’au niveau de précision souhaité.

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Je parlerai des limites dues à la généralisation dans un prochain article. Amitiés à tous.

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