mercredi 23 novembre 2016

Présentation de l’étude « Atteindre l’excellence » de Robert Greene, Introduction (onzième et dernière partie !).



L'alpha et l’oméga (retour à la source, reprise et continuité)


J’ai extrait ma biographie de Marcel Proust d’un livre de l’écrivain américain Robert Greene Atteindre l’excellence que je trouve très bien pensé (et réaliste). Je vais vous détailler certains passages de cet ouvrage. « Atteindre l’excellence » ne signifie pas, de manière compulsive, être premier de la classe ou être le plus remarqué à son boulot mais seulement développer le meilleur de ce qu’il y a en vous.

Le plan de l’ouvrage de Robert Greene est simple. Il comporte six chapitres décrivant le processus pour acquérir ce qu’il appelle la « maîtrise » par ordre chronologique. Le chapitre 1 décrit le point de départ, la découverte de sa vocation et de ce que sera l’œuvre de toute une vie. Les chapitres 2, 3 et 4 traitent des différents éléments de la phase d’apprentissage : a) acquisition de connaissances, b) collaboration avec des mentors, c) acquisition d’une intelligence sociale. Le chapitre 5 est consacré à la phrase créative-active et le chapitre 6 au but : la maîtrise. Chaque chapitre commence par la vie d’une figure historique emblématique, qui sert d’exemple au concept général du chapitre. Le sous-chapitre qui suit cette biographie, « Les secrets de la maîtrise », analyse en détail la phase concernée, donne des idées concrètes sur la façon d’appliquer à chacun cette connaissance et l’état d’esprit nécessaire pour exploiter au mieux ces idées. Ensuite vient la description détaillée des stratégies des maîtres (contemporains et d’autrefois) qui ont utilisé différentes méthodes pour suivre le processus. Robert Greene donne ces stratégies pour vous permettre de mettre en pratique les idées de son ouvrage et suivre les pas des différents maîtres en montrant que leur succès est parfaitement à votre portée.

Enfin, il ne faut pas voir ce passage d’un certain type d’intelligence à une autre comme un processus purement linéaire. La vie est apprentissage, il ne faut jamais cesser d’appliquer ses compétences en acquisition des connaissances. Tout ce que ce qui vous arrive peut vous servir de leçon si vous y prêtez attention. La créativité obtenue en acquérant une compétence de façon si profonde doit être en permanence rafraîchie : il faut contraindre son esprit à revenir continuellement à une attitude d’ouverture. Même la découverte de votre vocation doit être révisée périodiquement, au fur et à mesure que les circonstances de la vie vous contraignent à en réorienter le sens (voir Scott Peck, Le chemin le moins fréquenté,  qui est chroniqué  dans le premier article du blog).

Sur le chemin de la maîtrise, on rapproche son esprit de la réalité et de la vie même. Tout être vivant est en changement perpétuel et en mouvement (dans le bouddhisme, l’impermanence, anitya, est une des trois caractéristiques de l’existence). Dès l’instant où l’on s’arrête, croyant avoir atteint le niveau désiré, une partie du cerveau commence à se déliter. On perd cette créativité si chèrement payée et les autres s’en aperçoivent. Ce pouvoir et cette intelligence doivent être renouvelés en permanence, ou ils meurent.
 

Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.

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