jeudi 1 mars 2018

Le chapelet, compte rendu du livre « Isis » d’Isidore Buc (huitième partie), la genèse du chapelet « Isis ».








Le livre en question.


Pour moi, le livre qui décrit le mieux les possibilités des chapelets, du lecteur débutant jusqu’au praticien confirmé, est le dernier que j’ai eu entre les mains, Isis d’Isidore Buc. Son analyse des premiers principes du chapelet pour ceux qui débutent est excellente, de même que celle des possibilités des chapelets les plus complexes. Mais surtout Isidore Buc nous présente le résultat ultime de ses recherches, son chapelet « Isis ». Cet article est la suite de celui-ci.

La genèse du chapelet « Isis ».

« Isis » est né de la volonté de rassembler le maximum de propriétés dans un seul arrangement pour permettre, avec un seul outil, d'avoir sous la main ce que proposent les principaux chapelets, ou ceux qui sont les plus usités.

Au départ, l'objectif a été de rassembler un stay-stack (jeu miroir) et  une séquence Rusduck (séquence composée des quatre as et des neuf cœurs les plus forts répartis toutes les quatre cartes) permettant des démonstrations de tricherie, puis, à la suite d'une connaissance plus importante des possibilités permises par l'outil qu'est le chapelet et de quelques claques reçues en regardant certaines routines, « Isis » a été complètement refondu pour incorporer des épellations multiples et un retour possible sur un jeu classé par des opérations simples. La construction à partir de mélanges pharaons ou faros s'est donc imposée,

La volonté de revenir sur un jeu classé par la routine « Ni aveugle ni stupide » de Juan Tamariz avec une carte rouge parmi les noires et une noire parmi les rouges, d'obtenir ce résultat par des opérations simples (deux anti-faros ou une distribution en quatre paquets), de baser la progression des épellations sur la famille des cartes (pique et cœur 5 lettres, trèfle 6 lettres et carreau 7 lettres) a conditionné la disposition des familles avant la réalisation des faros permettant de passer d'un jeu classé au stay-stack d'Isis.

Quelques essais à base de deux faros ont mené à une disposition dans laquelle la répartition des as est compatible avec la mise en place rapide de la séquence Rusduck (un as toutes les quatre cartes), et où se trouvent deux séries d'au moins quatre cartes épelables consécutivement et identiquement en partant du même point de départ.

Ce type d'ordonnancement ayant l'inconvénient d'une répétition de la séquence des familles et d'une croissance des valeurs des cartes au sein de la famille, des ajustements rapides ont été réalisés pour parfaire les épellations, compléter la séquence Rusduck et casser la régularité du chapelet.

Si certains ajustements augmentent les propriétés du chapelet et  sont donc incontournables, d'autres peuvent être abandonnés si la gestion du jeu et le type de routines utilisées éloignent la pensée du spectateur d'un possible arrangement.
En aucune manière la propriété « système », qui permet de calculer le rang d'une carte, n'a été une priorité, car elle ne présente aucun intérêt et elle se fait généralement au détriment de propriétés bien plus intéressantes.

Isis fait donc partie des jeux mémorisés et non des systèmes, même si son stay-stack dispose de propriétés que l'on retrouve dans ces arrangements. L'apprentissage de la correspondance carte-stack number sera donc brut, sans mnémotechnique ni artifice.

Le chapelet dont il se rapproche le plus est certainement le Mnémonica de Juan Tamariz par son côté évolutif permettant la mise en place de différents états.

Des mélanges pharaons, deux couleurs noires et deux couleurs rouges régulièrement réparties, un quasi-jeu miroir, siège d'un grand nombre de propriétés, le choix du nom et du mot « Isis » m'a semblé judicieux pour ce chapelet.


Voilà.  C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


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