mardi 1 mai 2018

Compte rendu du livre « Je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant » de Christel Petitcollin (partie 3, « Bien vivre avec sa surefficience », chapitre 5, « Bien vivre sa surefficience en société ») (septième partie).






Un livre de Christel Petitcollin


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de « Je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant »  de Christel Petitcollin. L’auteur y décrit ce qu’elle appelle les surefficients, les gens qui pensent trop et qui ont une pensée complexe arborescente. Cela les différencie de tout un chacun, de ceux que l’auteur appelle les neurotypiques ou normopensants. Les surefficients souvent ne se sentent pas reconnus par la société et vivent de graves crises identitaires. D’une manière générale, ils sont idéalistes, ont à la fois un besoin de connexion, de complexité, de cohérence et de sens. Leur problème principal est qu’ils peuvent avoir des relations difficiles avec les autres.

Cet article est la suite de celui-ci.

Le cinquième chapitre de la partie 3 « Bien vivre sa surefficience » s’intitule « Bien vivre sa surefficience en société ». En voici le résumé.

Gérer les critiques

Vous le savez, le monde est plein de critiqueurs. Les normopensants considèrent que c'est une aide pour s'améliorer. Les surefficients expriment leur frustration de ne pas voir respecter leur idéal. Les manipulateurs cherchent à miner l'estime de vous pour mieux vous aliéner. Jusqu'à présent, votre susceptibilité était exacerbée. Les critiques vous mettaient en vrac pour longtemps. Ça va pouvoir changer.

Avant tout, ne prenez plus les critiques à titre personnel. La personne qui critique vous en dit plus sur elle-même que sur vous. En vous critiquant, elle ne parle en fait que d’elle-même. La logique est la suivante : « Je critique chez les autres les comportements que je m'interdis. » (et que eux s'autorisent, ces sans gênes !) Ainsi, si je critique une femme pour son habillement aguicheur, je vous parle de mon interdit personnel d'être sexy. Plus mon réquisitoire est virulent, plus mon autocensure est puissante. Maintenant que vous avez cette clé, amusez-vous à décoder les tabous de vos critiqueurs. Cela marche aussi dans l'autre sens. Écoutez-vous critiquer et repérez lequel de vos interdits personnels s'est manifesté.

N'oubliez pas non plus que ce que vous êtes est inaccessible à un normopensant. Comment avoir un feedback fiable d'un interlocuteur qui est dépassé par ce que vous êtes et qui ne peut vous cerner dans votre globalité ? Tout ce qui vous sera renvoyé de vous sera fractionné et déformé. Prenez alors sa critique comme une indication sur ses valeurs et son fonctionnement. Par exemple, s'il critique votre instabilité, comprenez qu'il a horreur du changement. S'il vous trouve trop émotif, rappelez-vous qu'avec son amygdale pépère, il est à l'abri des tempêtes émotionnelles, ce veinard.

Enfin, certaines critiques, comme le prônent les normopensants, peuvent être de précieuses indications pour vous permettre d'évoluer. 

Elles pourront avoir leur vertu pédagogique si vous les recevez au niveau des comportements (voire de l'environnement, si on vous dit que cette couleur ne vous va pas au teint) et non plus au niveau de l'identité. Sachez accueillir la critique comme un feed-back. Si vous trouvez cette critique pertinente, remerciez votre interlocuteur de l'avoir émise. Si vous n'êtes pas d'accord, répondez sobrement : « C'est votre avis. » Si ce qu'il vous présente comme un défaut est en fait une des caractéristiques de votre surefficience mentale, réjouissez-vous : on vous a repéré dans ce que vous êtes. Alors, confirmez simplement avec un beau sourire : « Oui, c'est vrai, je suis trop... »

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


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