vendredi 23 mars 2018

Pause dans le blog avec Osho et son ouvrage « Mon chemin, le chemin des nuages blancs », onzième matin. Près de toi tout semble possible. Mais, de retour dans le monde, comment y être et ne pas aliéner nos proches ? (treizième partie).






  
Osho



Osho au départ ne s’appelait pas Osho. Il est né sous le nom de Rajneesh Chandra Mohan Jain. Puis il s’est fait connaître dans les années 70 et 80 en se présentant comme Bhagwan Shree Rajneesh. Il publie en 1974 The book of secrets (Le livre des secrets), un livre au titre mystérieux mais au contenu passionnant. Osho est pour moi un des écrivains qui a le mieux parlé de la spiritualité et de la méditation. Il était mystique mais ne croyait à aucun dieu. Il a fait scandale avec la révélation de sa grande fortune personnelle (il possédait plusieurs voitures de luxe). Il y a plusieurs ouvrages de lui que j’ai beaucoup aimés (par exemple Être en pleine conscience, une présence à la vie et Autobiographie d’un mystique spirituellement incorrect).

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un ouvrage d’Osho que je ne connaissais pas, Mon chemin, le chemin des nuages blancs. C’est le formidable magicien cartomane Mickaël Stutzinger  qui m’a signalé la présence de ce livre qui est sans doute un des premiers d’Osho Rajneesh.

Cet article est la suite de celui-ci   http://jeanfrancoisgerault.blogspot.fr/2018/03/ause-dans-le-blog-avec-osho-et-son.html

Une fois que vous commencez à penser en termes de contradictions, et  à la manière dont vous pourriez les concilier, vous  serez toujours en difficulté. Tout alors sera un compromis — et personne ne se sent jamais satisfait d'un compromis. Il y a toujours quelque chose qui manque, qui fait défaut. Si vous faites ceci, il faut alors prendre un peu de cela. Si vous faites cela, il faut alors prendre un peu de ceci. Et tout ce que vous perdez ne cesse de vous trotter dans la tête. Cela ne vous permettra jamais d'être heureux.

La première chose est donc : ne pensez jamais en termes de compromis. Mais si vous pensez en termes de contradictions et cherchez comment les faire se rencontrer, vous êtes forcé de penser en termes de compromis. Que dois-je alors vous suggérer ?

La première chose, c'est : soyez toujours intégré en vous-même et ne pensez pas à une quelconque intégration extérieure car vous êtes le point de rencontre.

Seul, vous restez silencieux — dans la vie, il vous faut être actif, être engagé. Le silence et l'engagement sont choses contradictoires mais se rejoignent tous deux en vous. Vous êtes silencieux et vous êtes engagé. Si vous êtes intégré, votre silence et votre engagement seront intégrés. Être seul et être avec votre femme, ou votre mari, ou des amis, sont deux choses contradictoires, mais vous êtes dans les deux. Si vous êtes intégré, vous serez heureux seul. Si vous êtes intégré, vous serez heureux avec d’autres. Le bonheur sera votre état. Le bonheur ne dépend pas du fait d'être seul ou d'être avec d'autres. S'il dépend de quelque chose, il y aura alors des problèmes.

Si vous vous sentez heureux lorsque vous êtes seul et si votre bonheur dépend de votre solitude, il y aura alors des difficultés. La solitude est alors une nécessité. Alors, vous vous sentirez malheureux, en compagnie d'autres ; et vous commencerez à vous demander comment concilier ces deux opposés. Le problème se pose parce que vous êtes dépendant de votre solitude pour votre bonheur. Ne soyez pas dépendant. Soyez heureux lorsque vous êtes seul. Que le bonheur soit votre état. Et lorsque vous passez de la solitude à l'engagement, à la communication, à la relation, gardez cet état de bonheur où vous étiez dans la solitude — gardez-le.
Au début, ce sera difficile, car presque toujours, vous oublierez. Ce sera difficile à cause de votre manque de mémoire, parce que vous ne serez pas constamment attentif, mais peu à peu, vous pourrez maintenir cet état. En vivant avec quelqu'un, vous pouvez toujours être aussi seul que vous l'étiez dans votre isolement. Vous restez une âme intégrée. Tout en ne faisant rien, vous vous sentez heureux, l'esprit tranquille. Cette tranquillité heureuse doit devenir une caractéristique de votre être — pas de l'inactivité.

Gardez cet état caractéristique dans l'activité et il n'y aura aucun problème. Au début, il y aura des difficultés, mais l'important est de vous rappeler que votre bonheur, votre félicité, votre extase ne peuvent être dépendants d’aucune condition extérieure. S'ils le sont, il y a contradiction — car, de la manière dont vous vivez alors, ils sont toujours dépendants. Il y en a qui se sentent heureux, quand ils sont avec des amis ; et puis, quand ils sont seuls, ils ont le cafard, ils sont malheureux : il leur faut quelqu'un.

Ces gens-là sont du type extraverti. L'autre sorte c'est le type introverti. Lorsqu'il est seul, il se sent heureux ; lorsqu'il est avec quelqu'un, la tristesse lui vient. L'un et l'autre sont prisonniers du type auquel ils appartiennent. Le type est un esclavage. Vous devez vous en libérer. Vous ne devez être ni extraverti ni introverti — ou bien soyez les deux ; dans les deux cas, vous êtes libre du type.

Dès lors, que faut-il faire ? Ne restez jamais accroché à une situation donnée ; passez toujours à l'opposée et gardez votre état intérieur. Allez le plus possible d'un opposé à l'autre et conservez cet état. Bientôt vous prendrez conscience que celui-ci peut être conservé en toutes circonstances. Vous ne pourrez alors être envoyé en enfer — car, même si vous y êtes envoyé, vous y garderez votre état de bonheur. Vous n'aurez donc jamais peur.


Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.



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